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Source : InfoMigrants - Benjamin Bathke - 01/02/2021

L’essor du tourisme et la gentrification au Portugal ont poussé de nombreux migrants, notamment sans-papiers, vers les périphéries des villes.

Avant la pandémie de coronavirus, la capitale du Portugal faisait partie des villes les plus prisées dans l’industrie du tourisme. Entre 2006 et 2019, le nombre de touristes visitant le Portugal avait quasiment doublé.

Mais si le tourisme est l’un des secteurs clés pour la croissance économique du pays, il a aussi tendance à marginaliser encore davantage les locaux les plus pauvres et les immigrés, qui occupent souvent des emplois faiblement rémunérés.

Depuis que les touristes arrivent en masse, des quartiers entiers pourvus de milliers de logements ont été réhabilités pour en faire des appartements de vacances, poussant de nombreux habitants à partir face à des loyers toujours plus élevés. Pour beaucoup, l’une des options a été d’aller vivre en périphérie de Lisbonne dans des zones ressemblant à des bidonvilles.

Le photographe portugais Gonc̜alo Fonseca a documenté ces destins d’exclus. Sa série de photos intitulée "New Lisbon" a récemment été récompensée du prestigieux prix Leica Oskar Barnack Award. Il y montre ceux qui ont dû abandonner leurs appartements, qui sont devenus sans abris ou ont été poussés vers la périphérie à cause de la spéculation et de la gentrification. 

Le passé colonial du Portugal

L’Empire portugais s’est étendu à travers le monde pendant près de six siècles et comprenait des colonies en Afrique dont l’Angola, le Mozambique, la Guinée Bissau, le Cap Vert, Sao-Tomé-et-Principe ainsi que la Guinée équatoriale.

Les pays africains lusophones dans lesquels l’on parle le portugais sont appelés les PALOP pour "Países Africanos de Língua Oficial Portuguesa" | Source : Wikipedia
Les pays africains lusophones dans lesquels l’on parle le portugais sont appelés les PALOP pour "Países Africanos de Língua Oficial Portuguesa" | Source : Wikipedia

L’Angola, le Mozambique et la Guinée Bissau ont obtenu leur indépendance en 1970 après plus d’une décennie de conflits. Aujourd’hui, les Angolais sont parmi les plus gros investisseurs dans l’immobilier à Lisbonne. Dans le même temps, les immigrés des anciennes colonies font partie de ceux qui ont été particulièrement touchés par la restructuration de la ville.

Parmi les zones périphériques devenues le nouveau domicile de nombreux migrants figure Bairro da Torre, désormais un lieu d’arrivée et de refuge pour les migrants venus des anciennes colonies.

Le photographe portugais Gonc̜alo Fonseca en compagnie d’une jeune migrante | Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Le photographe portugais Gonc̜alo Fonseca en compagnie d’une jeune migrante | Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Le quartier Bairro da Torre ressemble à un bidonville| Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Le quartier Bairro da Torre ressemble à un bidonville| Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Ricardinia Cuthbert, une habitante du quartier de Bairro da Torre | Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Ricardinia Cuthbert, une habitante du quartier de Bairro da Torre | Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Le photographe portugais Gonc̜alo Fonseca en compagnie d’une jeune migrante | Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Le photographe portugais Gonc̜alo Fonseca en compagnie d’une jeune migrante | Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Le quartier Bairro da Torre ressemble à un bidonville| Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Le quartier Bairro da Torre ressemble à un bidonville| Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Ricardinia Cuthbert, une habitante du quartier de Bairro da Torre | Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
Ricardinia Cuthbert, une habitante du quartier de Bairro da Torre | Photo : Capture d’écran de l’émission "Titel, Thesen, Temperamente" du 10 janvier 2021
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"Cela fait quatre ans que je n’ai plus d’électricité", explique Ricardina Cuthbert, originaire de Sao-Tomé-et-Principe, à la chaîne de télévision publique allemande ARD. "On se bat pour notre survie."

Des investisseurs ont manifesté de l’intérêt pour sa maison, mais elle est déterminée à ne pas plier sous la pression. "Ils ne réussiront pas à me chasser d’ici. C’est une maison de pauvre, mais c’est ma maison." Le photographe Gonc̜alo Fonseca estime qu’une part du problème sont les prix pratiqués par l’industrie Airbnb. Malgré une population de seulement dix millions d’habitants, le Portugal est le dixième marché le plus important pour la plate-forme de location de logements de vacances. En 2018, plus de 3,4 millions de touristes ont choisi cette option pour passer leur séjour dans le pays.

Une étude montre ainsi qu’en 2018, près d’un logement sur trois dans le centre de Lisbonne était un appartement de vacances. Cette même année, les prix des loyers avaient explosé de 9,3%.

Lisbonne, devenue un aimant à touristes | Photo : Pixabay
Lisbonne, devenue un aimant à touristes | Photo : Pixabay

"Beaucoup de ceux qui n’ont plus réussi à payer leur loyer sont devenus des squatteurs", explique le photographe à l'ARD. "Je ne veux pas que leurs histoires partent aux oubliettes ou disparaissent cachés loin des lumières derrière les façades."

La détresse des sans-papiers

Dans un geste salué par les organisations de défense des migrants, les gouvernement portugais avait décidé au printemps dernier de traiter temporairement comme des résidents permanents tous les étrangers en attente d’une réponse à leur demande d’asile, de résidence ou de permis de séjour.

Mais ces mesures n’ont pas été suffisantes pour aider tout le monde et le Portugal peine à trouver une réponse au grand nombre de sans-papiers.

Ils seraient ainsi des dizaines de milliers de travailleurs sans-papiers à se retrouver loin de toute aide sociale et à payer le prix fort de la pandémie de coronavirus qui frappe particulièrement le secteur informel.

Politique européenne du droit d’asile

Au début du mois, le Portugal s’est penché avec d’autres pays membres de l’Union européenne sur la proposition d’un nouveau Pacte sur la migration et le droit d’asile. Selon le ministre portugais de l’Intérieur, il s’agit de trouver des terrains d’entente et de dépasser les différences.

Cette question va faire partie de la présidence tournante de l’UE que la Portugal occupe depuis le 1er janvier et pour une durée de six mois. 

De la "flexibilité" mais aussi un "devoir de solidarité" entre les Etats membres de l’UE est le concept que le Portugal veut faire avancer, d’après le ministre portugais de l’Intérieur Edouardo Cabrita. Il estime qu’il faut trouver des solutions à deux défis majeurs : la régulation des flux migratoires et la crise migratoire.

Avec dpa, Reuters, AP, ARD

 

 

 


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