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Source : actu - Emmanuelle Lacheny - 23/09/2021

Clermont-Ferrand a accueilli une cinquantaine de réfugiés afghans en septembre. Un parcours d'intégration les attend. Un Afghan, passé par ce système il y a trois ans, raconte.

La commune de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, a accueilli le 26 août cinquante réfugiés. Un parcours d’insertion les attend.

Arrivé en France en 2018, Abdul Alim Kohbandi a connu cette situation. Il est passé du statut de réfugié à celui d’employé en CDI, avec une carte de séjour et un logement. 

Du côté du Centre Provisoire d’Hébergement qui héberge, « le parcours d’Abdul Alim, correspond à la façon dont on travaille, c’est le parcours typique. Tout se suit, sans embûche, c’est cohérent, d’abord la régularisation du statut, ensuite les cours de langues puis le travail, le CDI et le logement« , note la coordinatrice de l’Association Cecler.

Un avenir à assurer 

Âgé de 28 ans, Abdul Alim est maintenant employé en CDI en tant que maçon. « Nous recherchons toujours du personnel, le milieu du BTP connaît un fort taux de turn-over, et là, on m’a présenté le profil d’Abdul Alim », explique son employeur Michel Salat. Il dirige une entreprise de maçonnerie-couverture, à Saint-Genes-du-Retz, une commune à 40 minutes de voiture de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme.

L’association Cecler lui propose alors de former une personne réfugiée. Cinq personnes passent l’entretien, trois sont retenues et c’est Abdul Alim qui choisit de rester. « J’ai été surpris par sa capacité d’apprentissage, c’est aller très vite », reconnaît l’employeur.

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Une perspective de stabilité 

Abdul Alim avait déjà pu travailler dans ce secteur. Lorsqu’il vivait encore en Afghanistan, il allait à l’école le matin et travaillait dans la construction avec son frère l’après-midi.

En France, son CDD commence en février 2021 et se transforme en CDI dès le 12 juin 2021. « C’est intense, c’est déjà beaucoup de sport dans ce travail, sourit-il, mais je m’entends bien avec Michel ».  

De son côté, Michel Salat est prêt à recevoir d’autres candidatures, « si les gens sont bosseurs, je ne ferme pas la porte« , dit-il.

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Ne pas revenir sur le passé

Il est arrivé seul à Paris en novembre 2018, comme la plupart des migrants, de manière irrégulière. Sur les raisons de son exil, il reste mutique, agacé d’en avoir déjà trop parlé, d’avoir trop expliqué. « Il y avait des problèmes« , c’est la seule chose qu’Abdul Alim confie, avant de passer rapidement à la suite.

Il est pris en charge par le Centre Provisoire d’Hébergement, un organisme qui se donne pour mission de lui offrir une nouvelle vie, en neuf mois.

Entre le travail et la vie quotidienne, il est tenu de suivre une formation linguistique. « Le contrat d’intégration républicaine leur demande d’assister à ces cours. Il y a différentes formules d’apprentissage, de 100 à 600 heures », précise l’une des assistante sociale de l’association Cecler. Abdul Alim a eu besoin d’un forfait de 200 heures. Par la suite, tous apprennent les droits et les devoirs de la France et signent un contrat d’intégration républicaine

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L’Afghanistan vu depuis la France

Entre les résidents de la structure d’accueil, le quotidien est assez familial. Chacun dispose de sa chambre mais la cuisine, partagée, leur permet de se croiser. Ils évoquent la vie quotidienne, le travail et parfois l’Afghanistan. « J’ai vu le gouvernement changer. Pour moi, c’est triste, parce que c’est tout le temps la guerre, ça n’a pas changé, il n’y a eu aucune évolution », lâche-t-il.

La question de la famille se pose, celle d’Abdul Alim n’a pas souhaité le suivre. 

Pour lui, une nouvelle vie commence. Il s’apprête maintenant à quitter le centre, pour emménager dans un nouveau logement. La vie en France lui plaît. Son emménagement se prépare peu à peu, les cartons sont prêts, l’ouverture d’électricité va se faire. « C’est important pour moi de vivre seul« , explique-t-il. 

 

 


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