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Source : InfoMigrants - Anne-Diandra Louarn - 21/01/2021

Depuis le mois d'août, 11 personnes ont été incarcérées au Royaume-Uni pour avoir conduit des embarcations de migrants jusqu'aux côtes britanniques. De nombreux militants dénoncent une criminalisation des demandeurs d'asile alors que le nombre de traversées de la Manche a été multiplié par quatre en 2020.

Le Home Office, équivalent britannique du ministère de l'Intérieur, a annoncé jeudi 20 janvier sur Twitter l'arrestation et l'incarcération de 11 personnes en six mois pour avoir conduit une petite embarcation à travers la Manche.

"Si vous êtes prêt à prendre la barre, vous devez vous attendre à être arrêté et poursuivi", peut-on lire dans le tweet accompagné d'une photo de l'un des prévenus.

Une sortie qui n'a pas manqué de faire réagir les défenseurs de la cause des migrants. "Les personnes qui ont besoin de demander l'asile au Royaume-Uni et qui n'ont aucun autre moyen de le faire ne devraient pas être intimidées par ces menaces de poursuites", commente sur Twitter Steve Valdez-Symonds, directeur du programme "droits des réfugiés et migrants" chez Amnesty international UK. 

Du même avis, l'ONG allemande Seebrücke Francfort déplore que le Home Office "attise la peur des réfugiés" et interroge : "Que devraient-ils faire ? Dériver ? Chavirer ? C'est répugnant !"

Passeurs complices ?

D'autres émettent cependant des doutes quant aux réelles motivations des 11 personnes incarcérées, suggérant qu'il pourrait s'agir de passeurs, un terme qui n'a pas été employé par le Home Office. Spécialiste des questions de migration, de sécurité et de droits de l'Homme, Marc Tilley explique qu'en Italie plus d'un millier de "conducteurs de petit bateau" aussi appelés "scafisti" ont fait l'objet de poursuites pour les mêmes raisons. 

"Or, depuis 2017, les passeurs n'embarquent presque plus jamais avec les migrants qui veulent traverser la Méditerranée. Et vu les risques encourus dans la Manche, il est peu probable que ce soit des passeurs qui aient été arrêtés" par les autorités britanniques, estime-t-il.

Il arrive fréquemment que des passeurs proposent un système de traversée "gratuite" en échange de services aux personnes migrantes mais ils ne les informent pas qu'en cas d'arrestation, ils seront considérés eux-mêmes comme des passeurs par la justice britannique ou française. 

"Du point de vue de la loi, ils sont considérés comme complices ou co-auteurs donc la peine encourue est la même [...] Ils s'inscrivent dans le même type de délinquance organisée et à ce titre-là ils s'exposent au risque de se retrouver condamnés et incarcérés", soulignait en août dernier Pascal Marconville, procureur de Boulogne-sur-Mer, interrogé par InfoMigrants.

Plus de 9 500 traversées ou tentatives

Fin octobre, deux trafiquants, un Irakien et un Iranien, ont ainsi été condamnés à 16 mois de prison, pour avoir fait passer 25 personnes au Royaume-Uni le mois précédent alors qu'ils se trouvaient eux-mêmes sur l'embarcation, aux commandes. Le premier, l'Irakien, avait traversé la Manche avec 16 personnes, dont six enfants, tandis que son complice iranien conduisait sept personnes sur un autre canot. 

Ce dernier a affirmé que les passeurs lui avaient demandé de conduire le bateau en échange de la gratuité du voyage. Les autres passagers auraient payé un peu plus de 2 000 euros par personne.

À (re)lire : Manche : comment s’organisent les sauvetages de migrants en pleine mer ?

Quelques jours avant cette condamnation, le Home Office annonçait avoir arrêté une vingtaine de passeurs présumés en deux semaines. La France et le Royaume-Uni ont, depuis, signé un énième accord visant à freiner l'immigration clandestine qui prévoit des patrouilles supplémentaires et de nouveaux moyens technologiques déployés le long des plages françaises.

Plus de 9 500 passages ou tentatives de passage de la Manche par des migrants ont été recensés en 2020, a annoncé début janvier la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord. C'est quatre fois plus qu'en 2019.

 

 


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