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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La dépêche - La rédaction - 19/01/2021

Des activistes d'extrême-droite, appartenant au collectif Génération Identitaire, étaient présents ce mardi 19 janvier au col du Portillon, dans les Pyrénées, pour une opération antimigrants baptisée "Mission Pyrénées". Les élus locaux, de la présidente de région Carole Delga au président du département de Haute-Garonne, Georges Méric, ont dénoncé dans un communiqué commun cette action.

Après avoir mené une action similaire dans les Alpes en avril 2018, une trentaine de membres de l'organisation d'extrême-droite "Génération Identitaire" se sont rendus ce mardi 19 janvier au col du Portillon, à la frontière franco-espagnole dans les Pyrénées (Haute-Garonne) pour mener une action de propagande antimigrants. Ils y ont ciblé principalement les "afro-maghrébins", susceptibles selon eux de pénétrer en France par cette route.

"Nous nous sommes rendus à ce point de passage pour exiger la fermeture totale de la frontière et épauler les forces de l’ordre", a déclaré à nos confrères de Marianne Thaïs d’Escufon, porte-parole de l’organisation d’extrême-droite, qui se trouvait sur place.

"Coup de force"

Sur les réseaux sociaux, les membres de l'organisation ont diffusé des images de leur manœuvre, exhibant notamment un imposant 4*4 blanc floqué du logo de leur opération "Defend Europe", tous vêtus de doudounes bleues, comme il y a trois ans à la frontière franco-italienne.

Haute Garonne un groupuscule dextreme droite

Cette opération a été annoncée le 15 janvier dernier via un communiqué publié sur le réseau de messagerie Telegram. Les membres de l'organisation y ont notamment expliqué avoir décidé de cette intervention suite à la décision des autorités de fermer l'accès au col du Portillon le 5 janvier dernier pour un éventuel "risque terroriste". Depuis, la route de ce col est barrée par quatre blocs de béton.

En réaction, les élus locaux se sont indignés de l'opération dans un communiqué commun transmis ce mardi. Face à ce qu'ils qualifient de "coup de force de l'extrême-droite", Carole Delga, présidente de région ; Georges Méric, président du conseil départemental de Haute-Garonne ; Joël Aviragnet, député de la 7e circonscription du département ; et Éric Azemar, maire de Luchon, ont demandé à l'État "de réagir fermement".

Des poursuites réclamées

Ils ont dénoncé une opération "menée en toute illégalité", avec pour seul but "de créer le « buzz » médiatique et ainsi permettre à ces extrémistes de développer leur discours de haine". "Nous demandons au Préfet de la Haute-Garonne de mettre fin fermement et sans délai à ce coup de force, indigne et contraire aux valeurs de la République et de notre territoire", ont ajouté les élus locaux, réclamant que des poursuites soient engagées contre l'organisation, comme ce fut le cas dans les Alpes après l'opération d'avril 2018. Ils ont exigé enfin auprès du ministère de l'Intérieur "de procéder à la dissolution de ce groupuscule d'extrême droite violent et dangereux pour notre pays".

La préfecture a également réagi de son côté, condamnant "fermement" les actions du groupe, précisant qu'elles n'avaient toutefois "provoqué aucun trouble à l’ordre public", mais qu’elles avaient "mobilisé inutilement les forces de l’ordre, les détournant de leur mission de surveillance de la frontière".

"À la suite du déploiement d’une banderole sur un site appartenant à EDF, une personne a été auditionnée par la gendarmerie nationale et la justice saisie", a par ailleurs précisé la préfecture, ajoutant "qu'aucune tolérance face à des propos et actions contraires aux valeurs de la République ne saurait être admise".

"Mal équipés"

"Il n’y a eu aucune atteinte à l’ordre public, ont commenté de leur côté les gendarmes de Luchon. Les manifestants ont parcouru la montagne. Ils étaient mal équipés, souvent en basket, et notre rôle a consisté à les conseiller afin que leur opération ne s’achève pas par une opération de secours. Les températures sont basses en montagne et la neige très présente. Ils ont fait un peu de raquettes, aussi. Ils sont partis d’eux-mêmes ce mardi après-midi, pour se rendre un peu plus loin sur la frontière, vers Arlos." Aucune interpellation n’a été réalisée.

Le col du Portillon n’a rien d’un haut lieu de passage pour les migrants, ont remarqué par ailleurs les élus locaux. Ce col est plutôt privilégié par les frontaliers et les touristes pour se rendre rapidement dans le Val d’Aran, pour faire des emplettes ou se promener.

 

 


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