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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - Leslie Carretero - 29/10/2020

Les familles de migrants ne seront plus séparées à leur arrivée aux Canaries, dans l'attente d'un test ADN prouvant leur filiation. Le procureur supérieur de l'archipel espagnol a interdit mercredi cette pratique, qui avait été mise en place afin "d'empêcher la traite des mineurs".

Les Canaries font marche arrière. Le procureur supérieur de cet archipel espagnol, situé dans l'océan Atlantique, Luis del Rio, a publié mercredi 28 octobre une instruction dans laquelle il interdit de séparer les familles de migrants qui arrivent dans l’archipel.

Une semaine plus tôt, la presse espagnole révélait que les autorités locales séparaient les enfants de leur mère ou de leur père en attendant le résultat d’un test ADN. Les enfants étaient placés entre trois et quatre mois dans des centres pour mineurs le temps de prouver la filiation avec leurs parents.

Cette décision avait été prise en réaction à des incidents survenus dans le passé. "Des mineurs sont venus avec des personnes qui prétendaient être leurs parents. Il s'est avéré par la suite qu'ils ne l'étaient pas. Donc, on agit de la sorte pour éviter la traite d'enfants", expliquait à l'agence de presse espagnole Efe la procureure en chef de Las Palmas, Beatriz Sanchez. Malgré ces justifications, cette mesure avait créé la polémique dans le pays.

"L'intérêt supérieur de l'enfant"

Le procureur supérieur des Canaries a donc tranché. "À moins que des circonstances extérieures ne révèlent leur besoin", les mineurs seront placés avec "ceux qui prétendent être leurs parents" dans des centres de protection, "évitant ainsi leur séparation pendant le résultat des tests ADN effectués et communiqués", affirme Luis del Rio, mettant en avant "l’intérêt supérieur de l’enfant".

>> À (re)lire : Canaries : plus de 2 600 arrivées en une semaine, nouveau record

Désormais, les familles seront prises en charge dans des centres d’accueil spécifiques. Le personnel sera formé afin de détecter toute situation de vulnérabilité et prévenir une éventuelle traite de mineurs.

Le directeur général de la protection de l’enfance et de la famille du gouvernement des Canaries s’est félicité de cette décision. "Il y aura toujours des exceptions, mais cela ne pouvait pas continuer à être la norme", a déclaré Iratxe Serrano.

Ces séparations étaient vécues comme une véritable épreuve pour les mères, mais également pour les enfants. Plusieurs d’entre eux avaient perdu du poids car ils ne s’alimentaient plus en l’absence d’un de leurs parents.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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