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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Montagne - Florence Farina - 22/02/2021

Plusieurs jeunes majeurs étrangers visés par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) ont écrit à la préfète de l’Allier lundi 15 février afin de lui exposer leur situation. Tous étaient arrivés dans le département entre 2016 et 2018 en tant que mineurs isolés étrangers.

Comment alerter sur sa situation à l’heure où la crise sanitaire empêche les rassemblements et les grandes mobilisations ? Des jeunes majeurs étrangers (il y a actuellement 220 mineurs isolés et jeunes majeurs étrangers dans l’Allier) en attente d'un titre de séjour en France ont ainsi décidé d'écrire à la préfète du département, Marie-Françoise Lecaillon, le lundi 15 février dernier.

Obligés de quitter le territoire dès la majorité atteinte

Arrivés dans le département en tant que mineurs isolés entre 2016 et 2018, ils avaient alors été pris en charge par le conseil départemental via l’aide sociale à l’enfance. Devenus majeurs, ils sont désormais sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), conformément à la loi. Mais Réseau éducation sans frontières Allier (RESF 03) et Réseau Vichy Solidaire estiment que cette situation est particulièrement injuste.

« Quand on quitte son pays seul et mineur c'est que l’on n’a pas d’autre choix. Ils ne sont pas venus en vacances en France. Ils sont quasiment tous orphelins. Personne ne les attend dans leur pays. »

Véronique Basset (Réseau d'éducation sans frontières Allier)

Des problèmes pour obtenir des formations

Paul (*), un Ivoirien aujourd’hui âgé de 20 ans, est arrivé dans l’Allier en juin 2017. « J’ai demandé une autorisation de travailler quand j’étais mineur pour pouvoir faire un apprentissage dans la vente. Elle m’a été refusée, du coup je n’ai pas pu faire mon apprentissage. Comme je n’étais pas en formation, j’ai ensuite reçu une OQTF en novembre 2017 », explique ce jeune homme néanmoins titulaire d’un CAP agricole Production animale et qui aimerait « être paysan ».

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La carrière de Max (*) est, elle aussi, à l’arrêt à cause d’une OQTF. Diplômé d’un bac professionnel Technicien en Installation des Systèmes Énergétiques et Climatiques, lui permettant de travailler comme plombier-chauffagiste, ce Guinéen de 20 ans voulait compléter sa formation auprès des Compagnons du Tour de France à Nantes.

Retour au lycée

Max a reçu son OQTF après avoir fait une demande de carte de séjour pour pouvoir travailler. Le jeune homme a fait une nouvelle demande de titre de séjour auprès de la préfecture de Loire-Atlantique. En attendant la réponse il est retourné au lycée Albert-Einstein de Montluçon « pour ne pas rester sans rien faire ».

 

Cela permet aussi de renforcer ma formation et d’approfondir des choses que je n’avais pas pu étudier correctement à cause du premier confinement.

Max (*), 20 ans.

Au lycée il retrouve Driss, un autre Guinéen, de 19 ans. Lui est élève en 1re bac pro Technicien en Installation des Systèmes Énergétiques et Climatiques et également menacé de devoir quitter la France.

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L'envie de travailler et de s'intégrer

Ces trois jeunes majeurs étrangers jugent la situation d’autant plus injuste qu’ils estiment avoir tout fait pour s’intégrer le mieux possible. Formés dans des secteurs en tension et sérieux dans leur travail selon leurs professeurs, ils trouvent facilement des employeurs prêts à les embaucher.

Parmi nous il y a des bouchers, des boulangers, des électriciens, des carrossiers, des cuisiniers… Les patrons sont contents. On aime la France et on veut s’intégrer. On voudrait arrêter de survivre et pouvoir enfin vivre.

Max

« On est dans un département qui vieillit, peu peuplé. On a des métiers en tension. Ils font des efforts, vont occuper des postes à pouvoir et vont parfaitement s’intégrer », résume Véronique Basset pour RESF 03.

La lettre des jeunes majeurs étrangers a été envoyée à la préfecture lundi 15 février.

(*) Les prénoms ont été modifiés.

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Florence Farina

 


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