En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - RFI - 5/10/2020

Selon des survivants secourus par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), des passeurs ont ''violemment poussé des jeunes hommes et des jeunes femmes hors du bateau''. On dénombre huit morts et 12 disparus parmi ces migrants, qui tentaient de regagner la Corne de l'Afrique.

C'est une scène d'horreur que décrit, dimanche 4 octobre, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le drame s'est déroulé au large des côtés de Djibouti, à bord d'un bateau qui transportait des migrants en direction d'Obock, une ville de transit importante pour les Africains qui tentent de rejoindre le Golfe.

« Selon des témoins survivants, que l'OIM a secourus, trois passeurs ont violemment poussé des jeunes hommes et des jeunes femmes hors du bateau qui était alors en pleine mer », relate Yvonne Ndege, porte-parole de l'agence onusienne.

Recrudescence de migrants au Yémen depuis trois semaines

Le premier bilan est lourd : sur les 34 migrants qui étaient à bord, huit sont décédés, et 12 autres sont portés disparus. Les victimes étaient des Éthiopiens qui cherchaient à regagner la Corne de l'Afrique, après avoir échoué dans leur tentative de rejoindre l'Arabie saoudite via le Yémen. Un souhait rendu impossible à cause des multiples fermetures de frontières liées à la pandémie de Covid-19.

La situation s'aggrave ces derniers temps. Selon l'OIM, au cours des trois dernières semaines, ce sont au moins 2 000 migrants qui sont arrivés du Yémen à Djibouti. La plupart veulent entrer en Éthiopie, en Somalie ou dans d'autres pays de la Corne de l'Afrique. Et faute de trajet sûr possible, « ils mettent leur vie en jeu, risquent d'être exploités par des passeurs et, dans ce cas précis, en meurent », déplore Yvonne Ndgege.

Le détroit de Bab el-Mandeb, qui sépare Djibouti du Yémen, est un lieu important du trafic de migrants et de réfugiés dans les deux sens. D'un côté, des Yéménites qui fuient la guerre, et de l'autre, des Africains qui veulent tenter leur chance dans la péninsule arabique.

 

ET AUSSI

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA