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Source : telerama - Emmanuelle Bouchez - 25/06/2021

L’HUMEUR DU JOUR – C’est une expérience dont on ne ressort pas indemne. À travers “Necropolis”, sa dernière création à voir ce vendredi 25 juin au festival Montpellier Danse, le chorégraphe israélien a voulu frapper les esprits, en convoquant les fantômes des migrants morts en essayant d’atteindre l’Europe. Poignant.

Les amateurs de danse resteront évidemment sur leur faim après ce spectacle programmé parmi les premiers de la 41e édition du festival Montpellier Danse, qui a commencé mercredi 23 juin… Car la quête du chorégraphe israélien Arkadi Zaides, désormais installé à Lyon, dépasse toutes les appartenances artistiques. Il le dit, en voix off : il n’est plus question de danser. Comment l’artiste pourrait-il bouger sur une scène, en effet, quand il s’agit de compter pour en faire une « necropolis » mémorielle autant que virtuelle tous les êtres humains morts à force d’avoir désiré entrer dans « l’eldorado » européen ? Portable fixé sur la poitrine, le danseur transformé en arpenteur a visité six cents cimetières du nord au sud de l’Europe, depuis trois ans, afin de filmer les tombes des disparus.

Sur scène, assis à sa table, installé de dos avec Emma Gioia, co-interprète, il manipule son écran d’ordinateur projeté en grand. Une carte de France et d’Europe vue du ciel, truffée de balises rouges. À chaque zoom sur un point, un nom apparaît. Avec un rapide CV qui fait froid dans le dos. Âge, origine, circonstances de la mort. Noyé « dans la mer du milieu » ou accidenté de la route pour avoir voulu échapper à la police des frontières. Plus de 44 500 personnes ont été dénombrées par l’association humanitaire United for Intercultural Action, sur laquelle le performeur a appuyé son travail.

Un public coi

Tout à coup, le danseur se lève lentement. Et revient sur scène avec un chariot de médecin légiste. Des restes humains épars s’y trouvent. Il les dépose un à un sur la table devant nous et les manipule doucement. Certains reconnaissables, d’autres pas. À la fin, avec ces « os flottés », il reconstitue un corps transformé par le varech et les mousses. On ne peut s’empêcher de se poser la question « tout cela est-il vrai ? », tant ses sculptures de silicone, réalisées par l’artiste Moran Sanderovich, ont un puissant effet de réel. Cette image d’un corps archéologique, surgi du fond des mers, finit par s’animer sur un fond noir. L’onde de choc est forte. Le public reste coi. Aucun applaudissement, aucun mouvement dans la salle. Il a fallu attendre que l’ouvreur se lève pour se sentir autorisé à partir. Et notre humeur du lendemain matin ? Encore choquée. On s’est approché de la réalité du drame aussi près que possible, tout en étant (in)confortablement assis dans une salle de théâtre.

 

 


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