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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Dépêche du midi - 12/01/2021

Les adolescents confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ne devraient pas être hébergés à l’hôtel plus de quelques jours selon un rapport publié hier. Les conditions d’hébergement y sont "médiocres" et leur suivi "défaillant".

Les adolescents confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ne devraient pas être hébergés à l’hôtel plus de quelques jours car les conditions d’hébergement y sont "médiocres" et leur suivi "défaillant", affirme l’Inpection générale des affaires sociales (Igas) dans un rapport publié lundi.

Saisie après le meurtre d’un jeune par un autre, fin 2019 dans les Hauts-de-Seine, l’Igas estime que "le risque le plus lourd résulte de l’accueil de 600 jeunes confiés à l’ASE dans des hôtels prestataires du département" des Hauts-de-Seine.

Conditions d’hébergement médiocres

"Les conditions d’hébergement y apparaissent médiocres et le suivi par l’ASE de ces jeunes, à 70% mineurs, est défaillant", notent les auteurs du rapport, qui recommandent de "privilégier des solutions alternatives" à l’hôtel.

Ce rapport avait été demandé par le secrétaire d’État à la Protection de l’enfance, Adrien Taquet, après le meurtre, en décembre 2019, d’un adolescent de 17 ans confié à l’ASE, par un jeune de 15 ans, tous deux placés dans un hôtel de Suresnes.

"Soyons honnêtes, ces enfants qui se retrouvent à l’hôtel, c’est aussi l’aveu de notre échec, l’incapacité que nous avons eue à les prendre en charge", avait déploré à l’époque M. Taquet.

Le rapport publié lundi porte sur "l’organisation et le fonctionnement de l’ASE des Hauts-de-Seine", mais pas spécifiquement sur ce meurtre: celui-ci fera l’objet d’un rapport spécifique, "dont la diffusion sera plus restreinte afin de préserver l’anonymat" des personnes impliquées, a expliqué l’IGAS.

Réorganisation des services sociaux

Un quart des enfants placés auprès de l’ASE dans les Hauts-de-Seine le sont à l’hôtel, mais ce taux monte à 51,5% pour les mineurs isolés étrangers, contre 5,5% pour les autres jeunes.

En outre, sur les 624 adolescents placés à l’hôtel à la date du 27 février 2020, les deux tiers y étaient depuis plus de quatre mois et 27% depuis plus d’un an.

Or les conditions d’accueil dans ces hôtels "sont globalement mauvaises et parfois inacceptables", estime l’IGAS: les jeunes "peuvent généralement entrer et sortir des établissements sans aucun contrôle", y consomment alcool et cannabis, voire prennent part à des trafics. Du fait d’un "encadrement éducatif moindre", vivre durablement à l’hôtel "est probablement moins propice à la réussite du parcours" des jeunes concernés, relève encore l’IGAS, pour qui "le séjour hôtelier ne devrait pas dépasser quelques jours".

L’Inspection observe par ailleurs que l’accompagnement des enfants a été "fortement déstabilisé" par une réorganisation des services sociaux du département, laquelle s’est traduite par le départ de près de 30% des professionnels de l’ASE en 18 mois.

 

 


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