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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Surce : Le Monde avec AFP- 10/5/2019

« Il n’est pas normal que la Géorgie soit le premier pays d’origine pour les demandes d’asile en France, loin devant les Syriens et les Erythréens », a affirmé le ministre de l’intérieur lors d’un déplacement à Tbilissi.

Christophe Castaner a dévoilé, vendredi 10 mai, des mesures pour lutter contre l’« anomalie » de la demande d’asile géorgienne. « Il n’est pas normal que la Géorgie soit le premier pays d’origine pour les demandes d’asile en France, loin devant les Syriens et les Erythréens », a déclaré le ministre de l’intérieur lors d’un déplacement à Tbilissi.

Cette « anomalie » dans un pays en paix « prive de forces vives la Géorgie », et « elle génère une incapacité de la France à accueillir correctement ceux qui doivent être protégés », a ajouté M. Castaner. Le ministre de l’intérieur a appelé à « des mesures fortes » pour « faire comprendre à celles et ceux qui rêvent d’un asile dans notre pays qu’il est voué à l’échec et que nous procéderons de façon systématique au retour dans le pays d’origine ».

7 005 demandes en 2018

Par ailleurs, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) « va accélérer ses procédures » afin « d’examiner les dossiers géorgiens au plus vite », pour « faire en sorte que le séjour irrégulier ne s’éternise plus ». Plus de 123 625 demandes ont été enregistrées en 2018 par l’Ofpra, soit une hausse de 22,7 % par rapport à 2017, selon les chiffres définitifs publiés le 24 avril par l’organisme. La plus forte croissance est enregistrée par les personnes venues de Géorgie : 7 005 Géorgiens ont déposé une demande en 2018, une hausse de 256 %.

« La lutte contre l’immigration irrégulière doit être une priorité et [nous] avons pris des engagements pour mettre en place un suivi mensuel » de l’action commune, a ajouté M. Castaner, qui a signé un accord bilatéral avec son homologue géorgien, Guiorgui Gakharia, prévoyant d’échanger des officiers de liaison, déployés notamment dans les aéroports.

Il a également évoqué la « dette médicale » générée par ceux « qui viennent se faire soigner en France », avec « des coûts de plusieurs centaines de milliers d’euros pour une pathologie », alors même que l’état du système de soins en Géorgie « ne justifie pas cette venue ». « Nous veillerons dorénavant à ce que cette dette soit honorée et payée par celle et ceux qui sont directement concernés », a-t-il martelé.

M. Castaner a également plaidé pour une « coopération plus forte dans la lutte contre la criminalité organisée » et les « organisations mafieuses qui ne respectent ni frontières, ni honneur, ni justice ». Les polices des deux pays « mèneront ensemble des enquêtes et appliqueront des mesures préventives concernant les crimes dont les criminels d’origine géorgienne pourraient être soupçonnés », a de son côté affirmé M. Gakharia.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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