Il faisait partie d’un groupe de quatre « jeunes hommes » partis dimanche du village italien d’Oulx pour passer la frontière, a expliqué jeudi soir à l’AFP Didier Fassin, sociologue français présent à Briançon pour aider les migrants et mener des travaux de recherche. C’est lui qui a alerté les secours.

Selon les témoignages qu’il a recueillis, le groupe de migrants s’est perdu pendant deux jours en montagne sans eau ni nourriture avant, mardi soir, d’aller s’abreuver dans la rivière Durance, en dessous du col de Montgenèvre.

Là, assure-t-il, ils ont pris peu en voyant la lumière de phares qu’ils ont cru être ceux de voitures de la police aux frontières, et l’un d’eux aurait basculé dans une pente en voulant se cacher.

Ses trois compagnons sont arrivés mercredi matin tôt au Refuge solidaire de Briançon, d’où les secours ont été déclenchés pour le retrouver.

Depuis, malgré la mobilisation des forces de l’ordre et d’un hélicoptère dans le secteur, les recherches n’avaient rien donné vendredi matin, a indiqué la préfecture locale à l’AFP.

Vendredi après-midi, « une enquête en disparition inquiétante a finalement été ouverte par le parquet », a indiqué le procureur de Gap (sud-ouest) Florent Crouhy, précisant que « la piste de l’accident est la plus probable. »

Selon Didier Fassin, les quatre hommes ont fui le Soudan il y a plusieurs mois. Ils auraient traversé le Sahara, connu les geôles libyennes, puis franchi la Méditerranée et l’Italie avant d’arriver en France.

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