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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Cimade - 13/9/2019

La Cimade s’indigne du choix de cet intitulé de portefeuille qui va superviser les questions migratoires de la nouvelle Commission européenne.

La présidente élue de la Commission européenne, l’Allemande Ursula von der Leyen, a annoncé ce mardi 10 septembre les affectations des 26 commissaires européen∙ne∙s qui composeront sa nouvelle équipe de direction politique. Parmi celles-ci, la nomination du vice-président grec Margaratis Schinas qui supervisera notamment les questions migratoires – en parallèle de la sécurité et du marché du travail – et dont le portefeuille a été renommé « protection du mode de vie européen ». La Cimade s’indigne du choix de cet intitulé qui, au-delà de sa dimension idéologique, confirme l’approche adoptée, orientée vers un renforcement des logiques de rejet, de dissuasion et de répression, au détriment d’une politique d’accueil qui s’attache à garantir et à protéger la dignité et les droits fondamentaux des personnes exilées.

En rebaptisant le titre du commissaire – auparavant appelé « Migrations, affaires intérieures et citoyenneté » – « Protéger notre mode de vie européen », la Présidente de la Commission contribue à donner des personnes étrangères une image inquiétante, associée à un danger susceptible de nuire à nos sociétés, et dont il faudrait avant tout se protéger. Ce processus de stigmatisation, qui passe à la fois par les discours et les pratiques, fabrique des « indésirables ». Cette logique contribue à attiser les peurs et les suspicions vis-à-vis des exilé∙e∙s ainsi qu’à légitimer les idéologies xénophobes, au mépris du respect droits fondamentaux des personnes.

À l’aube de cette nouvelle mandature, les enjeux sont considérables. Face à la multiplication des drames en Méditerranée ou sur les routes de l’exil, aux situations indignes dans les camps et à la maltraitance institutionnelle que subissent les personnes migrantes et dont nous  sommes les témoins au quotidien, nous réaffirmons l’impérieuse nécessité d’œuvrer pour une Europe fondée sur la protection des droits humains, sur la dignité humaine, sur la solidarité et sur l’inclusion, sans discrimination aucune et pour promouvoir une Europe fidèle à ses principes fondateurs.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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