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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : 20 minutes - J.G. avec AFP - 26/03/2021

LIBERTE DE LA PRESSE Actuellement assigné à résidence dans un foyer à Rennes, Elyaas Ehsas espère obtenir le droit d’asile en France.

Il est actuellement assigné à résidence dans un foyer à Rennes. Mais Elyaas Ehsas, menacé de mort par les talibans, craint pour sa vie s’il est expulsé de France. Le journaliste afghan de 27 ans, qui travaillait dans son pays pour une chaîne de télévision, appartient à la communauté hazara, une communauté chiite discriminée et ciblée par les talibans sunnites. La Fédération internationale des journalistes et ses membres français du SNJ et du SNJ-CGT a lancé un appel aux autorités françaises « pour qu’elles trouvent une solution humanitaire à notre confrère afghan » qui « doit obtenir sans plus attendre un droit d’asile dans la patrie de la Déclaration des droits de l’Homme ».

En France, Elyaas Ehsas est considéré comme « dubliné », du nom d’un règlement européen de 2013 qui implique son renvoi vers le pays de l’Union Européenne où il a été initialement enregistré. Or, le journaliste craint que, une fois en Suède, les autorités de ce pays ne le renvoient en Afghanistan. « Je crains pour ma vie à cause des menaces des talibans, si je suis contraint de rentrer dans mon pays », raconte-t-il.

Il a fui son pays pour rejoindre la Suède puis la France

« Juridiquement, il n’y a plus de recours. C’est très difficile de faire prendre en compte la situation des « dublinés » malgré les menaces qui pèsent sur ce journaliste », commente Carole Bohanne, du MRAP.

Alors qu’il travaillait à Kaboul « les talibans [l]'ont appelé et [lui] ont demandé de collaborer avec eux », explique-t-il. « Ils m’ont demandé de leur prouver que j’étais un moudjahid et un vrai musulman. Et, si ce n’était pas le cas, ils viendraient me tuer. » C’était en 2015. Elyaas Ehsas a alors pris la route de l’exil jusqu’en Suède, où il est arrivé en 2017. Sa demande d’asile rejetée, il a repris la route l’an dernier pour venir en France et déposer une demande d’asile politique en 2020.

 

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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