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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : RFI - Frédérique Lebel - 21/11/2018

Cela transparaît peu dans les discours politiques, mais le nombre de migrants qui rejoignent l’Europe a atteint son plus bas niveau depuis 2014. A la fin du mois de septembre 2018, ils étaient moins de 100 000 à être entrés dans l’espace Schengen, dix fois moins qu’en 2015. L’accord conclu en 2016 entre l’Union Européenne et la Turquie pour bloquer les départs de bateaux de passeurs y est pour beaucoup. Mais pas seulement.

L’Italie, puis l’Europe ont passé aussi un accord avec la Libye qui se chiffre en centaines de millions d’euros avec, à la clé, la formation des gardes-côtes libyens et l’extension de la zone maritime où ils ont l’exclusivité du sauvetage des migrants. Avec toutes les dérives que dénoncent les ONG. A savoir la violence, le racket, le non respect des demandes d’asile, et le renvoi en Libye, pays peu sûr, s’il en est.
Aujourd’hui, on ne parle plus de crise migratoire, mais de gestion de flux migratoires. Et les anciennes routes celles entre la Turquie et la Grèce, entre la Libye et l’Italie sont en perte de vitesse. En 2018, les migrants tentent surtout leur chance via le Maroc pour rejoindre l’Espagne. Ecoutez ce qu’en dit Camille Schmoll, chercheuse sur les mouvements migratoires en Europe, elle est interviewée par Catherine Rolland.

Et dans ce contexte, il n’est guère étonnant que l’ONU ait choisi Marrakech pour organiser la prochaine grande conférence internationale sur les migrations, le 10 décembre 2018.
Alors que l’Europe rêve d’étendre son partenariat avec la Libye, à l’ensemble de l’Afrique du Nord, le Maroc est sous pression. Pour satisfaire aux demandes de l’UE, le ministère de l’Intérieur se vante d’avoir intercepté, en 2018, 68 000 candidats à l’immigration clandestine en 2018, plus du double par rapport à 2015.
Pour la plupart, ces migrants sont renvoyés à l’extrême sud du pays, ou expulsés hors du Maroc. Ecoutez dans quelles conditions. C’est le reportage à Casablanca de Thea Ollivier.

L’Espagne, premier pays d’entrée désormais sur le sol européen, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.
Un afflux qui pourrait coûter cher politiquement au gouvernement socialiste de Pedro Sanchez. Début décembre 2018, commencent les élections régionales. Et l’Andalousie première sur la liste, commence déjà à sentir un frémissement dans l’opinion publique. Sur place, Laetitia Dive.

Les dublinés aux Pays-Bas
Et puisqu’on parle de flux, l’autre grand sujet de préoccupation de l’Europe concerne ce qu’elle appelle les flux secondaires. Ces mouvements illégaux au sein même de l’Europe. Là encore, de nouvelles routes voient le jour qui passent par l’Albanie, la Croatie et la Slovénie.
Mais il y a aussi tous ces migrants qui arrivés en Italie, tentent d’échapper à la nouvelle politique antimigrants de Matteo Salvini. Et on les retrouve aux Pays-Bas.
Ils s’appellent alors des Dublinés. Car, selon l’accord européen de Dublin, ils sont normalement contraints de faire leur demande d’asile dans leur premier pays d’entrée, soit l’Italie. A Amsterdam, les voilà donc illégaux et dans un statut très précaire. C’est le reportage d’Antoine Mouteau.

Annette Kouwenhoven vient en aide aux migrants menacés d’expulsion. © Amsterdam City rights 
 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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