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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Médiapart - Agence France-Presse - 07/09/2021

Procédures d’expulsions, familles séparées, départ « forcé » vers la province: l’opération d’évacuation du campement de migrants sans abri à Paris, samedi, a pris des allures de « traquenard », ont dénoncé mardi les associations qui viennent en aide aux exilés.

Sur les 1.210 personnes qui dormaient au parc André-Citroën, devant la préfecture de la région Ile-de-France (Prif, XVe arrondissement), et qui ont fait l’objet d’une mise à l’abri, « au moins 10 ont été placées en centre de rétention administrative (CRA) » en vue de leur expulsion et « certaines ont été séparées de leur conjoint et de leurs enfants », a alerté le « collectif réquisitions », rassemblant plusieurs associations qui ont organisé ce campement.

« Plusieurs personnes sans papiers ont été interpellées et se sont vues notifier une OQTF », une obligation de quitter le territoire français, a ajouté le collectif, lors d’une conférence de presse.

C’est le cas du mari de Bamba M., une Ivoirienne sans papiers de 37 ans, arrivée en août en France et qui a été orientée vers Sarrebourg. « A la descente du bus, ils l’ont mis dans la voiture de police et on ne l’a plus revu. Maintenant, on dort à la gare avec ma fille de six ans, je suis seule, je ne sais pas où aller », sanglote-t-elle.

Son conjoint, placé au CRA de Metz, doit être présenté à un juge mercredi.

Les autorités ont « organisé ce traquenard », a fulminé Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL (Droit au logement). « Au moment où on dit qu’on va ouvrir des places d’hébergement, voilà qu’on envoie les gens en CRA. »

Les associations dénoncent également le « déplacement forcé » vers la province de 670 personnes, transférées vers Besançon, Rennes ou encore Strasbourg. « Ni les associations ni les personnes sans abri n’ont été informées (...) qu’elles seraient contrôlées par la police et transportées d’office et autoritairement loin de leur lieu de vie, de leur lieu de travail ou/et des écoles de leurs enfants », écrivent-elles dans un communiqué.

« Nous savons, évidemment, que Paris ne peut pas accueillir toutes ces personnes à la rue. La répartition en région est éventuellement une solution, mais un travail social doit être fait », faute de quoi il s’agit « simplement de rendre invisible la misère », a abondé Yann Manzi, fondateur d’Utopia56.

Pour lui, les autorités ont voulu « envoyer un signal fort, nous affaiblir ».

« On envoie ces personnes là où on a des places disponibles », répond Didier Leschi, patron de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), rappelant que les places en région parisienne sont « saturées ».

« 57% des familles orientées en province ont immédiatement quitté leur hébergement d’urgence, ce qui conforte l’idée qu’elles avaient déjà un hébergement d’urgence mais qu’elles cherchaient surtout à accéder au logement », explique-t-il, confirmant également les placements en CRA de « quelques personnes ».

La Prif, chargée de l’hébergement d’urgence, n’a pas répondu aux sollicitations dans l’immédiat.

Le « collectif réquisitions » appelle à une manifestation à Paris vendredi, pour demander des orientations « réelles et pas une opération de communication du gouvernement ».

Mediapart n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche, qui fait partie du flux automatisé de l’Agence France-Presse (AFP).

 

 


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