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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Mediapart - Marche Des Solidarités - 1/4/2019

De Paris à Alger, de la Nouvelle-Zélande au Mali, le monde peut s'embraser... pour le meilleur comme pour le pire. Plus que jamais la lutte contre les violences d'Etat, la montée des racismes et du fascisme, pour la solidarité internationale et la liberté de touTEs, doit se développer et féconder le mouvement de riposte globale.affiche-marche-16-mars-bat-01-2

affiche-marche-18-12-v2-01-2 Déclaration de l'Assemblée de la Marche des Solidarités. 


Réunie en assemblée ce dimanche 31 mars 2019 dans les locaux de l’Union syndicale Solidaires, la Marche des Solidarités continue le combat contre le racisme d’Etat et les violences policières.

L’actualité illustre dramatiquement l’urgence de ce combat. La tuerie islamophobe en Nouvelle-Zélande par un fasciste inspiré par les théories racistes et anti-migrants développées en France et les agressions romophobes devraient servir d’alarme sur les conséquences du racisme d’Etat et du fascisme. Les violences policières développées dans les quartiers populaires, principalement contre de jeunes noirs, gitans et arabes pendant des décennies, continuent de tuer comme à Grenoble et Paris. Elles s’élargissent à la répression de toute contestation, blessent, mutilent et tuent. La chasse aux migrantEs et le renforcement, extérieur et intérieur, de tout le système des frontières, de contrôle et d’enfermement, tuent des milliers de nos frères et sœurs et légitiment la casse de toutes les solidarités.

Née de la convergence entre collectifs de sans-papiers et migrantEs, collectifs de familles de victimes des violences policières et du Collectif pour l’avenir des foyers, soutenue par des collectifs locaux, des associations et syndicats, la première marche des solidarités s’était tenue le 17 mars 2018.

Sur cette dynamique la Marche des Solidarités a organisé en 2018 des mobilisations contre la loi asile-immigration, une marche contre les centres de rétention, manifesté pour exiger la vérité sur la mort d’Ismael Deh, sans-papier tué par la police, et mobilisé pour les manifestations d’hommage à Angelo Garand, Lamine Dieng, Adama Traoré, Babacar Gueye…

Cette dynamique a permis d’initier à l’automne 2018, avec les syndicats, un large rassemblement de plus de 250 organisations pour une journée de manifestations pour la liberté de circulation et l’égalité des droits dans plus de 60 villes à l’occasion de la journée internationale des migrants le 18 décembre.

Elle a aussi contribué à l’extraordinaire mobilisation globale du 16 mars où la Marche des Solidarités a permis, grâce au travail commun avec des collectifs de Gilets jaunes et des associations impliquées dans la Marche du siècle, de rendre visibles le combat des familles, des BlesséEs, des sans-papiers et migrantEs, des quartiers trop souvent marginalisé au sein du mouvement social.

La Marche des Solidarités invite à continuer à renforcer la lutte contre le racisme d’Etat et les violences policières et à élargir la mobilisation commune, notamment :

  • les étudiantEs étrangers contre la hausse des droits d’inscription
  • les résidents des foyers
  • tous les collectifs sur le territoire notamment de familles contre les violences policières et de collectifs de sans-papiers et migrantEs
  • à renforcer et ancrer à l’échelle locale les convergences que représente la Marche comme cela s’est passé dans certains quartiers dans la mobilisation pour le 16 mars, notamment à Rennes
  • à poursuivre les dynamiques de convergence construites pour le 18 décembre et le 16 mars
  • à organiser des actions contre l’Europe des frontières et pour la solidarité internationale pendant la campagne des Européennes

La Marche des Solidarités est un cadre ouvert qui vise à la construction d’un front antiraciste. Les différents collectifs et structures qui en sont partie prenante conservent toute leur autonomie et décident lors de réunions collectives d’initiatives communes.

La Marche des Solidarités appelle :

  • dans la suite de la journée du 18 décembre à construire avec les collectifs de sans-papiers, les syndicats et de nombreuses associations la campagne « Egaux, Egales, Personne n’est illégal » pour l’égalité des droits et la régularisation des sans-papiers. Cette campagne qui se lance publiquement le 3 avril combinera différents types de mobilisations et d’actions visant à renverser les logiques anti-migratoires et racistes et à gagner la régularisation effective des sans-papiers. Dans ce cadre la Marche des Solidarités soutiendra l’organisation d’une Assemblée des sans-papiers.
  • à mobiliser pour les manifestations en hommage à Lamine Dieng en juin et Adama Traoré en juillet et aux campagnes pour l’interdiction des techniques d’immobilisation mortelles et le désarmement de la police.
  • au meeting organisé par la CISPM le 27 avril à la Bourse du Travail de Paris pour la liberté de circulation et la justice sociale avec des représentantEs des luttes de sans-papiers en Europe
  • à l’organisation d’Etats généraux de la migration à Kayes au Mali en décembre 2019

La Marche des Solidarités appelle à soutenir Nicolas qui passera en procès le 14 juin pour son soutien aux emprisonnéEs des CRA en lutte.

La Marche des Solidarités apporte tout son soutien aux Tchadiens qui ont occupé l’ambassade du Tchad à Paris contre la dictature d’Idriss Déby et pour la fin de l’ingérence française au Tchad. Elle se félicite de leur libération et sera à leurs côtés au procès du 27 septembre.

Elle apporte aussi son soutien aux Maliennes et Maliens qui exigent vérité et justice pour les leurs massacrés et plus généralement aux peuples qui luttent pour leur liberté.

Enfin, pour construire le mouvement de riposte globale et renforcer les convergences des 18 décembre et 16 mars, la Marche des Solidarités propose aux collectifs de Gilets Jaunes, aux organisations de la Marche pour le climat, aux syndicats, d’organiser conjointement des Etats généraux du mouvement global.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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