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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La dépêche - Géraldine Jammet - 31/03/2021

Depuis des mois, un chef d’entreprise de Pamiers et la Fédération du bâtiment de l'Ariège se mobilisent autour d’un salarié arménien menacé d’expulsion. La préfecture vient d’accorder un titre de séjour exceptionnel.

D’un coup, sa gorge se noue et ses yeux s’embuent. Des mois que cette histoire le hante. À Pamiers, l’entreprise Todeschini, basée avenue de La Rijole, est mobilisée autour d’un salarié arménien menacé d’expulsion. En France depuis trois ans, ce père de famille officiait depuis l’été 2020 au sein de cette société appaméenne spécialisée dans le bâtiment. Et jusque-là, le quadragénaire n’avait jamais fait parler de lui. 

Dépeint comme quelqu’un fiable et assidu, il apportait entière satisfaction aux frères Todeschini, Xavier et Benoît. Mais il y a quelques mois, le téléphone sonne. Le renouvellement du titre de séjour de leur salarié est refusé, les établissements où sont scolarisés ses enfants sont à la recherche d’attestations employeur. Avenue de La Rijole, c’est le séisme. « L’ironie du sort veut qu’à ce moment-là, il fût en train de repeindre le bureau du maire. Je l’ai convoqué aussitôt pour essayer de comprendre ce qu’il se passait », se rappelle Xavier Todeschini. Et très vite, un sentiment « d’injustice » l’accapare. 

«J’ai eu ses fils en stage et ça s’est très bien passé. Lui, il est compétent, sérieux, gentil et très attachant. Peut-être que je ne suis pas un chef d’entreprise comme les autres mais j’ai toujours été proche de mes salariés : je ne les prends pas comme des objets. Je me suis pris d’affection pour cette famille car ils sont attachants, bien élevés. Ce n’est pas une histoire d’identification car je n’ai pas eu sa vie. Mais moi, il y a 25 ans, personne ne m’a tendu la main. C’est une question de moralité... D’autant que lui, il ne demande rien. Mais aujourd’hui, on voit tellement de misère, on a besoin d’un peu d’humanité », estime Xavier Todeschini. 

Un titre rallongé mais pour quelle durée?

Ce cri du cœur, il l’a poussé jusqu’à la Fédération du bâtiment. L’écho a fait mouche. Et Olivier Bry, le président, a pris sa plume pour interpeller la préfecture. « C’est la première fois qu’un chef d’entreprise se mobilise ainsi et qu’on le soutient dans cette démarche. On parle de quelqu’un de sérieux qui a une famille : il n’y a pas de raison de le renvoyer », souligne Aurélie Manceau, la secrétaire générale de la Fédération. « Ce n’est pas comme s’ils étaient partis de leur pays pour venir en vacances ici… », observe Alexandra, la secrétaire de la société Todeschini. Le député Michel Larive partage cet avis. Alors lui aussi est monté au créneau. 

Puis, il y a quelques jours, la préfecture a rendu un avis favorable à la délivrance d’une autorisation exceptionnelle de séjour. Le patron et son employé n’ont pas eu besoin de se parler : ils sont tombés dans les bras l’un de l’autre. Désormais, reste à savoir pour quelle durée. « Je continuerai à me battre », prévient Xavier Todeschini.

 

 


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