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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - La rédaction - 6/11/2020

Fièvre, toux, difficultés respiratoires… Les symptômes du Covid peuvent conduire à des formes graves de la maladie qui nécessitent une prise en charge urgente. Pour les personnes vivants à la rue, savoir où faire un test et à qui demander de l’aide peut s’avérer compliqué. InfoMigrants fait le point.

En cas de fièvre persistante, de toux, de mal de tête, de perte de goût et d’odorat, il est possible que vous soyez atteint du Covid-19. Pour en être sûr, un seul moyen : le dépistage. 

Comment faire un test quand on vit à la rue et sans-papiers ? La rédaction vous donne quelques pistes.

Où faire un test ?

Pour réaliser un test de dépistage au Covid, vous pouvez aller dans une PASS (permanences d'accès aux soins de santé), des centres de soins pour personnes défavorisées sans aucune couverture de santé. 

Si vous ne savez pas comment y aller, vous pouvez demander de l’aide aux équipes des ONG qui travaillent à proximité des camps. 

Comment se déroule le test ? 

"Le test consiste à mettre un coton tige souple dans chaque narine, pendant quelques secondes. Il n’y a pas de prise de sang. C’est désagréable mais ça ne fait pas mal", explique le gouvernement sur son site.

Dois-je prendre des papiers d’identité ?

C’est mieux. 

Si vous en avez une, il faut apporter votre pièce d’identité (ou votre passeport). Si possible, apporter sa carte de sécurité sociale (PUMA, CMU...) ou sa carte AME. Si vous n'en avez pas, vous pouvez tout de même vous faire dépister.

Quelles informations vais-je donner pour faire le test ? 

• Mon nom

• Mon prénom

• Ma date de naissance

• Mes problèmes de santé

• Ma situation actuelle (par exemple, si je partage la chambre avec d’autres personnes, une tente avec d'autres personnes, etc.)

Est-ce gratuit ? 

Oui. Le test ne vous coûte rien : si vous avez la sécurité sociale, c’est pris en charge à 100 % (pas besoin de mutuelle).

Si vous n'avez pas de sécurité sociale, et que vous vous rendez dans une PASS, vous n'aurez rien à payer.

Si vous n'avez pas de sécurité sociale mais des ressources financières, vous pouvez vous rendre dans n'importe quel laboratoire de la ville où vous vous trouvez.

En général, les résultats sont remis au bout de deux ou trois jours (par courrier, téléphone ou messagerie internet).

Test positif : 

Si le test est positif, il est obligatoire de rester isolé pour ne pas contaminer d’autres personnes. Il faudra porter un masque. Les équipes médicales peuvent vous proposer d’aller dans des centres spécialisés pour vous mettre à l’abri. Ces centres sont gratuits.

Si les symptômes s’aggravent (comme des difficultés à respirer), il est préférable d'appeler le Samu (15), ou de se rendre aux urgences, ou de se signaler aux équipes médicales que vous connaissez.

Test négatif : 

Vous n’avez pas le Covid.

En revanche, vous pouvez être contaminé plus tard. Il est important de surveiller ses symptômes. 

En cas de doutes, il faudra refaire le test.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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