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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le Monde - AFP - 25/4/2019

Les signataires sont les maires de Paris, Lille, Bordeaux, Saint-Denis, Aubervilliers, Rennes, Troyes, Metz, Toulouse, Strasbourg, Nantes, Grenoble et Grande-Synthe.

Dans une lettre adressée mercredi 24 avril aux ministères de l’intérieur et du logement, les maires de treize villes ont dénoncé la « situation indigne » des migrants en France et ils ont réclamé à l’Etat des places d’hébergement supplémentaires.

« Nous devons construire collectivement une réponse au défi que pose l’accueil des réfugiés en France. C’est pourquoi nous vous demandons de nous recevoir afin d’échanger sur le dispositif d’accueil et d’orientation des migrants », demandent-ils.

Depuis la fin de la trêve hivernale, fin mars, plusieurs évacuations de campements ont eu lieu dans le nord de Paris. A chaque fois, plusieurs centaines de personnes ont été prises en charge.

« Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un engorgement des centres d’hébergement (…) La situation est inacceptable (…). On est au bout du rouleau », a dénoncé la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo lors d’une conférence de presse aux côtés de plusieurs élus.

Lire aussi Bataille politique à Paris autour de l’accueil des migrants

Les signataires sont les maires de Paris, Lille, Bordeaux, Saint-Denis, Aubervilliers, Rennes, Troyes, Metz, Toulouse, Strasbourg, Nantes, Grenoble et Grande-Synthe.

Des associations venant en aide aux migrants, comme France terre d’asile, Emmaüs France ou l’Armée du Salut, et une autre de riverains, Vivre au 93 Chapelle, étaient également présentes pour soutenir cet appel.

Près de 700 tentes à Paris

« Nous, les villes, sommes engagées pour l’accueil des migrants, mais ce qui nous manque ce sont des places d’hébergement. Donnez-nous des places, on saura les remplir », a plaidé Emmanuel Carroz, adjoint au maire de Grenoble.

« Il faut mettre fin au dublinage [application du règlement Dublin qui délègue la responsabilité de l’examen de la demande d’asile d’un réfugié au premier pays qui l’a accueilli]. On oblige des gens à revenir dans leur pays d’arrivée. On sait sur le terrain que ce n’est pas possible », a fait valoir Marie-Aimée Peyron, bâtonnier de Paris, qui soutient l’initiative.

Près de 700 tentes occupées par des migrants sont installées à Paris, soit entre 800 et 1 475 personnes, selon un comptage réalisé par l’association France terre d’asile le 19 avril.

La maire de Paris est particulièrement virulente sur ce sujet depuis quelques semaines, reprochant à l’Etat une situation de « chaos » dans les campements qui se reconstituent dans le nord de la capitale.

Lire aussi : Anne Hidalgo met la « pression » sur l’Etat au sujet des migrants

Un nouveau centre d’accueil en juin

Le préfet d’Ile-de-France Michel Cadot avait réagi, fin mars, aux premiers appels d’Anne Hidalgo en soulignant le « travail colossal » mené par l’Etat sur le sujet avec plus de 2 000 prises en charge depuis le début de l’année. La préfecture a aussi annoncé la création en juin d’un nouveau centre d’accueil à Paris.

Sollicitée par l’Agence France-Presse, la préfecture d’Occitanie a pour sa part souligné que les demandes d’asile étaient « soutenues » dans la région, frontalière de l’Espagne, avec 35 % d’augmentation au premier trimestre et 37 % en 2018 « alors que le dispositif d’accueil national, qui héberge les demandeurs d’asile, est saturé à hauteur de 94 % ».

La pression migratoire est « forte », la frontière espagnole étant « désormais le premier point d’entrée sur le territoire français », essentiellement « à ses deux extrémités, soit au Perthus [Pyrénées-Orientales] et à Hendaye [Pyrénées-Atlantiques) », mais aussi « à Toulouse même ».

Les personnes arrivant d’Espagne sont principalement originaires des pays subsahariens (Nigeria, Guinée, Mali, Côte d’Ivoire etc.) et des pays du Maghreb, selon la préfecture qui précise que « l’Etat est totalement engagé pour l’hébergement des sans-abri ».

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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