En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : L'Indépendant - Guy Bosschaerts - 14/12/2020

Et une fois de plus, l'oubli du masque anti covid, a conduit le clandestin sur le chemin du centre de rétention... qu'il a aussitôt quitté.

Condamné à cinq ans d’interdiction de territoire dans le cadre d’une affaire de stupéfiants, sa sentence prenait fin dans deux mois. L’homme aurait pu à nouveau prétendre à demander un titre de séjour. Mais c’était compter sans la pandémie.

Le jeune Marocain travaillait au noir dans les champs et sur les marchés pour survivre, jusqu’à ce que le confinement et les différentes mesures sanitaires ne causent la baisse de revenu drastique des employeurs potentiels. Alors, il s’est retrouvé sans ressources.

Et c’est ainsi qu’une patrouille de police le repère errant dans la gare d’Avignon, en compagnie d’un compagnon d’infortune. Ce dernier porte un masque de protection mais, lui a oublié de le monter sur son visage. Il est aussitôt contrôlé. Cinq minutes plus tard, il est emmené par les agents qui se sont rendu compte de l’illégalité de sa situation. 

Il n’y a plus la moindre place dans les centres de rétention de la région. Il est donc transféré au CRA de Perpignan. Il est traduit devant le juge des libertés et des détentions qui doit décider de la prolongation de son séjour en rétention avant expulsion.

Le clandestin est en pleurs : "Je n’en peux plus, c’est trop difficile ici. Je voudrais aller en Italie. Ou même rentrer chez moi. Tout plutôt que cette vie… "

Son avocat Me Poloni, va lui permettre d’exaucer son vœu. Il vient en effet de constater que lors du transfert du sans-papiers, les autorités ont averti le parquet de Montpellier  au lieu de prévenir celui de Perpignan.  Un vice de forme qui permet à l’homme de retrouver illico sa liberté.

Et de prendre le chemin d’un nouvel espoir.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA