Source : Le courrier de l'Atlas - Charly Celinain - 8/07/2020

Martine Landry comparaît en appel pour « délit de solidarité ». On accuse cette militante de 74 ans d’avoir aidé deux migrants à entrer irrégulièrement sur le territoire français.

Appel

C’est aujourd’hui (8 juillet) que Martine Landry comparaît pour « délit de solidarité » devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Poursuivie pour « délit d’aide à l’entrée irrégulière sur le territoire français de deux mineurs isolés étrangers », elle avait été relaxée le 13 juillet 2018.

Amnesty international, ONG dont la militante est membre, dénonce un « acharnement judiciaire ». Des poursuites visant à « la dissuader ainsi que toute autre personne de venir en aide à des personnes réfugiées et migrantes en danger », selon Lola Schulman d’Amnesty international.

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Assistance

Pour l’ONG, Martine Landry n’a fait que porter assistance à des personnes vulnérables. Pour rappel, en juillet 2017, la police italienne renvoie à pied vers la France, deux mineurs isolés étrangers. La militante les accueille « du côté français », selon Amnesty. Elle les accompagne à la police aux frontières (PAF). Afin qu’ils soient pris en charge par l’aide sociale à l’enfance. Un acte de solidarité qui lui vaudra, quelques jours plus tard, une convocation du tribunal correctionnel de Nice.

Droits humains

Amnesty international France et l’Anafé assistent à l’audience pour soutenir la militante. « Les personnes qui viennent en aide aux réfugiés et migrants défendent les droits humains. Leur action devrait être célébrée et soutenue. En aucun cas condamnée. La protection des droits humains devrait primer sur les politiques migratoires meurtrières », rappelle Laure Palun, directrice de l’Anafé.

Ces dernières années, le nombre de procès pour « délit de solidarité » a significativement augmenté.

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