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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - Charlotte Boitiaux - 29/10/2021

À l'issue de deux jours de discussions entre les trois grévistes de la faim à Calais et Didier Leschi, le directeur de l'Ofii, aucune solution n'a été trouvée. Les premiers réclament l'arrêt des expulsions des camps de migrants, le second propose de prévenir les exilés avant les démantèlements pour qu'ils aient le temps de rassembler leurs affaires. Le dialogue est dans l'impasse.

Dialogue rompu à Calais : la mission du médiateur gouvernemental envoyé auprès de trois militants en grève de la faim en soutien aux migrants s'est achevée jeudi sur un échec. Les militants associatifs ont dénoncé une visite "électoraliste" et lui leur "posture dogmatique".

Depuis 18 jours, le prêtre Philippe Demeestère, aumônier du Secours catholique âgé de 72 ans, et deux militants associatifs, Anaïs Vogel et Ludovic Holbein, sont engagés dans une retentissante grève de la faim, pour réclamer l'arrêt des démantèlements des camps de migrants pendant la période hivernale. Comme les autres associations intervenant à Calais, ils dénoncent la condition "inhumaine" des migrants, qui survivent dans des campements insalubres quotidiennement évacués par les forces de l'ordre, se voyant confisquer leurs rares affaires au gré des expulsions.

À (re)lire : À Calais, la grève de la faim d'un prêtre jésuite et de deux militants continue

Pour instaurer un dialogue avec les grévistes, le ministère de l’Intérieur a envoyé à leur chevet Didier Leschi, le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’Intégration (Ofii). Mais la communication fut difficile. Après deux jours de réunions mercredi et jeudi, et des rencontres avec une dizaine d'associations, la déception est unanime.

"Diagnostic social" avant les démantèlements

Le médiateur "n'apporte pas de solutions", ont regretté jeudi soir les trois grévistes de la faim lors d'un point presse sur le perron de l'église Saint-Pierre de Calais, où ils sont installés jour et nuit. "Il a été envoyé en tant que technicien", mais ne répond pas aux "revendications, qui sont en priorité l'arrêt des expulsions" de campements, a déploré Ludovic Holbein.

Lors des discussions, Didier Leschi avait proposé deux plans d’action : prévenir en amont les migrants des démantèlements de camps pour leur laisser le temps de rassembler leurs affaires avant de se rendre dans les endroits de mises à l’abri. Il proposait aussi d’instaurer un "diagnostic social" dans les campements : c’est-à-dire d’envoyer des travailleurs sociaux à la rencontre des exilés pour identifier les plus vulnérables (femmes enceintes, familles, malades...) et les diriger vers les structures adéquates.

À (re)lire : Camp de migrants à Calais : un énième démantèlement "forcé" évacue près de 400 personnes

"Je ne comprends pas vraiment les refus de mise à l’abri. Si la situation d’hébergement est réellement urgente [à cause des intempéries, de l'insalubrité des camps, de l'insécurité...], les exilés doivent accepter les solutions proposées", a-t-il déclaré à InfoMigrants. Généralement, la préfecture met en place des bus lors des démantèlements pour accompagner les migrants vers des centres appelés CAES (centre d’accueil et d’examen des situation). Les militants arguent que les places manquent et que ces bus ne viennent pas toujours. Les autorités déplorent de leur côté les refus des exilés de s’éloigner des plages.

"Situation urgente", l'hiver approche

L’hiver arrivant, la situation devient urgente. "On ne peut pas attendre", a déclaré Ludovic Holbein aux côtés de Philippe Demeestère et d'Anaïs Vogel.

De son côté, Didier Leschi s’est dit déçu. "J'espère qu'un bon sens constructif l'emportera au plus vite sur une posture dogmatique" qui "est l'inverse d'un dialogue qu'on disait souhaité", a-t-il commenté auprès d'un correspondant de l'AFP.

Il a néanmoins proposé de revenir mardi prochain pour "une nouvelle réunion avec tous ceux qui veulent bien participer d'une prise en charge des migrants à Calais".

À (re)lire : À Calais, cinq ans après la "jungle", le quotidien des migrants se dégrade mais le rêve d'Angleterre persiste

Depuis plus de 20 ans, des migrants affluent à Calais dans l'espoir de se rendre en Grande-Bretagne, de l'autre côté de la Manche. Les démantèlements successifs de leurs campements n’entachent en rien leur détermination. En octobre 2016, il y a 5 ans, les autorités françaises ont démantelé le plus grand bidonville de France, surnommé "la jungle", où vivaient plus de 7 000 personnes. 

 

 


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