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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Sécours catholique - 23/9/2019

Dans un rapport publié le mardi 24 septembre, élaboré en collaboration avec des demandeurs d'asile, le Secours Catholique explique le règlement de Dublin et les conséquences de son application en France. L'association demande au gouvernement de cesser de se dégager de sa responsabilité et de prendre en compte le choix exprimé par des milliers de personnes exilées de vivre en sécurité sur son territoire.

« NOUS FAISONS TROIS PROPOSITIONS SIMPLES »

Depuis vingt-neuf ans, l’entrée des étrangers dans l’Union européenne (UE) est régie par le “système de Dublin”. Amendé par deux fois (Dublin II, III), ce règlement attribue, dans la majorité des cas, l’examen des demandes d’asile à l’État membre par lequel la personne exilée est entrée dans l’UE. Avec les conséquence suivantes : le placement de nombreuses personnes migrantes dans des situations de grande précarité administrative, sociale et psychologique ; l'absence de solidarité entre États européens ; et une défiance dans nos institutions « qui appliquent coûte que coûte une procédure absurde », estime Juliette Delaplace, chargée de l’accueil et du droit des étrangers à la direction Action et plaidoyer France-Europe au Secours Catholique.

Au 31 décembre 2018, la France comptait 45 000 personnes dublinées sur son territoire, désireuses d'y rester. Alors que l'État français aurait pu décider d'examiner leur demande d'asile, il a choisi d'essayer systématiquement de les renvoyer vers l’État d’arrivée, multipliant les assignations à résidence et les mesures de rétention adiministrative.  
 

La demande d’asile doit être examinée dans le pays choisi par le réfugié.

« Nous faisons trois propositions simples », explique Juliette Delaplace. À défaut d’une suspension générale des transferts, le Secours Catholique demande a minima un assouplissement conséquent des conditions de mise en œuvre du règlement Dublin par la France.

À cette fin, l'association attend trois mesures de la part du ministère de l’Intérieur, et sous son autorité, des préfectures et de l’OFII.  
 

Les personnes venues demander l’asile et qui sont placées en procédure Dublin doivent être traitées dignement.


Premièrement, une suspension, par les préfectures, de tout transfert vers les États dont le système d’accueil des demandeurs d’asile est jugé défaillant par les juges administratifs, les institutions européennes ou internationales. De même, que celle des transferts vers les États membres risquant d’expulser les personnes « dublinées » vers leur pays d’origine où elles seraient en danger. 

Deuxièmement, que les préfectures se rendent responsables des demandes d’asile de personnes ayant des attaches personnelles, familiales, linguistiques ou encore professionnelles avec la France. 

Enfin, que les personnes venues demander l’asile et qui sont placées en procédure Dublin soient traitées dignement. À ce titre, « l’OFII doit leur permettre d’accéder à des conditions d’hébergement décentes, à un accompagnement juridique et social de qualité ainsi qu’à l’allocation pour demandeur d’asile tout au long de la procédure, préconise le Secours Catholique. Et les préfectures doivent mettre un terme aux mesures restrictives de liberté que sont la rétention, l’assignation à résidence, ou encore les visites domiciliaires, mesures aussi inutiles que maltraitantes. » 


Le rapport Dublin

Ce rapport de 44 pages, illustré et créé en collaboration avec des demandeurs d'asile, explique le règlement de Dublin et les conséquences de son application en France.
 
 
Lire le rapport


 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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