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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - La rédaction - 08/07/2021

Selon une étude de l’ONG Caminando Fronteras, présentée mercredi, près de 2 100 personnes sont mortes en tentant de rejoindre l'Espagne par la mer, durant le premier semestre de cette année. Un nombre cinq fois plus élevé que celui enregistré pour la même période de l'an dernier.

"C'est une année horrible", a dénoncé Helena Maleno, présidente de l’association espagnole Caminando Fronteras, lors d’une conférence de presse de présentation du bilan humain des traversés, mercredi 7 juillet.

Au total, 2 087 migrants originaires de 18 pays, principalement d'Afrique de l'Ouest, ont péri en tentant de se rendre en Espagne entre janvier et juin, contre 2 170 durant toute l'année 2020.

En 2021, plus de 90 % des décès (1 922) ont eu lieu lors de 57 naufrages sur la route maritime vers les îles espagnoles des Canaries.

À (re)lire : Canaries : le bilan des morts dans le canot à la dérive s'alourdit

Depuis fin 2019, les arrivées de migrants ont bondi sur l'archipel espagnol en Atlantique, en face des côtes africaines. La route la plus courte vers les îles Canaries à partir des côtes marocaines fait plus de 100 km, une traversée particulièrement dangereuse en raison des forts courants océaniques.

Selon Helena Maleno, l'augmentation du nombre de décès cette année serait dû à une plus grande utilisation des bateaux pneumatiques, qui sont moins sûrs, les migrants ayant du mal à trouver des bateaux en bois. La militante dénonce également une coopération insuffisante entre les services de secours espagnols et marocains. "Il n'y a pas de coordination. Les informations ne circulent pas entre les deux États", a-t-elle dénoncé.

La militante a affirmé qu’il arrive régulièrement qu’aucun secours - espagnols ou marocains - ne soit envoyé vers les embarcations en détresse. "Les migrants peuvent passer une journée entière à se noyer".

Crise diplomatique

La coopération entre le Maroc et l’Espagne s’est dégradée depuis une crise diplomatique en mai lorsque des milliers de migrants subsahariens et marocains sont entrés illégalement dans l’enclave espagnole de Ceuta.

Helena Maleno estime également que l'augmentation du nombre de décès enregistrés est également due au fait que les membres des familles des migrants sont plus nombreux à signaler à l'ONG la disparition de leurs proches en mer.

Selon l'Organisation internationale des migrations (OIM), dont la méthodologie est différente, 193 migrants sont morts sur la route des Canaries et 148 en Méditerranée occidentale depuis le début de l'année.

D'après le ministère espagnol de l'Intérieur, 12 622 migrants sont arrivés en Espagne par voie maritime au premier semestre, soit près du double du nombre d'arrivées à la même période l'an dernier (7 256).

Le ministère a indiqué ne pas avoir de précision sur le nombre des migrants disparus lors de leur traversée.

Par ailleurs, la police espagnole a annoncé mercredi l'arrestation de l'organisateur et du navigateur présumés de la traversée d'une embarcation fin juin durant laquelle une petite fille de 5 ans avait péri. Une trentaine de migrants se trouvaient dans cette embarcation.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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