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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : france bleu - Simon Cardona - 25/09/2021

L'association "Avocats pour la défense des étrangers" a déposé ce mardi une requête auprès du tribunal administratif de Pau. Elle demande au juge des référés d'enjoindre le préfet des Pyrénées-Atlantiques de fermer le centre de rétention administrative d'Hendaye suite à l'incendie de dimanche.

L'incendie survenu dimanche 19 septembre au centre de rétention administrative (CRA) d'Hendaye, a suscité la colère des associations. Après la Cimade, qui a dénoncé des conditions d'évacuations non réglementaires, l'association "Avocats pour la défense des étrangers", elle, saisit la justice. Elle espère faire fermer le CRA tant que les conditions sanitaires et d'accueil ne sont pas respectées.

Fermer le CRA jusqu'à la fin des travaux

Le juge des référés du tribunal administratif de Pau a été saisi de deux requêtes, envoyées mardi 21 septembre par "Avocats pour la défense des étrangers". Tout d'abord, l'association a demandé un constat sur les conditions de détention des personnes en situation jugée irrégulière par la France, notamment sur "l'état du système de protection incendie." 

Dans une seconde requête, elle a demandé à la justice de forcer la préfecture des Pyrénées-Atlantiques à faire fermer le CRA, en attendant que les travaux de rénovation soient finis. Sur cette seconde requête, le tribunal administratif de Pau se prononcera sur la demande de fermeture lundi 27 septembre, à 14h30.

La Cimade ne viendra plus au CRA

"Avocats pour la défense des étrangers" appelle aussi le préfet du département à "prendre les mesures  nécessaires pour contenir tout risque sanitaire", relate le tribunal de Pau dans un communiqué. Car pendant l'incendie, "23 autres personnes retenues ont été réunies, menottées et enfermées ensemble, y compris deux personnes présumées positives au Covid-19", dénonce la Cimade. 

Ce fut l'incident de trop pour l'association qui assiste les migrants et les réfugiés. Dans un communiqué publié mercredi 23 septembre, la direction dénonce les conditions de détention, mais aussi sanitaires toujours en cours depuis l'incendie qui a touché le CRA. Les équipes de la Cimade n'interviendront plus "tant que la sécurité des personnes enfermées ne sera pas assurée." dit la structure.

L’enquête qui doit déterminer les causes de l'incendie du CRA d'Hendaye est toujours en cours.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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