Source : Libération - Julien Guillot - 3/10/2018
En 2018 beaucoup moins de migrants sont entrés dans l’Union européenne que les années précédentes. Les chiffres sont revenus au niveau de 2014.
Pour mesurer l’affluence aux portes de l’Europe, on peut prendre plusieurs données. Si l’on choisit le nombre de demandeurs d’asile, le pic pour l’ensemble de l’Union européenne date d’octobre 2015. Depuis l'été 2016, la tendance est à une baisse constante. Le nombre de demandes mensuelles est revenu au niveau de janvier 2010, avant le début de la guerre civile en Syrie.
En 2018, les trois pays dont viennent le plus de demandeurs d’asile sont la Syrie (13%), l’Afghanistan (7%) et l’Irak (6%). En France, près de trois quarts des demandes d’asile sont rejetées (62% dans toute l’Union européenne). Du côté des pays d’origine des demandeurs d’asile, ce sont les Syriens qui obtiennent le plus de réponses positives (87%).
Si l’on se penche sur les chiffres de Frontex, l’agence qui contrôle les frontières extérieures de l’espace Schengen, le nombre d’entrées illégales a connu énorme pic en 2015, avant une baisse drastique. Le renforcement des contrôles et les risques de la traversée ont fait évoluer les routes migratoires.
Si les migrants sont de moins en moins nombreux à parvenir en Europe, beaucoup périssent encore pendant leur voyage. Depuis 2014, 17 000 personnes ont perdu la vie noyées en mer Méditerranée selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Rien que pour 2018, elle décompte près de 1 800 morts ou disparus en mer.