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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : L'Humanité - Paul Ricaud - 05/01/2021

À Calais et Grande-Synthe, les associations dénoncent une prise en charge insuffisante des mineurs par les pouvoirs publics, malgré leurs obligations.

Santé, sécurité, développement physique et mental, droit aux loisirs… En matière de protection de l’enfance, les manquements de l’État sont nombreux sur les campements du nord du littoral. Alors que les conventions internationales et le droit français leur garantissent, en principe, une certaine protection, les mineurs sont confrontés, comme les adultes, à la répression des étrangers à la frontière. « Rien n’est mis en place en termes de protection ou de soutien, l’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas du tout pris en compte dans les politiques menées», dénonce Clara Houin, de Project Play. Au nom de cette ONG franco-britannique, elle a rédigé un rapport sur les expulsions menées dans cette zone et leurs conséquences pour les enfants. Conclusion : «La France et le Royaume-Uni violent la convention internationale des droits de l’enfant de façon délibérée et systématique.»

En février 2019, la Cour européenne des droits de l’homme condamnait l’État français pour ses manquements à la prise en charge d’un mineur de 12 ans. La Cour s’était dite «pas convaincue que les autorités (…) ont fait tout ce que l’on pouvait raisonnablement attendre d’elles pour répondre à l’obligation de prise en charge et de protection » du jeune vivant dans un bidonville calaisien. « Le requérant a ainsi vécu durant plusieurs mois (…) dans un environnement totalement inadapté à sa condition d’enfant», avaient argumenté les juges.

Stress post-traumatique, angoisse et crises de panique

Selon Arnaud Gabillat, bénévole de l’association Utopia 56 à Grande-Synthe, les enfants sont nombreux à vivre dans ces conditions difficiles : « On en rencontre entre 20 et 40 nouveaux par jour. Les mises à l’abri arrivent irrégulièrement.  » Les villes de la frontière étant des points de passage pour les exilés qui cherchent à rejoindre l’Angleterre, les mineurs n’acceptent pas toujours les prises en charge auxquelles ils ont droit, lorsqu’elles leur sont proposées. « Quand ils souhaitent être mis à l’abri, ils n’osent pas se rendre aux postes de police pour le demander, traumatisés par les violences», précise le militant.

Ces violences ont des conséquences néfastes pour leur développement. « On voit chez certains enfants du stress post-­traumatique, des crises de panique et l’angoisse de vouloir protéger sa famille des expulsions», explique Clara Houin. Comme pour l’accueil des adultes, les associations déplorent un désengagement des politiques publiques malgré les obligations légales : « L’aide sociale à l’enfance se retrouve avec une charge de travail bien trop élevée par rapport à ses capacités d’accueil», constate Arnaud Gabillat.

 

 


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