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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : franceguyane - 21/04/2022

Après une première opération la semaine dernière, le camp de réfugiés rue François Arago a finalement été évacué ce matin par la Police nationale, accompagné des services municipaux. De nouveaux migrants sont déjà arrivés depuis et un nouveau camp a été installé quelques mètres plus loin, rue des Amandiers.

Le 15 avril dernier, la Police Nationale se rend rue François Arago pour initier l'évacuation du camp de réfugiés. L’objectif est, notamment, de faire respecter un arrêté municipal interdisant « l'installation de tentes ou de bivouacs, ou tous autres dispositifs ayant la même finalité entre 6 h et 22 h », sur de nombreuses rues du centre de Cayenne, dont la rue François Arago. En l'absence des services sociaux de la mairie, l'opération arrive au point mort et finit par être avortée.

Le camp de la rue Arago vidé, des migrants occupent à nouveau la place - GT



Dans la foulée et pendant le week-end, des hébergements d’urgence sont trouvés pour 61 migrants : principalement pour ceux présentant des critères de vulnérabilité. Initialement, seul 17 hommes célibataires restent sans abri. Mais de nouvelles personnes, dont des femmes et des enfants, arrivent entre-temps.

Des fourgons utilisés

Ce 21 avril, à partir de 7 heures, l’opération d’évacuation est renouvelée, et cette fois menée à bout. « Les personnes occupant l’espace public de façon non régulière ont été invités et priés de partir », confirme Cédric Debons, sous-préfet- directeur général de la sécurité, de la réglementation et des contrôles.


Deux fourgons sont utilisés pour faciliter l’évacuation. Une benne pour les affaires dites insalubres ainsi qu’un fourgon pour les effets personnels. « Cela s’est fait en concertation avec les personnes concernées. C’était eux qui nous disaient quelles affaires ils souhaitaient garder. Nous n’étions pas aux commandes du tri. », précise Cédric Debons.

Le sous-préfet, tout comme Christian Faubert, 1er adjoint de la mairie de Cayenne, relève une action effectuée « sans résistance. Cela s’est passé dans le calme. »

Nouveau camp, rien ne change

Mais cette évacuation n’a fait que déplacer le « problème. » De nouvelles personnes sont déjà arrivées depuis et se sont assises dans la rue Arago, notamment sous l’abri de la pharmacie. Un nouveau camp a, lui aussi, déjà été installé quelques mètres plus loin, rue des Amandiers (situé dans le prolongement de la rue Arago).

Un nouveau camp déjà mis en place rue des Amandiers - GT



Ironie de l’histoire, la rue des Amandiers figure également parmi les endroits de Cayenne où l’arrêté municipal interdit « l'installation de tentes ou de bivouacs, ou tous autres dispositifs ayant la même finalité », du 8 janvier au 30 juin. Les réfugiés n’ont pas été accompagnés à un endroit en particulier parce que « sinon on dépasserait notre rôle », indique Cédric Debons. « Nous n'avons pas à conduire des gens de façon forcée à un endroit qu’ils n’auraient pas choisi. Nous appliquons le droit, en l’occurrence l’arrêté municipal, et nous n’allons pas au-delà. Sinon ce serait pénalement répréhensible de forcer des gens à aller à un endroit où ils ne veulent pas aller. »

À la mairie, Christian Faubert prévient tout de même : « en ce qui concerne les nouveaux arrivants et le nouveau camp, nous allons aussi les déplacer et faire en sorte qu’ils ne restent pas là. On prendra les mesures qu’il faut pour faire respecter l’arrêté municipal ».
« On va faire en sorte que les personnes qui sont installées dans les rues de Cayenne ne puisse pas pourrir la vie de nos citoyens », ajoute-t-il encore.

GT



Et en ce qui concerne les nouvelles femmes et enfants arrivés depuis : « Leurs coordonnées ont été prises. Elles ont été orientées vers la Croix rouge et un contact individualisé va être pris avec eux dans la journée pour trouver une solution d’hébergement pour cette famille », informe enfin Cédric Debons.

Le camp rue Arago, un jour avant la première tentative d'évacuation - GT
 
 

 


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