En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - La rédaction - 25/06/2021

Le parquet de Gap a ouvert une enquête, vendredi, pour "disparition inquiétante" après plus de 48 heures de recherches infructueuses près de Briançon, dans les Hautes-Alpes, pour retrouver un migrant soudanais arrivé d'Italie. Le jeune homme aurait basculé dans une pente en tentant d'échapper à la police.

Un migrant soudanais a disparu depuis mardi 22 juin dans les Hautes-Alpes. Après plus de 48 heures de recherches infructueuses, le parquet de Gap a finalement ouvert une enquête pour "disparition inquiétante".

Avec trois autres personnes également originaires du Soudan, l'homme avait quitté, dimanche, le village italien d'Oulx pour passer la frontière, a expliqué à l'AFP le sociologue Didier Fassin, présent à Briançon pour aider les migrants et mener des travaux de recherches. C'est lui qui a alerté les secours.

 

Selon les témoignages qu'il a recueillis, le groupe s'est perdu pendant deux jours en montagne, sans eau, ni nourriture, avant, mardi soir, d'aller s'abreuver dans la rivière Durance, en dessous du col de Montgenèvre. Là, les "jeunes hommes" ont pris peur en voyant la lumière de phares, qu'ils ont cru être ceux de voiture de la Police aux frontières (PAF). Afin de leur échapper, les migrants ont tenté de se cacher et l'un d'eux aurait basculé dans une pente.

À (re)lire : "Pushbacks" dans les Alpes françaises : quand les migrants dénoncent les renvois immédiats vers l’Italie

Ses trois compagnons sont arrivés mercredi matin tôt au Refuge solidaire de Briançon, d'où les secours ont été déclenchés pour le retrouver.

Depuis 2018, quatre morts et trois disparus dans la région

Malgré la mobilisation des forces de l'ordre et d'un hélicoptère dans le secteur, les recherches n'avaient rien donné vendredi matin, a indiqué la préfecture locale à l'AFP. Selon le procureur de Gap, "la piste de l'accident est la plus probable".

À (re)lire : Dans les Alpes, les associations d'aide aux migrants se disent "harcelées" par la Police aux frontières

Pour l'association Tous migrants, cette disparition n'est pas étonnante. "Si les gens pouvaient passer la frontière normalement et déposer l'asile, il n'y aurait pas tous ces drames. On dresse des obstacles sur leur route au mépris de la Convention de Genève, tout ceci génère des morts", assure à InfoMigrants Michel Rousseau, faisant référence au nombre important de forces de l'ordre mobilisés dans la région pour empêcher les migrants de franchir la frontière.

Depuis 2018, quatre cadavres ont été découverts dans les Hautes-Alpes et trois personnes ont disparu, d'après les chiffres de l'association.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA