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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La cimade - Communiqué de presse - 14/06/2021

La Cimade interpelle aujourd’hui les candidat·es aux élections départementales pour protéger efficacement les enfants isolés étrangers.

Ces derniers mois les mineur·es isolé.e.s étranger·es font l’objet de débats stigmatisants voire de propos mensongers, notamment dans le cadre des prochaines élections. L’accueil et la prise en charge de ces mineur·es sur le territoire français sont obligatoires. Les mineur·es étranger·es sont avant tout des enfants et doivent être considérés comme tels. Ces enfants devraient donc être pris en charge par le système de la protection de l’enfance et cela, quels que soient leur nationalité ou leur « statut » de mineur·e isolé·e. Mais leurs conditions d’accueil, d’évaluation de leur minorité et de prise en charge ne correspondent pas à la protection qui leur est due.

Nous constatons que certains enfants dorment dehors, d’autres subissent des évaluations souvent réalisées à charge et sans considération de leurs besoins, et leur accompagnement, lorsqu’il existe, est souvent défaillant. De plus à 18 ans, ils et elles se retrouvent souvent à la rue.

Face à ces défaillances, La Cimade lance un appel aux candidat·es car la protection de l’enfance, le suivi et l’accompagnement des enfants étrangers isolés relèvent de la responsabilité des conseils départementaux.  Il est urgent que les départements prennent des engagements concrets et efficaces pour permettre à chacun de ces enfants en danger d’être protégés dans un cadre adapté à leurs besoins.

La Cimade demande que tous les enfants soient protégé.e.s, y compris lorsqu’ils et elles sont étranger.e.s ou isolé·e·s en assurant notamment :

Une mise à l’abri et une prise en charge jusqu’à la décision du juge des enfants.

Un soutien aux enfants dépourvu.e.s de documents d’état civil dans l’établissement de leur identité, avec l’appui du Ministère des affaires étrangères.

Un accompagnement global sur tous les plans en particulier la santé, l’éducation et le social, et cela pas uniquement dans l’urgence mais à long terme.

La Cimade, en formulant 29 propositions demandent aux départements de s’engager pour protéger effectivement les enfants étrangers en danger en France.

Contact presse : Valentina Pacheco 06 42 15 77 14

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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