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Source : actu - Yann Rivallan - 20/06/2021

Moniel Verhoeven, anthropologue vient de sortir son nouveau livre : Toccatas pour Tene. Elle y témoigne de ses rencontres et de sa découverte du quotidien des migrands africains.

« C’était très impressionnant ce que j’ai vécu, je voulais le partager. » À Saint-Christophe-sur-Condé (Eure), près de Pont-Audemer, c’est dans une petite roulotte perdue au milieu des bois que nous retrouvons Moniel Verhoeven. Anthropologue de profession, cette Saint-Christophienne originaire des Pays-Bas coule des jours heureux ici depuis près de 7 ans. Mais pas encore de retraite à l’horizon pour elle. Si elle est isolée dans son petit coin de paradis avec son conjoint, Ignatius Van Neerven, elle profite du calme pour faire le point sur sa vie et, surtout, écrire. Elle vient d’ailleurs de sortir un nouveau livre intitulé Tocatas pour Tene. Un ouvrage qu’elle n’avait « pas eu le temps » de rédiger avant mais dans lequel elle replonge aujourd’hui volontiers.

 

S’il peut avoir des allures de roman autobiographique, il s’agit avant tout « d’un témoignage », confie-t-elle. Il est le fruit de ses recherches anthropologiques sur les populations migrantes d’Afrique de l’Ouest. Après avoir travaillé au musée des arts africains de Berg en Dal aux Pays-Bas et avoir voyagé dans plusieurs pays comme le Mali, la Mauritanie ou encore le Sénégal, elle pose finalement ses valises à Paris. On est alors au beau milieu des années 90. Elle qui a découvert et s’est passionnée pour la culture, les arts africains en général au cours de ses voyages, décide cette fois-ci de s’intéresser au quotidien de ceux qui ont fait le choix de venir s’installer en France.

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Un « choc culturel » par la musique

Et la première chose qu’elle peut assurer après cette riche expérience, c’est que « [son] regard a changé » au fil des rencontres. Elle s’est totalement immergée dans la vie des migrants sans toutefois, dans son livre, « dépasser le principe du témoignage ». L’idée était de comprendre comment ils s’organisent, pourquoi ils ont choisi de s’installer en France et, surtout, de voir comment ils s’adaptent au « choc culturel » inévitable lorsque l’on arrive dans un pays qui nous est étranger.

Dans ce livre, Moniel Verhoeven évoque aussi ses propres limites : « Avec eux j’ai perdu mes repères du fait de ce choc culturel. On a tous des jugements, j’ai essayé de les éviter mais ce n’était pas toujours possible. Mais si on sent qu’il y a de la bienveillance, qu’on a l’esprit ouvert, on peut comprendre beaucoup de choses. » Elle-même étrangère à son arrivée à Paris, elle explique avoir tout de même réussi à s’immerger facilement dans leur quotidien. « Comme j’étais étrangère moi-même (originaire des Pays-Bas), je comprenais aussi ce qu’ils pouvaient ressentir. Ça me donnait une sorte de ’double loupe’. »

 

Tocatas pour Tene s’organise en trois parties : « D’abord, je me suis intéressée à la vie des hommes, ensuite, celle des femmes. Et pour finir, à celle des jeunes, à cette nouvelle génération qui arrive. » Dans leurs habitudes, Moniel Verhoeven explique avoir retrouvé une « division du travail » similaire à celle de villages du Mali ou du Sénégal, par exemple. Il en va de même pour la solidarité de cette population migrante qui « n’hésite pas à envoyer son salaire pour aider leurs villages en Afrique ».

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Et pourquoi avoir choisi le titre énigmatique Tocatas pour Tene ? « La toccata est un type de composition de musique, qu’on attribue généralement à Jean-Sébastien Bach. Si j’ai choisi d’y faire référence, c’est par rapport à la musique très rythmée qu’ils écoutaient, incompréhensible pour moi mais qui me rappelait les Toccatas de Bach. » Cette mélodie, qui est aussi celle de leurs âmes, de leur culture, c’est ce qu’a ressenti Moniel Veroheven en vivant à leurs côtés. C’est ce qui les caractérisait. Et Tene, « c’est un prénom d’emprunt, celui d’une amie dont j’ai changé le nom. C’est la protagoniste de ce livre et c’est grâce à elle que j’ai été initiée à cette musique ».

 

 


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