Inscription au Bulletin  bulletin icon    Notre page FacebookNotre page Twitter  Bonjour Visiteur

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - Charlotte Oberti - 26/04/2021

Suite au naufrage d'une embarcation de migrants qui a fait environ 130 morts au large de la Libye la semaine dernière, les réactions se sont multipliées parmi les ONG. Le pape a de son côté évoqué "un moment de honte". Mais les autorités européennes, elles, se sont plutôt murées dans le silence.

"Une honte." Le pape François a réagi, dimanche 25 avril, au naufrage survenu au large de la Libye la semaine dernière, au cours duquel environ 130 migrants ont péri

"Je suis très attristé par la tragédie qui encore une fois s'est produite ces derniers jours en Méditerranée. [...] C'est un moment de honte", a-t-il dit aux fidèles à l'issue de la prière Regina Coeli, place Saint-Pierre au Vatican. "Cent trente migrants sont morts en mer, ce sont des personnes, ce sont des vies humaines qui ont pendant deux journées entières vainement imploré de l'aide. Une aide qui n'est pas arrivée", a poursuivi le pape François.

Le navire Ocean Viking avait passé plusieurs heures à sillonner la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone) après avoir été alerté mercredi matin par Alarm Phone, la plateforme d'aide aux migrants en mer, de trois canots en difficulté en Méditerranée. Prévenus aussi à de nombreuses reprises par la hot-line, ni les Libyens, ni les Européens n'ont envoyé d'aide.

Jeudi, le bateau avait fini par repérer une dizaine de corps près d'un bateau pneumatique retourné. Aucun survivant n'a été retrouvé.

"Prions pour ceux qui peuvent aider mais préfèrent regarder d'un autre côté"

Cette énième tragédie est le résultat, selon le souverain pontife, de décisions conscientes. "Prions pour ces frères et sœurs et pour tant d'autres qui continuent de mourir lors de ces voyages dramatiques [au moins 453 migrants ont péri depuis le 1er janvier 2021 en Méditerranée, selon l'Organisation internationale pour les migrations, ndlr]. Prions aussi pour ceux qui peuvent aider mais préfèrent regarder d'un autre côté", a conclu le pape, défenseur des droits des migrants.

L'Osservatore Romano, le journal du Vatican, a de son côté titré sur la tragédie, avec un sanglant "Abandonnés et enterrés en mer".

Les ONG humanitaires accusent les pays de l'Union européenne (UE) non seulement de ne pas vouloir secourir les migrants en danger dans la Méditerranée, mais également d'entraver leurs propres activités de sauvetage.

"Ces morts ne sont pas un accident mais le résultat d'actions et d'inactions des acteurs européens et libyens", avait affirmé, dès la semaine dernière, Alarm Phone.

"La seule action entreprise [par les Européens] a été le lancement d'un avion de surveillance de Frontex, sept heures après la première alerte, qui a retrouvé le bateau et informé toutes les autorités et navires marchands de la zone de la situation de détresse critique", a encore précisé Alarm Phone. Mais les autorités européennes "ont désigné les autorités libyennes comme 'compétentes'" pour coordonner cette opération de recherche.

"Météo meurtrière"

Pour sa part, le porte-parole de Frontex, Krzysztof Borowski, a imputé le drame aux mauvaises conditions météorologiques. "Malheureusement, la météo meurtrière qui a eu lieu ces derniers jours dans cette zone a rendu presque impossible tout type de mission de sauvetage", a-t-il commenté depuis Varsovie, en Pologne, où l'agence européenne est basée.

Du côté de l'Union européenne, les réactions ont peiné à émerger. Beaucoup de commentateurs ont d'ailleurs fustigé "un silence assourdissant".

Ylva Johansson, la commissaire européenne chargée des migrations, a été l'une des rares à s'exprimer : elle a déclaré vendredi sur Twitter être "profondément attristée" par cet "événement tragique". "Chaque mort est une tragédie. Sauver des vies est une obligation internationale", a-t-elle estimé, ajoutant : "Mais nous devons aussi arrêter les trafiquants criminels qui profitent de l'espoir des personnes".

Ni Ursula von der Leyen, présidente de l'UE, ni Charles Michel, président du Conseil européen, n'ont de leur côté réagi officiellement.

 

 


Calendrier d'Événements

Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
Sauvegarder
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
En savoir plus
Essentiel
Ces cookies sont nécessaires au bon fonctionnement du site, vous ne pouvez pas les désactiver.
Session de l'utilisateur
Identifie la session ouverte par l'utilisateur
Accepter