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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Dépêche | 11/04/2012

 

Plus d'une centaine de personnes se sont mobilisés vendredi dernier./Photo DDM. Thierry Bordas
Plus d'une centaine de personnes se sont mobilisés vendredi dernier./Photo DDM. Thierry Bordas
Plus d'une centaine de personnes se sont mobilisés vendredi dernier./Photo DDM. Thierry Bordas
 

Plus d'une centaine de personnes s'est rendue devant les grilles du Centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu vendredi dernier. Une mobilisation qui intervient dans le cadre de la campagne européenne Migreurop'pour l'accès aux lieux de privation de liberté. « L'idée de la campagne est de permettre un droit de regard aux journalistes et personnes de la société civile sur les centres de rétention. Cette action est déclinée ici à Cornebarrieu mais touche plusieurs pays européens où le droit d'accès à ces prisons pour étrangers est encore plus limité », témoigne Michèle Cremoux, en charge de la campagne de Migreurop sur Toulouse et membre du Cercle des voisins.

« Des alternatives existent »

Débutée le 26 mars, la campagne « Open Access » de Migreurop s'est achevée vendredi 6 avril. Chaque jour, une ou deux associations se sont rendues au CRA de Cornebarrieu avec un journaliste et un parlementaire pour demander le droit de visiter les locaux. Aucune autorisation n'a été donnée aux journalistes, élus locaux et membres du tissu associatif malgré les lettres envoyées au préfet. En France seuls les parlementaires sont autorisés à visiter les centres de rétention. Parmi eux, la députée socialiste Monique Iborra a pris part à la campagne : « Je suis venue ici cette semaine pour apporter mon soutien à cette initiative qui a pour but d'interpeller les citoyens sur la réalité de la rétention en France. Selon ce que j'en ai vu, on n'est moins sur un problème de locaux ou de personnel que de politique. C'est l'existence même de ces lieux qui pose problème, à cause de la politique actuelle d'immigration ». Elle ajoute : « Nous ne pouvons pas accepter que des enfants soient retenus dans un lieu d'enfermement alors qu'il existe des alternatives telles que l'assignation à résidence ». Après douze jours de campagne, les organisateurs s'estiment « satisfaits de la mobilisation », mais regrettent « qu'aucun non-parlementaire n'ait pu visiter le centre ». En revanche, plusieurs entretiens au parloir ont pu se tenir entre journalistes, membres associatifs et retenus.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

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