Inscription au Bulletin  bulletin icon    Notre page FacebookNotre page Twitter  Bonjour Visiteur

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Libération - Libération et AFP - 13/09/2021

Le réchauffement climatique pourrait forcer jusqu’à 216 millions de personnes pauvres à quitter leur région d’ici 2050, faute d’eau disponible ou d’une production agricole suffisante, avance la Banque mondiale. Elle demande à agir maintenant pour limiter la casse.

«Le changement climatique est un moteur de migration de plus en plus puissant». Dans un rapport publié ce lundi, les experts de la Banque Mondiale relèvent «l’urgence à agir» alors que «les moyens de subsistance et le bien-être humain sont de plus en plus mis à rude épreuve». Elle estime que 216 millions de personnes sont menacées de devenir des réfugiés climatiques à l’horizon 2050.

Ce rapport complète le premier du genre, dévoilé en 2018, et focalisé sur trois régions du monde : l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et l’Amérique latine. L’institution avait alors projeté 143 millions de migrants climatiques d’ici 2050 pour ces parties du monde en développement. Cette fois, elle a ajouté trois autres régions : l’Asie de l’Est et le Pacifique, l’Afrique du nord ainsi que la partie regroupant Europe de l’Est et Asie Centrale, afin d’élaborer «une estimation mondiale» pour les pays pauvres, explique Juergen Voegele, vice-président de la Banque mondiale chargé du développement durable dans le rapport. «Près de 3 % de la population totale» de ces régions est menacée, précisent les auteurs du rapport.

«La migration climatique pourrait être réduite de 80 %»

Le nombre estimé pourrait être plus élevé dans la mesure où la Banque mondiale ne comptabilise pas les migrants d’Amérique du Nord, des pays riches d’Europe ou encore du Moyen-Orient, où des catastrophes climatiques sévissent pourtant.

L’humanité a encore le pouvoir de limiter la casse. «Si les pays commencent maintenant à réduire les gaz à effet de serre, les écarts en matière de développement, à restaurer les écosystèmes vitaux et aider les gens à s’adapter, la migration climatique pourrait être réduite d’environ 80 %, à 44 millions de personnes d’ici 2050», explique Juergen Voegele, vice-président de la Banque mondiale. A l’inverse, sans action décisive, il y aura «des points chauds» de migration climatique, met-il en garde, avec des répercussions importantes pour les régions d’accueil, souvent mal préparés à recevoir de nombreux migrants supplémentaires.

«La trajectoire des migrations climatiques au cours du prochain demi-siècle dépend de notre action collective sur le changement climatique et le développement au cours des prochaines années», conclut Juergen Voegele, appelant à agir «maintenant». En 2020, on comptait déjà 4 millions de déplacés à cause des catastrophes climatiques. «Toutes les migrations ne peuvent pas être évitées», note par ailleurs vice-président de la Banque mondiale. Mais «si elles sont bien gérées, les changements dans la répartition de la population peuvent faire partie d’une stratégie d’adaptation efficace, permettant aux gens de sortir de la pauvreté et construire des moyens de subsistance résilients», dit-il.

Manque d’eau et élévation des mers

Pour l’heure, la Banque mondiale prévoit que d’ici 2050, l’Afrique subsaharienne pourrait voir compter jusqu’à 86 millions de migrants climatiques ; l’Asie de l’Est et Pacifique, 49 millions ; l’Asie du Sud, 40 millions ; l’Afrique du Nord, 19 millions ; l’Amérique latine, 17 millions ; et Europe de l’Est et Asie centrale, 5 millions. Le rapport cite plusieurs exemples, dont celui de l’Afrique du Nord, où la question de la disponibilité en eau est le principal moteur de la migration interne.

Le manque d’eau pousse ainsi les populations des zones non côtières et de l’intérieur à partir, «ralentissant la croissance démographique dans les points chauds d’émigration climatique le long de la côte nord-est de la Tunisie, la côte algérienne, l’ouest et le sud du Maroc, et les contreforts centraux de l’Atlas déjà soumis à un stress hydrique».

En Egypte, les parties orientale et occidentale du delta du Nil, y compris Alexandrie, pourraient devenir des «points chauds» de départs de population en raison à la fois de la diminution de la disponibilité de l’eau et de l’élévation du niveau de la mer.

Au contraire, Le Caire, Alger, Tunis, Tripoli, le corridor Casablanca-Rabat et Tanger pourraient devenir «des points chauds d’influx migratoire». Et, sans surprise, ce sont les régions les plus pauvres et les plus vulnérables qui sont sous la plus grande menace des effets du changement climatique, au risque d’anéantir les progrès en matière de développement qui avaient été réalisés ces dernières décennies.

 

 


Calendrier d'Événements

Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
Sauvegarder
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
En savoir plus
Essentiel
Ces cookies sont nécessaires au bon fonctionnement du site, vous ne pouvez pas les désactiver.
Session de l'utilisateur
Identifie la session ouverte par l'utilisateur
Accepter