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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : barlamane - afp - 27/10/2021

Emmanuel Macron dit vouloir œuvrer à la signature d’un nouveau traité Europe-Afrique sur l’immigration, dès la prise de la présidence de l’Union européenne, en janvier 2022.

Le président français a réaffirmé mardi 26 octobre qu’il souhaitait gérer le problème migratoire au niveau européen ; il a exprimé le vœu qu’un nouveau traité Europe-Afrique soit signé au cours des mois à venir.

C’est lors d’un dîner de bienfaisance organisé à Paris par un réseau d’entrepreneurs protestants que le président de la République s’est exprimé à ce sujet. «L’un de mes objectifs sous présidence française (de l’UE) est d’essayer de rebâtir un traité de paix et d’amitié avec l’Afrique, où une des données sera : comment les Européens donnent la capacité à la jeunesse africaine d’avoir des opportunités dans son continent», a-t-il plaidé.

«Il faut penser avec les Etats d’origine une politique migratoire beaucoup mieux organisée, en particulier avec l’Afrique», a avancé Emmanuel Macron, tout en réclamant une meilleure protection contre les migrants illégaux, leur reconduite systématique dans leur pays d’origine et une réforme de l’espace Schengen.

Outre cette réforme de l’espace de libre circulation européen, le président français veut, dès sa prise de fonction à la tête de la présidence tournante de l’UE, le 1er janvier 2022, être le moteur d’un compromis européen sur l’immigration. Il compte notamment accélérer l’examen et l’adoption du «pacte global pour la migration», qui s’éternise depuis sa présentation il y a un an par la Commission européenne, sur fond de divisions entre Etats membres.

Au début d’octobre, lors d’un débat tenu à l’Assemblée nationale sur la vision de la France pour sa présidence de l’UE, le gouvernement a rappelé qu’il souhaitait trouver un consensus autour de ce pacte européen, en soutenant notamment le « filtrage » aux frontières extérieures et un « contrôle rigoureux » comme « condition de la solidarité ».

Répondant au président de la Fédération protestante, François Clavairoly, qui lui a rappelé « l’exigence du droit d’asile » et a regretté que « l’accueil soit nié, par des discours de haine », le président de la République a insisté, mardi au cours du dîner :

«Il faut améliorer l’intégration, y compris pour ceux qui sont là depuis longtemps, mais essayer dans le même temps de prévenir les nouvelles arrivées, car elles sont insoutenables pour nos sociétés, pour le continent européen, car une large majorité de ceux qui arrivent en demandant l’asile ne sont pas éligibles à l’asile.»

Un défi de l’immigration qu’il faut affronter, selon lui, au niveau européen, face à « une pression migratoire beaucoup plus forte que ces dernières années, dans des sociétés en crise d’intégration, avec aussi des personnes qui viennent de pays plus difficiles à intégrer ». « Chaque cas individuel, vous arriverez à me convaincre en tant qu’homme qu’il faut [le] garder, mais en tant que président je ne peux pas vous dire que cette situation soit viable, car cela vide de son sens ce qu’est l’asile », a-t-il souligné, réclamant une distinction nette entre l’asile et toutes les autres migrations.

Depuis un mois, la France a d’ailleurs durci le ton vis-à-vis de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, en décidant de réduire de 50 % l’octroi de visas accordés aux ressortissants algériens et marocains, et de 30 % celui qui concerne les Tunisiens,face au refus de ces pays de rapatrier leurs ressortissants en situation irrégulière. Cette décision a provoqué une crise diplomatique entre Paris et Alger.

Lors de sa prise de parole mardi soir, Emmanuel Macron a également souhaité rappeler que «la plupart de ceux qui viennent pour demander l’asile viennent de pays avec lesquels nous entretenons des relations diplomatiques parfaites, auxquels nous donnons des dizaines, voire des centaines, de milliers de visas».

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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