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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : PARIS-LUTTES.INFO - 6/6/2019

Depuis des années La Poste collabore avec l’État en dénonçant les personnes qui n’ont pas les bons papiers aux flics. Dernièrement, c’est dans une agence de Champigny-sur-Marne qu’une personne s’est faite balancer. Samedi, nous y sommes allé.e.s pour afficher La Poste, mais aussi toutes les entreprises qui font tourner la machine à expulser !

Pour réagir face aux pratiques de collabo de La Poste et les visibiliser on est plusieurs personnes à être allées à Champigny le samedi 1er juin au matin. On a collé des affiches (voir liens pdf ci-dessous) sur deux Poste de la ville, tendu une banderole devant l’une d’elles et tracté le texte ci-dessous. De manière générale les gentes étaient très réceptif·ive·s : beaucoup étaient choqué·e·s, voulaient en savoir plus sur ce qui s’était passé, ce qu’on peut faire contre ça, etc. Après avoir lu le tract, une personne est d’ailleurs allée embrouiller un employé de La Poste au guichet en lui demandant qu’est ce que c’était que cette histoire. Embarrassé, il est allé chercher le directeur. Ce dernier a clairement exprimé son positionnement en répondant que l’employé de La Poste qui avait balancé la personne n’avait fait que respecter la loi. On se demande bien de quelle loi dégueulasse il parle, mais surtout on s’en fout complètement qu’il y ait une loi ou pas pour justifier sa collaboration à la machine à expulser en balançant les gentes aux flics.

Tract :

« À La Poste, la galère pour une personne sans-papiers ne consiste pas seulement à ouvrir un compte, mais aussi à ne pas se faire balancer aux autorités par les postiers. C’est ce qui s’est passé tout récemment à La Poste de Champigny, dans laquelle un employé zélé à décidé de balancer une personne sans-papiers en appelant les flics durant le laps de temps où elle est sortie retirer de l’argent. Quand elle est revenue à La Poste, la police l’attendait et l’a arrêtée : elle a fini en CRA (centre de rétention administrative = prison pour étranger·ère·s).

Au guichet de La Poste comme de plein d’autres structures, les sans-papiers doivent faire face à des « citoyens vigilants » qui, parfois sur consigne de leurs supérieurs, parfois juste parce qu’ils sont racistes, n’hésitent pas à les dénoncer aux flics. Cela s’inscrit dans un système plus large de collaboration avec la machine à expulser de la part de différentes entreprises. Tout un tas de structures difficilement évitables dans la vie courante (banques, transports en commun, etc.) collabore quotidiennement.

Quand une personne sans-papiers se fait balancer, elle est enfermée en CRA jusqu’à 90 jours avant d’être expulsée par avion. Les CRA sont des lieux de violence et d’humiliation quotidienne où plus de 40 000 personnes sont emprisonnées chaque année. Pour l’État, si l’on n’a pas les bons papiers (que lui seul peut donner) cela lui suffit pour enfermer et expulser.

À bas l’État, ses collabos comme La Poste, et ses frontières ! »

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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