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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - Leslie Carretero - 04/01/2021

L'Open Arms a débarqué lundi en Sicile les 265 migrants secourus quelques jours plus tôt en mer Méditerranée, au large des côtes libyennes. Parmi les rescapés, on compte 14 femmes, une cinquantaine de migrants et au moins six enfants.

"Après des refus répétés de Malte, l'Italie nous a attribué un port sûr : Porto Empedocle", en Sicile. L'Open Arms a indiqué, dimanche 3 janvier, que les autorités italiennes avaient autorisé le débarquement des 265 migrants secourus quelques jours plus tôt par le navire humanitaire. Le bateau était en route lundi matin et devrait accoster à Porto Empedocle dans la journée.

À bord, la situation devient critique. "Il pleut et les conditions (de vie) sur le pont se détériorent rapidement en raison du mauvais temps", a prévenu sur Twitter dimanche soir Oscar Camps, fondateur d'Open Arms. "Ce sera une nuit difficile sur le pont", a ajouté l'ONG espagnole sur son compte.

"Ils ont survécu deux jours en mer sans nourriture, ni eau"

Les humanitaires ont secouru ces 265 personnes en détresse en Méditerranée lors de deux opérations de sauvetage. La première s'est déroulée l'après-midi du 31 décembre. Elle a permis de porter assistance à 169 migrants "qui voyageaient dans un bateau en bois de mauvaise qualité" alors que "notre remorqueur venait d'entrer dans les eaux internationales", a déclaré Laura Lanuza, chargée de communication de l'ONG. Parmi les rescapés se trouvaient 12 femmes, six enfants et 40 mineurs voyageant seuls.

Ces naufragés ont pu passer le premier jour de 2021 en sécurité à bord du navire humanitaire. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, on peut voir les exilés sur l'Open Arms chanter pour la nouvelle année. "Hier, 169 personnes à la dérive ont fait face à une mort presque certaine. Aujourd'hui, le premier jour d'une année qui commence, nous célébrons la vie", peut-on lire.

Le lendemain, dans la matinée de samedi, ils ont été rejoints par 96 exilés secourus à leur tour par l'Open Arms, dont deux femmes et 17 mineurs. La plupart sont originaires d'Érythrée. 

Partis le 31 décembre de la ville libyenne de Zawiya, "ils ont survécu deux jours en mer sans nourriture, ni eau. Nombre d'entre eux présentent des signes de malnutrition sévère et d'hypothermie", a encore précisé Laura Lanuza.

Alors que l'Open Arms faisait route vers l'Italie dimanche, 160 personnes migrantes ont été interceptées en mer par des garde-côtes libyens et renvoyées en Libye où elles subissent "des détentions arbitraires et des abus", a signalé sur Twitter Safa Msheli de l'Organisation internationale de migrations (OIM).

À la date du 4 janvier, aucun navire humanitaire n'est présent au large de la Libye. L'Ocean Viking de SOS Méditerranée devrait revenir dans la zone d'ici quelques jours.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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