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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - La rédaction - 01/09/2021

Lors de la grand-messe des 27, mardi, aucun accord n’a vu le jour autour d’une politique d’accueil des réfugiés afghans. En revanche, les pays européens ont à l'unisson insisté sur les risques sécuritaires en cas de venues massives. Même son de cloche de Frontex, l’agence européenne chargée de la surveillance des frontières, qui a souligné "le risque terroriste important".

"Eviter une crise migratoire". La commissaire européenne suédoise Ylva Johansson a donné le ton de la réunion des 27 pays de l’Union européenne (UE), mardi 31 août à Bruxelles. Échaudée par la crise de 2015 quand plus d’un million de Syriens ont fui la guerre en prenant le chemin de l’Europe, l’UE ne compte pas ouvrir grand ses frontières pour accueillir les milliers de personnes qui fuient – ou fuiront – l’Afghanistan. Au contraire.

Dans le projet de texte vu par l'AFP, les États membres se disent "déterminés à agir conjointement pour empêcher le retour de mouvements migratoires illégaux et incontrôlés à grand échelle". Et d’insister sur la menace terroriste. "Nous devons agir maintenant, et ne pas attendre de voir des afflux de personnes à nos frontières extérieures, ou de voir des organisations terroristes se renforcer", a ajouté la responsable suédoise.

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Flux migratoires et menace terroriste : le même refrain revient comme en 2015. La peur de voir des Taliban se cacher parmi les réfugiés refait surface. "En tant que ministres de l'Intérieur, notre principale responsabilité est de protéger les citoyens de l'UE d'attaques terroristes", a déclaré à ce propos le ministre slovène, Ales Hojs, dont le pays occupe la présidence tournante de l'UE. "Vous voyez ce qui se passe à tout instant à Kaboul [les attentats revendiqués par l'organisation État islamique, ndlr], nous ne pouvons pas être sûrs que quelque chose comme cela ne puisse pas se produire dans le futur en Europe", a-t-il commenté.

"Restez là-bas"

Pas de langue de bois du côté de l'Autriche, de la République tchèque, du Danemark, de la Hongrie et de la Pologne. Ces cinq pays continuent de s'opposer fermement à l'accueil d’Afghans. "Restez là-bas et nous aiderons la région à aider les gens là-bas", a déclaré le ministre autrichien Karl Nehammer. La France tend la main, mais reste prudente. "Ce qui est sûr, c'est qu'il y aura plus de monde qui essaiera de venir en Europe et donc cela créera une pression sur nos capacités à accueillir", avait déclaré Emmanuel Macron, le 29 août à la télévision française.

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Frontex, l’agence chargée de la lutte contre l'immigration clandestine aux portes de l'Europe, a également exprimé publiquement ses craintes face à la venue de réfugiés afghans. Avec l'exil à venir de 500 000 personnes – un chiffre estimé par les Nations unies -, "il y a le risque terroriste qui sera particulièrement important", a insisté Fabrice Leggeri, le directeur de l'organisation.

Aucun accord n’a donc été trouvé, aucune politique d’accueil généralisée et commune aux 27 n’a été ébauchée. Les ministres ont évoqué des promesses de "réinstallations" qui doivent être présentées d'ici la mi-septembre, mais sinon, rien.

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En l’état, l'accord conclu entre les ministres de l’Intérieur des 27 prévoit que seuls les pays membres "volontaires" accueilleront durablement des personnes arrivées d'Afghanistan, en donnant la priorité aux plus vulnérables.

Ylva Johansson a en outre précisé que l'UE était prête à quadrupler l'aide humanitaire à Kaboul mais a ajouté que ces aides étaient conditionnées au comportement des Taliban, en matière de droits des femmes et des minorités.

La Commission européenne est, elle, appelée à présenter des propositions pour soutenir les pays voisins, comme le Pakistan et le Tadjikistan, dans le cadre du budget européen. Cette aide proviendrait notamment d'une enveloppe de 80 milliards d'euros prévue sur 2021-2027.

 

 

 


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