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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - Charlotte Boitiaux - 9/12/2020

La ville de Paris va ouvrir avant la fin de l'année une quarantaine de places pour les jeunes migrants en attente de décision de justice pour savoir s'ils sont reconnus mineurs ou majeurs. Beaucoup d'entre eux, faute de prise en charge, finissent à la rue.

La ville de Paris va ouvrir, avec l'Etat, une quarantaine de places d'hébergement pour les jeunes migrants isolés qui attendent que la justice détermine s'ils sont majeurs ou mineurs.

"Ces places qui devraient être disponibles avant la fin de l’année sont destinées à ces jeunes qui sont dans un flou juridique", précise-t-on au service de presse de la Mairie de Paris.

Beaucoup de jeunes, qui disent avoir moins de 18 ans mais qui sont reconnus majeurs par les autorités, vivent en effet à la rue en attendant les procédures de recours. Ils ne sont pas pris en charge par le département et l’ASE, l’aide sociale à l’enfance. Ils accèdent très rarement aux hébergements d’urgence via le 115, tous saturés.

A (re)lire : Maison pour mineurs isolés à Épinay-sur-Seine : "Ici, mes problèmes diminuent"

"Depuis des années, on demandait à l'Etat de prendre en charge les jeunes migrants (…) qui ont fait des recours en justice pour contester leur majorité", a expliqué à l'AFP l'adjointe en charge des droits de l'enfant et de la protection de l'enfance Dominique Versini, confirmant une information de Libération. 

"C'est une première"

Finalement, "l'Etat a entendu notre demande", et un accord pour un financement partagé du dispositif a été trouvé. L'Etat va prendre en charge le fonctionnement. La mairie de Paris fournit le bâtiment, situé dans le 15e arrondissement, et finance une grande part des travaux d'installation, qui se montent à 220 000 euros. "Les associations disent que quarante places, ce n'est pas assez, mais c'est une première et c'est déjà une avancée", insiste l'élue parisienne.

Plusieurs ONG militent depuis des années pour que ces jeunes soient pris en charge comme des mineurs en danger le temps de la procédure judiciaire, qui peut durer entre six et dix-huit mois. Des collectifs parisiens comme Timmy, Utopia 56, les Midie du Mie multiplient les initiatives pour tenter de leur trouver un toit, via des hôtels sociaux ou des réseaux d’hébergement solidaires.

Le 19 novembre, des mineurs et des jeunes majeurs étrangers ont manifesté devant le ministère des solidarités à Paris pour réclamer un hébergement d’urgence surtout à l’approche de l’hiver.

Alhassane, un Guinéen de 16 ans, avait alors confié à InfoMigrants avoir dormi plusieurs nuits dehors près de la gare du Nord. "Je n’avais pas de tente, ni de sac de couchage parce que je ne savais pas où en trouver", a-t-il expliqué. A ses côtés, deux amis, qui disent avoir moins de 18 ans, ne savaient pas non plus où trouver un lit chaud.

Durant l'été, quelque 70 jeunes migrants dans cette situation s'étaient installés dans un campement en plein centre de Paris, avant d'être évacués.

A relire : "Un campement de migrants assurant être mineurs voit le jour en plein coeur de Paris"

Ces quarante places seront ouvertes dans un ancien immeuble de bureaux préempté par la Ville et qui doit être transformé à partir de juin 2022 en logements sociaux. "Après on trouvera d'autres places dans notre parc", a précisé Dominique Versini.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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