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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano


 

23/01 - le point à 17h : Ce matin à 8 heures, la petite Selina, 9 ans, pousse la porte pour partir à l’école d’Hauteville, où elle se plaît et apprend le français à toute allure. Mais de chaque côté de la porte, il y a un homme ; elle est immobilisée, et d’autres hommes apparaissent aux alentours.
Au même moment, le président de la communauté de communes, qui est médecin, se rend à une visite et passe devant la maison mise à la disposition de la famille. Il observe une présence inhabituelle, et prévient les citoyens du collectif « Plateau Solidaire ». Quelques minutes plus tard, plusieurs voitures sont garées sur l’unique chemin qui mène à la maison. 
Les gens assistent à l’arrestation. Les policiers de la PAF emmènent le fils, qui a été menotté parce qu’il se débattait, et Selina est au sol, immobilisée parce qu’elle fait une crise de nerfs. Tous les membres de la famille sont placés dans des voitures, sans bagages. Mais les citoyens refusent de déplacer leurs véhicules. Il faut dire que sur le plateau d’Hauteville, il y a une longue tradition de résistance. Un garagiste a été appelé pour enlever les voitures, mais il refuse.
Beaucoup de tension, de pression, de mouvements. Et il fait froid dehors. Les gens organisent un petit déjeuner, et obtiennent que la famille retourne dans la maison pendant les négociations. Selina explique à un journaliste comment les demandeurs d’asile sont traités en Hongrie, parfois sans nourriture. Elle ne veut pas y retourner. Des élus, le maire de la ville obtiennent l’assurance qu’on va les emmener au CRA et non directement dans un avion. L’avocate est prévenue.
Selina n’a pas connu le CRA l’été dernier, mais elle en a entendu parler. Elle répète qu’elle préfère mourir. Elle dit aux policiers : « tuez-moi, mais je n’irai pas. » Certains policiers sont mal à l’aise, d’autres disent que la Hongrie est un pays qui respecte les droits de l’homme ( !) Selina menace de mettre fin à ses jours au CRA.
C’est sans issue, les amis les plus proches de la famille aident la mère et le père à calmer leur fille, préviennent la préfecture et le CRA pour que Selina soit suivie. La police fait comprendre aux citoyens mal garés qu’ils seront poursuivis. Un autre garagiste est arrivé et va enlever les véhicules. Finalement, la mort dans le cœur, on laisse faire, impuissants, dégoûtés, incrédules que des scènes déchirantes comme celle-là puissent se passer aujourd’hui, en France.
La famille Mahmuti fait partie de la vie de cette petite ville. Ils sont acceptés par les habitants, soutenus par la commune, ils participent aux jardins collectifs, sont en bons termes avec tout le monde. Et si c’était précisément cette solidarité toute simple que le Préfet de l’Ain voulait punir ? 
A 14 h 30, les voitures partent. Tout le monde est atterré. Qu’aurait-il fallu faire ? Au début, la famille n’était jamais réunie la nuit, il en manquait toujours un. Mais les habitudes d’une vie familiale normale ont été les plus fortes. A 16 h 30, le CRA appelle et nous les passe : ils sont arrivés.






23/01 - 8h : ce matin, la police est venue chercher la famille Mahmuti logée à Hauteville !!! C’est une famille kosovare avec 4 enfants, en situation Dublin II.
Comme ils étaient à la rue après un passage au CRA de Lyon l’été dernier, les élus locaux avaient pris la décision de mettre à leur disposition un logement vacant. L’expulsion n’avait pas pu se réaliser parcequ’il manquait un enfant. Le préfet de l’Ain avait prolongé d’un an
Mais ce matin, six mois plus tard, nouvelle tentative. 
A 11h, les enfants étaient dans des voitures de police.
une vingtaine de personnes était rassemblée dans le chemin qui mène à la maison et empêchait les voitures de police de quitter les lieux.
Des CRS auraient été appelés en renfort. La police attendait des ordres.




La situation devient critique.
Merci d'adresser en masse fax et mails au préfet de l'Ain pour montrer votre indignation et votre détermination à ne pas laisser expulser cette famille.
Restez courtois!
Modèle de courrier ci-dessous.
E-mailCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. et Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Fax: 04 74 23 26 56
Monsieur Galli, préfet de l'Ain,
En juillet dernier, l'expulsion vers la Hongrie de la famille Mahmuti n'a pas pu être exécutée, vous avez refusé d'enregistrer leur demande d'asile en France, étant des " Dublin2".
Vous avez refusé au nom de la loi, que la famille Mahmuti dépose sa demande d'asile étant des "Dublin 2" "Vous avez décidé de mettre en oeuvre ce matin du 23 janvier, l'expulsion de la famille Mahmuti vers la Hongrie.
Je m'associe à tous les habitants d'Hauteville qui ce matin ont manifesté leur désaccord, leur honte de voir bafouer la devise républicaine : Liberté, Egalité, Fraternité, en retardant l'exécution de cette basse besogne.
Les citoyens ont pu mesurer une nouvelle fois que les mesures prises "au nom de la loi" pour expulser sont sans limites.....
Je vous demande de revenir à des décisions humainement plus juste, de renoncer à nouveau à l'expulsion de la famille Mahmuti vers la Hongrie, pays qui n'est pas en capacité de respecter le droit d'asile, notre République s'en trouvera grandi.











 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

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