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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Médiapart - Nejma Brahim - 01/04/2021

Dès 2018, des Yéménites ont commencé à rejoindre l’île de Mayotte, fuyant la guerre et l’instabilité de leur pays, dans l’espoir d’y trouver refuge. Depuis, faute de prise en charge, ils sont confrontés à une grande précarité et se disent « abandonnés » par les autorités.

« Je vis dans un conteneur, lâche Fadel d’un ton empli de résilience. Avant, nous étions trois ici. Mais les deux autres sont partis et un ami, lui aussi yéménite, m’a rejoint. » À 32 ans, ce demandeur d’asile yéménite n’aurait jamais cru vivre dans de telles conditions. « Quand il pleut, l’eau s’infiltre à l’intérieur. On paie 60 euros de loyer et 20 euros pour l’eau », poursuit-il, tout en enclenchant la vidéo de son téléphone, qui laisse entrevoir le tuyau et le rideau leur servant de douche à l’extérieur du conteneur, au milieu de la boue et des constructions de fortune.

Arrivé à Mayotte deux ans plus tôt, Fadel passe d’abord par l’Égypte, où il tente de trouver un emploi, en vain. « De là-bas, j’ai décidé de prendre l’avion pour Madagascar, où j’ai pu obtenir un visa facilement. J’ai ensuite payé un Soudanais qui m’a aidé à rejoindre Mayotte en bateau. » Un premier passeur lui propose un tarif de 3 000 euros, qu’il décline, estimant que celui-ci est trop élevé.

« Un autre m’a proposé 2 000 dollars. J’avais un peu d’économies, des proches m’ont envoyé le reste. Nous étions 21 dans la barque, dont quatre Yéménites et 17 Africains. Nous avons passé 27 heures en mer, c’était très difficile car la mer était agitée. »

 

Un demandeur d'asile yéménite dans son habitation de fortune à Mayotte. © Capture d'écran - Vidéo Lamar initiative
Un demandeur d'asile yéménite dans son habitation de fortune à Mayotte. © Capture d'écran - Vidéo Lamar initiative
 

« À partir de 2018, des Yéménites ont tenté cette nouvelle route pour l’Europe via Mayotte, estimant que c’était moins dangereux et parfois moins cher qu’en passant par la Libye. Certains ont réussi, d’autres ont suivi », observe Bogumila Hall, anthropologue et chercheuse à l’Académie polonaise des sciences à Varsovie, qui s’intéresse de près aux migrations transnationales yéménites.

Une nouvelle route migratoire surprenante si l’on considère la géographie et la distance, mais aussi la difficulté pour les Yéménites de quitter leur pays, malgré les conflits et la famine qui les plongent dans « la pire crise humanitaire au monde », comme l’avait souligné l’Organisation des Nations unies (ONU). « On compte quatre millions de personnes déplacées à l’intérieur du Yémen, soit plus de 12 % de la population totale. C’est beaucoup, relève la chercheuse. Néanmoins, ils sont moins nombreux à parvenir à sortir du pays et lorsqu’ils réussissent, ils vont plutôt en Somalie, en Arabie saoudite, à Oman ou à Djibouti. »

Mais cela devient plus compliqué, poursuit-elle, de se réfugier à Oman ou en Arabie saoudite depuis quelques années. « Oman est en train de construire un mur au niveau de ses frontières avec le Yémen. Et si l’Arabie saoudite avait pour habitude d’accueillir les travailleurs migrants, elle a fait passer une réforme du travail pour réserver certains métiers aux locaux. Beaucoup de Yéménites ont ainsi perdu leur emploi et ont été renvoyés vers le Yémen, malgré les conflits. »

Un point que confirme Fadel, qui a lui-même envisagé de s’exiler en Arabie saoudite en premier lieu, avant de constater qu’il y avait « trop de problèmes » pour les Yéménites sur place. Magid, un autre demandeur d’asile yéménite basé à Mayotte, a fui le Yémen seul, laissant sa femme et ses trois enfants derrière lui. Il passe huit mois au Soudan, où il obtient le droit au séjour mais où il n’est pas autorisé à travailler.

Il décide de partir en Éthiopie, où il planifie un long périple pour gagner la Guyane : prendre l’avion jusqu’en Bolivie, où il n’a pas besoin de visa, marcher jusqu’au Brésil, puis poursuivre sa route jusqu’en Guyane. « Une route très longue, mais j’étais prêt à le faire. » Finalement, on ne l’autorise pas à prendre l’avion depuis l’Éthiopie.

« Je voulais rejoindre un territoire français car j’avais déjà vécu en France par le passé. Je travaillais pour une boîte pétrolière française au Yémen et j’avais été envoyé à Paris et à Lyon quelque temps. Je gagnais bien ma vie, j’avais ma maison, ma voiture… J’avais un certain confort. Mais quand je suis retourné au Yémen, la guerre a éclaté », explique le trentenaire.

Lui aussi finit par passer par Madagascar, où il se rend en avion après l’obtention d’un visa. « J’y suis resté deux mois. À l’époque, il y avait déjà neuf Yéménites là-bas. Puis j’ai payé 1 500 euros pour traverser en kwassa-kwassa et rejoindre Mayotte. » Après 28 heures passées sur le bateau, sans manger ni boire malgré un soleil de plomb, il arrive à destination, et se retrouve vite confronté aux premières désillusions.

Il découvre, surpris, que l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) n’a pas de direction territoriale sur l’île et que le seul interlocuteur que les demandeurs d’asile peuvent avoir reste la préfecture. « L’OFII n’est pas en charge de la demande d’asile à Mayotte. C’est l’État à travers la préfecture qui est en charge de délivrer les conditions matérielles d’accueil via une association locale, Solidarité Mayotte », détaille Didier Leschi, directeur de l’OFII. Sollicitée par Mediapart, celle-ci n’a pas donné suite.

yemenites

Une vidéo prise par un Yéménite basé à Mayotte pour l'association Lamar initiative. © Lamar initiative.
 

« Il n’y a pas de centres d’accueil ou alors il n’y a aucune place d’hébergement disponible, poursuit Magid dans un français à l’accent mélodieux. On n’avait nulle part où aller en arrivant. Je me suis rendu au bureau de Solidarité Mayotte pour faire enregistrer ma demande d’asile. J’ai demandé à parler à la responsable pour obtenir de l’aide mais elle ne m’écoutait pas. »

Magid se retrouve à la rue. Plusieurs de ses compagnons de route se réfugient à la mosquée, d’autres dorment sur la plage. « À leur arrivée sur l’île, Solidarité Mayotte leur donne du savon et du dentifrice, ainsi que des coupons alimentaires d’une valeur de 30 euros par mois durant six mois. Ensuite, plus rien. Certains vont à la mosquée pour avoir de l’eau et utiliser ses toilettes. Parfois, ils boivent l’eau de pluie », rapporte Bogumila Hall.

Lorsque Magid demande à suivre des cours de français auprès de la préfecture, celle-ci le renvoie vers un institut spécialisé. Problème, l’enseignant parle mahorais. « J’ai eu 250 heures de cours mais je n’ai que les verbes être et avoir. C’est difficile de trouver du travail quand on n’a pas les papiers et qu’on ne maîtrise pas la langue. J’ai réussi à travailler deux mois en donnant des cours d’anglais à une étudiante, qui me payait 50 euros par mois. Sans revenu et sans hébergement, je suis hébergé par un Syrien, qui ne pourra pas me garder bien longtemps. »

Dans les faits, il existe 105 places d’hébergement à Mayotte, pour environ 3 000 demandes d’asile en instance. Elles n’accueillent les personnes « que pour de courtes périodes de trois semaines renouvelables trois fois », précise la Cimade, association d’aide aux étrangers. « La loi y remplace l’allocation pour demandeur d’asile par une possibilité d’aide matérielle sous forme de bons alimentaires. Cette aide n’est fournie que pendant six mois, alors que, du fait de la distance, les procédures sont encore plus longues qu’en métropole. » Les cours de français seront mis en place à compter du 1er janvier 2022 et une direction territoriale de l’OFII sera créée à cette occasion.

Une trentaine de demandeurs d’asile yéménites seraient actuellement présents à Mayotte, selon la chercheuse Bogumila Hall. « J’en ai compté 37, abonde Fahd al-Mashehari, réfugié yéménite et militant des droits de l’homme au Royaume-Uni. Ils ont choisi Mayotte en pensant qu’aller dans un territoire français leur permettrait de demander l’asile et de rejoindre ensuite la métropole. Ils sont choqués de la situation dans laquelle ils se retrouvent, sans soutien de la part des autorités, sans solution d’hébergement et avec un accès aux soins difficile. »

L’Ofpra (l’office chargé d’examiner les demandes d’asile) confirme que la demande d’asile en provenance du Yémen est devenue plus significative à Mayotte dès 2018, « tout en restant très modeste au regard du total des demandes ». « Une petite trentaine de demandes d’asile ont été déposées à l’Ofpra, mineurs inclus, en 2018 et en 2019, avant de se réduire à quelques unités en 2020 », indique l’office, précisant qu’en moyenne, sur la période 2018-2019, le taux de protection des ressortissants yéménites résidant à Mayotte s’est élevé à plus de 43 %.

Pourtant, 27 des 33 demandeurs d’asile yéménites suivis par la chercheuse Bogumila Hall ont vu leur demande d’asile rejetée et ont formulé un recours auprès de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). C’est le cas de Fadel et Magid, qui bénéficient de l’aide du seul avocat chargé des dossiers de Yéménites à Mayotte. « Sauf qu’on n’a jamais réussi à le joindre et à lui parler », soulignent-ils, dépités.

Une décision du Conseil d’État en faveur d’une demandeuse d’asile et de son enfant rendue en mars

Interrogée à plusieurs reprises sur les conditions matérielles d’accueil quasi inexistantes pour les demandeurs d’asile à Mayotte, la préfecture s’est terrée dans le silence. Pourtant, le 12 mars dernier, le Conseil d’État a rendu une décision « inédite », selon la Cimade, jugeant que les conditions d’accueil des demandeurs d’asile à Mayotte n’étaient pas conformes au droit européen.

La plus haute juridiction de France a ainsi enjoint à l’État de fournir les aides de nature à assurer un niveau de vie qui garantisse la subsistance à une requérante et à son enfant mineur, et qui protège leur santé physique et mentale, soulignant le fait qu’ils ne se sont vu proposer aucune solution d’hébergement.

Kawthar, seule femme yéménite actuellement présente à Mayotte d’après nos informations, a pu obtenir une place d’hébergement pour un mois à son arrivée sur l’île en avril 2019. « Mais mon mari, lui, n’a rien eu et s’est retrouvé à la rue pendant des semaines, raconte-t-elle, la gorgée nouée. On a dû chercher un logement par nous-mêmes et on a trouvé un lieu vraiment insalubre, avec des rats et des insectes dangereux. La nuit, des personnes rentraient pour nous dérober des effets personnels… »

De chambre en chambre, d’habitation de fortune en habitation de fortune, sa santé se détériore et la fatigue physique la ronge. « Ils ne prennent pas en compte la vulnérabilité des femmes », commente Afrah Suhail, directrice de l’organisation Lamar Initiative, qui vient en aide aux exilés yéménites partout dans le monde et qui documente les difficultés que ces derniers rencontrent, en particulier à Mayotte. Le couple est expulsé à deux reprises par ses propriétaires, lorsque ces derniers se rendent compte qu’ils sont des « sans-papiers » et que leur demande d’asile a été rejetée, en juillet 2020.

Dans la décision de rejet de Kawthar, que Mediapart a pu consulter, l’Ofpra considère qu’elle a été soldate au sein des Forces de sécurité spéciales à l’aéroport de Sanaa, ce qu’elle réfute. « Ses déclarations relatives à l’évolution de son travail après la prise du gouvernorat de Sanaa à partir de 2015 sont apparues peu claires et peu personnalisées. […] Ses déclarations relatives aux circonstances des sollicitations dont elle aurait été la cible par les houthis afin de participer à des perquisitions à partir de février 2019 sont apparues peu précises et peu contextualisées. Enfin, elle a évoqué la surveillance dont elle allègue avoir fait l’objet par des houthis en des termes évasifs et peu empreints de vécu », peut-on lire dans le détail de la décision de l’Ofpra.

« On travaillait tous deux à l’aéroport de Sanaa et lorsque les houthis en ont pris le contrôle, ils ont essayé de nous recruter et de nous obliger à suivre leurs instructions. On a refusé et on nous a menacés de mort. Sans l’aide d’un collègue de l’aéroport qui m’a aidée à m’enfuir, j’aurais été tuée », assure Kawthar en pleurs.

Peu avant leur exil, elle est suivie par cinq hommes en uniforme militaire alors qu’elle rentre chez elle. « Ils voulaient la kidnapper, poursuit son mari. Ce sont les voisins qui l’ont accueillie dans une boutique pour la protéger et la cacher. C’est juste après ça qu’on a décidé de quitter le Yémen. » Kawthar estime que des « choses fausses » ont été retranscrites par l’officier de protection lors de son entretien avec l’Ofpra et qu'elle n'a pas été écoutée.

« L’officier me criait dessus et me disait de répondre plus brièvement aux questions, sinon il mettrait fin à l’entretien. Finalement, ils ont écrit que je travaillais pour l’ancien régime et que mon discours n’était pas assez précis. » Pour Afrah, de l’organisation Lamar Initiative, l’Ofpra n’a pas considéré les dangers que le couple a connus dans son pays d’origine. « Ils ont quand même fui des persécutions ! Que Kawthar ressente le besoin de s’exprimer durant l’entretien est légitime, mais l’officier de protection n’y a pas prêté attention. »

Et la chercheuse Bogumila Hall de compléter : « L’un des demandeurs d’asile a fait son entretien en visio et a eu la sensation de ne pas avoir le temps de s’exprimer à cause de ce contexte. Quand on rejette leur demande en leur disant que leur récit n’est pas assez clair ou est improbable, ils se sentent traités comme des menteurs ou des criminels. »

Du côté de l’Ofpra, on rappelle que chaque demande d’asile est appréciée « individuellement » : l’office évalue, au regard notamment de l’information disponible sur leur pays d’origine, la « crédibilité des faits allégués » par les demandeurs d’asile et le « bien-fondé de leurs craintes de persécutions en cas de retour ». « La décision de l’Ofpra dépend donc du récit propre à chaque demandeur d’asile. »

Selon l’activiste Fahd al-Mashehari, d’autres demandeurs d’asile yéménites auraient vu leur demande d’asile rejetée au motif qu’ils viendraient d’une « région sûre » du Yémen. Un non-sens absolu pour le député Sébastien Nadot (ex-LREM), qui ne cesse de dénoncer la responsabilité de la France dans la guerre au Yémen. Comment peut-on considérer qu’une région soit plus sûre qu’une autre dans un tel contexte ?

« On a fui une mort violente pour une mort lente »

« L’Ofpra considère que la situation dans plusieurs régions de l’ouest et du sud du Yémen se caractérise par une violence généralisée résultant notamment d’un conflit armé interne opposant le gouvernement légitime, les houthistes, le mouvement indépendantiste du Sud-Yémen et Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) », répond l’office.

« Dès lors, cette situation [est] susceptible d’ouvrir droit au bénéfice de la protection subsidiaire, indépendamment des cas où les demandeurs pourraient faire valoir des craintes fondées de persécutions sur le terrain de la Convention de Genève. Toutefois, même en présence d’une situation de violence généralisée, le bénéfice de la protection subsidiaire demeure subordonné à certaines conditions : outre que la provenance du demandeur des zones concernées doit être établie, il doit avoir la qualité de civil, comme le prévoit expressément la loi, ce qui exclut les personnes ayant participé aux hostilités. »

« On ne peut pas affirmer qu’il existe des régions plus sûres que d’autres au Yémen au vu du contexte, rétorque le député Sébastien Nadot. J’ai d’ailleurs interrogé le directeur de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à ce sujet en commission des affaires étrangères la semaine dernière : le Yémen n’est pas un pays sûr, nulle part, et particulièrement en ce moment. C’est un lieu de catastrophe migratoire. »

Aujourd’hui, Kawthar et son époux vivent dans une chambre louée par une mosquée, pour laquelle ils ne paient que la moitié du loyer, car Kawthar enseigne le Coran aux enfants dans l’édifice religieux. Ils attendent la décision du recours qu’ils ont formulé auprès de la CNDA. « On est désespérés, on vit un vrai cauchemar. On a peur de mourir ici », soupire le couple.

« À Mayotte, je pensais que la vie serait plus simple, ajoute Fadel. Pour nous, c’est la France, c’est l’Europe. Mais, en réalité, on a fui une mort violente pour trouver une mort lente. On souffre de ces conditions de vie et du fait de ne pas être en règle. » Magid, de son côté, a dû demander de l’argent à sa mère restée au Yémen et sans emploi. Sa femme et ses enfants sont entretenus par son beau-père. « Je cherche une solution mais je n’en vois pas. Je ne peux pas retourner au Yémen, on me tuerait ou on m’emprisonnerait. On se sent abandonnés par l’État français, il n’y a pas d’égalité entre les demandeurs d’asile en métropole et ceux à Mayotte. »

Bogumila Hall estime que cette non-prise en charge n’est pas accidentelle. « Cela relève d’un abandon organisé. On les prive de protection et de considération, jusqu’à ce que ça devienne insupportable. “Keep people alive but in permanent injury” [“Gardez les gens en vie mais dans un tourment constant” – ndlr], comme disait Achille Mbembe ! »

« Tout le monde sait ce qu’il se passe au Yémen. Comment peut-on rejeter leur demande d’asile ?, s’insurge le militant des droits humains Fahd al-Mashehari. C’est une décision politique : la France ne veut pas reconnaître le Yémen comme un pays en guerre car elle veut protéger l’Arabie saoudite, à qui elle vend des armes. Et elle veut éviter d’avoir davantage de demandes d’asile de Yéménites par la suite. »

« La France a une responsabilité dans ces migrations car elle vend des armes à des pays directement impliqués dans la guerre au Yémen. Et en plus, elle ne fait rien pour accueillir ces exilés dans la dignité sur l’un de ses territoires », dénonce Sébastien Nadot, qui estime lui aussi que les autorités, en les traitant ainsi, ne veulent pas « encourager d’autres Yéménites » à venir demander l’asile à Mayotte. En attendant, Fadel, Magid et bien d’autres envisagent d’organiser des rassemblements pour interpeller les autorités dans les semaines à venir.

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