Source : rfi - Sayouba Traoré - 05/02/2021
Un jeune immigré qui arrive illégalement en France devient un «MIE», c’est-à-dire un Mineur Isolé Etranger. Un «MIE» ne peut pas être expulsé du territoire français, et il ne peut pas aller à l’école, tant que le juge n’a pas statué sur sa situation. C’est pour répondre à ce besoin que des bénévoles ont monté l’association «Droit à l’école», qui a fondé cette «école des sans école».
«L’école des sans école» se trouve dans le cadre de Ground Control, dans le douzième arrondissement de Paris. Ce lieu, ce sont des anciens entrepôts de la SNCF, reconvertis en centre commercial.
Il y a ici deux préoccupations. Redonner confiance et éviter à ceux qui étaient scolarisés dans leur pays de perdre leurs acquis. Et permettre aux jeunes non francophones ou sans scolarisation antérieure d’acquérir le socle de connaissances nécessaire à leur bonne intégration scolaire. Et par le mécanisme bien connu du bouche à oreille, aujourd’hui beaucoup d’autres jeunes frappent à la porte.
L’association «Droit à l’école» propose dans cette «école des sans école» quatre jours par semaine, tout au long de l’année, des cours personnalisés en effectifs réduits en français et en mathématiques, un cours d’initiation en sciences (SVT) animés par des professeurs bénévoles.
Laurence Korenian, bénévole, professeure de français. © Sayouba Traoré/RFI