Source : La Dépêche - Julie Philippe - 25/9/2018

 

Une centaine de personnes se sont réunies ce mardi midi devant la préfecture de Haute-Garonne, à l’initiative du Cercle des Voisins. Un dernier rassemblement pour dénoncer la « politique d’enfermement systématique », et pour rendre hommage à Karim, ce jeune homme de 31 ans qui s’est donné la mort au centre de rétention de Cornebarieu vendredi dernier. De nombreux militants de diverses organisations de défense des droits de l’homme en ont profité pour dénoncer publiquement la politique à l’égard des migrants.

« Nous sommes rentrés dans une période de résistance intense, a vilipendé un militant. De nos mobilisations, va dépendre le sort de milliers de personnes. »

« Nous sommes les vigies de ce qui se passe »

Pour Monique, membre de la Ligue des droits de l’Homme de Toulouse, le suicide du jeune migrant est le signe d’un dysfonctionnement profond. « J’ai peur pour l’avenir, cette idéologie du rejet de l’autre se propage et a pénétré notre société. Nous sommes un peu les vigies de ce qui se passe et on continuera à alerter les populations. »

Laurence, elle, ose même comparer la situation actuelle à ce qui se passait dans les années 1930, en Allemagne. « Lorsqu’une société ne peut plus voir l’humanité de l’autre, on en arrive à avoir des lois raciales. Je suis venue car je pense que Karim est la première victime d’un système qui se rapproche de l’extrême droite. »

Hommage a Karim le migrant qui sest suicide au centre de retention pres de Toulouse