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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La cimade - Communiqué de presse - 18/11/2020

Le 20 novembre marque l’anniversaire de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CIDE). Plus de 30 années ont passé et chaque jour les politiques migratoires menées à l’échelle française et européenne bafouent les droits les plus élémentaires de milliers d’enfants vivant en France.

La France s’est engagée à travers la Convention internationale des droits de l’enfant et de nombreux textes français et européens à protéger et offrir une vie digne à tous les enfants vivant sur son territoire, quelle que soit leur nationalité ou la nationalité de leurs parents.

Vivre en famille, avoir un toit, obtenir un document d’état civil, être scolarisé∙e, soigné∙e ou encore protégé·e en cas de violence est pourtant loin d’être une réalité pour chaque enfant. A fortiori si il ou elle est isolé·e ou si ses parents n’ont pas les bons papiers au bon moment.

La stigmatisation, les amalgames et la montée récente de propos xénophobes à l’égard des enfants étrangers sont inquiétants. Les mineur·e·s isolé·e·s étranger·e·s sont des enfants particulièrement vulnérables et fragilisé·e·s qui ont droit à une protection, quelle que soit leur nationalité. La France doit agir de manière responsable pour garantir la protection à laquelle ces enfants ont droit.

En 2020, de nombreux enfants sont encore laissé·e·s pour compte dans la rue, malgré leur vulnérabilité, leur âge et leur isolement. Les données statistiques, les études qualitatives et quantitatives sur les enfants étrangers -et notamment les mineur·e·s isolé·e·s- demeurent incertaines voire contradictoires. A La Cimade, dans nos lieux d’accueil, nous recevons beaucoup d’enfants qui n’arrivent pas à être reçu·e·s pour demander une protection, des jeunes qui ne sont pas reconnu·e·s comme des mineur·e·s à protéger ou encore des enfants confié·e·s à l’aide sociale à l’enfance vivant en hôtel, sans suivi éducatif, peu scolarisé·e·s et pas accompagné·e·s dans leur projet personnel et professionnel.

En 2020, pour des milliers d’enfants encore, la situation administrative de leurs parents peut avoir des conséquences dramatiques les privant de droits fondamentaux (hébergement, santé, scolarisation etc.). De nombreux enfants ont fait l’objet de refoulement aux frontières notamment avec l’Italie, les empêchant d’être protégé·e·s et mis·e·s à l’abri en France. Et que dire des enfants enfermés dans des centres de rétention et en zones d’attente ?

La nouvelle vidéo de la Cimade « Enfants et politiques migratoires » explique toutes ces situations vécues par les enfants et pourquoi il est absolument nécessaire de respecter la Convention internationale des droits de l’enfant. La Cimade a d’ailleurs décidé de lancer sa campagne sur la défense des droits de l’enfant afin de sensibiliser le grand public au contexte actuel. La vidéo de la campagne a pour but de mettre en avant l’injustice vécue par les enfants étranger·e·s.

Ce 20 novembre 2020, La Cimade dit stop à ces violations et ces discriminations ! Les enfants exilé·e·s doivent pouvoir vivre dignement et être protégé·e·s en France.

Pour aller plus loin :

Voir le petit guide « Protéger les enfants et leurs droits »

Voir la vidéo faite par Amnesty International France et le rapport de la CAFI, sur les violations des droits des mineur·e·s aux frontières internes

Voir le Rapport national de la rétention en 2019, sept 2020

Contact presse

Valentina Pacheco 06 42 15 77 14

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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