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Source : Le monde - Live terminé - 26/11/2021

La France a exclu les Britanniques d’une réunion internationale après la publication d’une lettre de Boris Johnson sur Twitter. Emmanuel Macron a dénoncé des méthodes « pas sérieuses ».

C’est la fin de ce fil info consacré à la crise entre la France et le Royaume-Uni

Boris Johnson dit ne pas regretter sa lettre à Emmanuel Macron

Le premier ministre britannique a écrit cette lettre dans une volonté de « partenariat et de coopération », a déclaré vendredi son porte-parole, selon l’agence de presse Reuters. La gestion des flux migratoires est « une question que nous prenons très au sérieux », a-t-il ajouté, en réaction aux propos d’Emmanuel Macron, qui disait être « surpris des méthodes quand elles ne sont pas sérieuses ».

Interrogé sur d’éventuels regrets de Boris Johnson au sujet de la divulgation de ce courrier, le porte-parole a répondu par la négative, en expliquant que les Britanniques avaient légitimement le droit d’être tenus au courant des actions de leur gouvernement. « Le premier ministre et le président Macron ont tous les deux conscience de l’urgence de la situation à laquelle nos deux pays sont confrontés, et vous constaterez à la lecture du ton de la lettre qu’il s’agit simplement de renforcer nos coopérations existantes », a assuré le porte-parole.

Le 26/11 à 13:26
 
Une partie de la presse britannique appelle le gouvernement à changer sa politique d’immigration

Alors que le tragique accident survenu mercredi déchire les fragiles relations entre la France et le Royaume-Uni, des médias britanniques appelaient vendredi matin leur pays à revoir sa politique migratoire. Dans une tribune publiée sur le site du quotidien de centre gauche The Guardian, le chef de l’organisme Refugee Council estime ainsi que « le Royaume-Uni a besoin d’une politique d’asile plus humaine », pointant que « le gouvernement avait [jusque-là] choisi de parler et d’agir durement, en adoptant une position sans compromis ».

Toutefois, de l’autre côté de l’échiquier politique, le journal tabloïd The Sun – critiqué pour sa couverture sensationnaliste de l’actualité – a relayé une tribune du député conservateur Tim Loughton, estimant : « La triste vérité, selon moi, est que nous avons besoin de larges équipements, comme une conséquence de l’échec de la France à contrôler sa frontière. »

Le 26/11 à 13:23
Ce tchat avec Julia Pascual et Cécile Ducourtieux est terminé. Merci à tous pour vos nombreuses questions !

Nous continuons à suivre la situation dans ce fil info.

Le 26/11 à 13:17 Tchat
 
Bonjour, j’ai appris par une ex employée de l’OFPRA que les migrants voulaient tous aller en GB parce qu’ils pouvaient y trouver du travail très rapidement. En France ils doivent attendre combien de temps pour avoir un visa de travail ( demande d’asile, recours éventuels , autorisation de travail par la préfecture …) , de longs mois ? Que peuvent ils faire pendant la durée d’instruction de leur dossier ?
Sylvie

Aujourd’hui, l’examen d’une demande d’asile prend en moyenne plus d’un an en France. Le demandeur d’asile perçoit une allocation. Il a en théorie le droit de travailler au bout de six mois mais, dans les faits, très peu d’autorisations sont délivrées en ce sens.

Julia Pascual
Le 26/11 à 13:14 Tchat
 
 
Pourquoi la France a-t-elle accepté de gérer la frontière pour le Royaume Uni ? Qu'a-t-on à y gagner ?
Aline

Aujourd’hui, sur le plan migratoire, il semble que nous n’y gagnions pas grand-chose, si ce n’est une compensation financière.

Julia Pascual
Le 26/11 à 13:13 Tchat
 
Pourquoi on voit des policiers francais rester impassibles et regarder des migrants monter dans des bateaux sur nos plages ?
Ed
 

Je ne sais pas si vous faites référence à une situation en particulier. La seule chose que je peux vous répondre, c’est que les policiers et gendarmes français ont pour mission d’empêcher les départs, mais pas au détriment de l’intégrité physique des personnes. Si empêcher le départ comporte un risque, notamment de noyade, de mise à l’eau des personnes, alors les policiers s’abstiennent.

Julia Pascual
 
Le 26/11 à 13:07 Tchat
 
 
Est-ce que l'immigration à travers la Manche reflète la faiblesse et l'erreur de l'une des principles motivations du referendum Brexit (l'idée d'une reclamation des frontières au Royaume Uni) ?
Lucie

Reprendre le contrôle des frontières, ce fameux slogan des brexiters, était effectivement une promesse difficile à tenir, le Royaume-Uni dépendant déjà, au travers des accords du Touquet, du bon vouloir de la France pour surveiller sa frontière depuis les plages du Pas-de-Calais. Sans étroite collaboration avec la France, sans partage des tâches, des coûts, partage de l’accueil des migrants aussi, impossible de « reprendre le contrôle » des frontières. Mais les promoteurs du Brexit ne se sont pas embarrassés de subtilité quand ils ont fait campagne, en 2016. A l’époque, ils ont même exploité l’énorme contrevérité selon laquelle Bruxelles s’apprêtait à intégrer la Turquie dans son sein.

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)
Le 26/11 à 13:07 Tchat
 
 
Pensez-vous qu'il serait possible pour la France de dénoncer les accords du Touquet et d'en sortir à terme ou bien serait-ce trop préjudiciable pour les relations avec le Royaume-Uni?
Lise

Il faudrait remplacer ces accords par, par exemple, un traité entre l’Europe et le Royaume-Uni, qui règle le sort des demandeurs d’asile et fixe les critères selon lesquels tel ou tel pays doit instruire les demandes. Il faudra aussi trouver un accord sur la réalisation des contrôles à la frontière entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.

Julia Pascual
Le 26/11 à 13:01 Tchat
 
Comment voter la réforme de l’asile proposée par les tories au Parlement britannique ? Cela va-t-il faire une différence ? Ccela implique l’accord de pays tiers pour accueillir les migrants, comme la France par exemple, qui n’ont donné aucunement leur accord. Ce Parlement ne peut pas décider ce que les autres pays doivent faire ! plus les « pushbacks » sont illégaux et criminels…
Nathalie
 

Pour la partie de la question que je maîtrise : oui, les refoulements sont illégaux, au regard notamment de la Convention de Genève. En outre, les pratiquer en mer serait éminemment dangereux. Rien ne dit que les sauveteurs anglais souhaiteraient le faire, conscients des risques que cela implique. Face à des gens en détresse, c’est le sauvetage qui droit primer.

Julia Pascual
Le 26/11 à 12:59 Tchat
 
 
Bonjour, quand la crise diplomatique entre Paris et Londres a-t-elle commencée ? Avec le Brexit ? Merci pour votre réponse !
Martin

La crise s’explique en effet par le Brexit qui agit comme un poison lent entre Paris et Londres. Emmanuel Macron a adopté durant toutes les négociations du Brexit une position très ferme – en ligne avec le reste des Européens, mais en plus ferme. Cette attitude est considérée comme hostile par les brexiters, qui pensent que Paris fait tout pour faire échouer le Brexit. Boris Johnson n’hésite pas à instrumentaliser ces différends avec la France pour des raisons de politique intérieure : une bonne partie des conservateurs adorent une bonne dispute avec les Français. L’histoire et les tenaces préjugés entre nos deux pays ne sont jamais très loin (perfide Albion d’un côté, président-Napoléon de l’autre, etc.). Paris semble persuadé que Londres ne distille les licences aux pêcheurs français que pour entretenir cette brouille. Paris a tendance à minimiser les difficultés engendrées par l’accord Brexit en Irlande du Nord. L’alliance Aukus entre Australie, Royaume-Uni et Etats-Unis, vécue comme un traumatisme par Paris, a rendu la relation encore plus toxique.

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)
 
Le 26/11 à 12:56 Tchat
 
Sait-on s’il y a des divergences au sein du gouvernement français sur la réponse à apporter ? En gros, le renforcement de la militarisation de la frontière est-il la seule mesure envisagée par la France ?
Lise
 

La France souhaite aussi un traité entre l’Union euroépenne et le Royaume-Uni qui porterait sur la demande d’asile, qui fixerait des catégroies de gens dont la demande de protection devrait être instruite par le Royaume-Uni, comme les personnes ayant des parents au royaume-Uni. Sauf que rien ne dit si les Etats membres se mettront d’accord pour imposer au Royaume-Uni la négociation d’un tel traité.

Julia Pascual
Le 26/11 à 12:53 Tchat
 
Que sait-on des réseaux de trafiquants qui opèrent les traversées ? Vous parlez de 26 000 traversées réussies en 2021, cela nécessité une logistique importante…
O
 

Ce sont des réseaux qui se sont structurés avec le temps, qu’animent notamment des Kurdes mais pas seulement, qui font venir des canots pneumatiques fabriqués en Chine, et qui transitent notamment par l’Allemagne. Des réseaux s’occupent aussi d’amener les personnes migrantes sur les lieux de campement avant les traversées. Ce trafic génèrent beaucoup d’argent, même si on retient la fourchette basse d’une traversée payée 2 000 euros. Imaginez le gain, quand 30 ou 40 personnes voyagent sur un canot qui, moteur compris, a coûté le prix d’une traversée.

Julia Pascual
Le 26/11 à 12:41 Tchat
 
Bonjour, Boris Johnson bénéficie-t-il du soutien de la population britannique dans ce dossier ?
Cedric

Ce qu’il est possible de dire à ce sujet, c’est que les Britanniques ont voté en 2016 à une majorité (courte) de 52 %, pour quitter l’UE. A l’époque, mettre fin aux arrivées massives de populations européennes, notamment venues de l’Est, a été un argument central de la campagne référendaire des brexiters. Le drame de mercredi a suscité une forte émotion au Royaume-Uni, et beaucoup de compassion pour les victimes et leurs familles. Mais le sujet « migration » est délicat – tout comme en France. A en croire un sondage tout récent de l’institut YouGov, il constitue désormais la troisième préoccupation des Britanniques. La gauche britannique (les travaillistes) aborde d’ailleurs le sujet avec énormément de précaution, réclame de « l’humanité », plus de collaboration avec la France, dit qu’elle ne va pas voter la réforme de l’asile de la ministre de l’intérieur, Priti Patel, mais n’a pas de plan concret.  

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)
Le 26/11 à 12:39 Tchat
 
Les conditions de vie des migrants à Calais et dans la région sont en effet terribles ; elles comportent du harcèlement policier, des lacérations d’abris, des confiscations d’objets personnels dénoncés par les associations comme le Secours Catholique. Ne trouvez-vous pas que « l’appel d’air » est dans ce sens : une nouvelle fuite vers plus de chances de survie ?
Misha

Il est évident que les conditions de vie à Calais n’encouragent pas les gens à voir la France comme une terre particulièrement accueillante. Le manque d’information sur les procédures d’asile joue aussi un rôle, il me semble. Il y a également l’impact du règlement de Dublin, qui dissuadent ces personnes, pour beaucoup « dublinées », de reste dans l’UE. Elles savent qu’elles ont peu de chances d’être prises en charge.

Julia Pascual
 
Le 26/11 à 12:28 Tchat
 
 
N’est-il pas indécent de parler de « crise diplomatique » alors que des gens sont morts ? On parle d’accords de ceci, de qui doit contrôler qui… Des gens sont morts car on leur refuse la liberté de circulation. Ce n’est pas une crise diplomatique, c’est une crise de notre humanité.
Fatigue

C’est aussi ce que considèrent beaucoup d’acteurs associatifs engagés sur le terrain et d’une certaine manière des autorités ou institutions telles que le Défenseur des droits ou la Commission consultative des droits de l’homme, qui encouragent notamment à développer des voies légales de migration vers le Royaume-Uni.

Julia Pascual
Le 26/11 à 12:26 Tchat
 
Cela fait plusieurs années qu’il y a des problèmes récurrents concernant les migrants entre le Royaume-Uni et la France, pourquoi cette question devient si épineuse en peu de temps ?
Alexis

Le phénomène des small boats est apparu à partir de 2018, après que les efforts, côté français, pour sécuriser le tunnel sous la Manche ont été tels qu’ils ont bloqué presque toute possibilité pour les migrants de monter dans des camions. Et, manifestement, les réseaux de traficants se sont engouffrés sur ce créneau des small boats, extrêmement rentable, en exploitant la détresse des gens. Pour les ONG côté britannique, les passages ne sont pas forcément beaucoup plus importants (en nombre) qu’il y a quelques années (environ 26 000 traversée réussies depuis début 2021), mais ils sont nettement plus visibles (les bateaux arrivent presque tous entre Douvres et Dungeness, et des activistes d’extrême droite, à commencer par Nigel Farage, filment ces arrivées), ce qui rend le problème plus aigu politiquement pour Boris Johnson.

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)
Le 26/11 à 12:25 Tchat
 
 
Pourquoi les autorités françaises ne dénoncent-elles pas plus souvent la « souplesse » du marché du travail au Royaume-Uni, qui est l’une des raisons pour lesquelles des hommes et des femmes mettent leur vie en danger en traversant la Manche ?
Popo

Les autorités le font régulièrement. Mais il y a d’autres raisons qui motivent le désir d’Angleterre. Les gens ont des attaches familiales ou communautaires outre-Manche. Beaucoup de migrants dans la région de Calais veulent aller demander l’asile au Royaume-Uni car elles ne peuvent plus le faire en Europe. Soit parce qu’elles ont déjà été déboutées dans un Etat membre, soit parce que leurs empreintes ont été enregistrées dans un Etat membre et pas celui dans lequel elles veulent vivre. En allant au Royaume-Uni, elles veulent s’affranchir du règlement de Dublin.

Julia Pascual
Le 26/11 à 12:21 Tchat
 
 
Pourquoi parle-t-on d’une première en termes d’ampleur du drame alors que des milliers de migrants meurent en mer Méditerranée tous les jours… ? Quel est le rôle de l’agence Frontex à laquelle M. Macron souhaite donner davantage de fonds, si ce n’est continuer de repousser les migrants ou de tenter de les renvoyer chez eux ?
Je ne comprends pas notre monde

Ce drame est inédit, dans la mesure où c’est la première fois qu’autant de personnes migrantes meurent lors d’un naufrage dans le détroit du pas de Calais. Frontex n’intervient pas aujourd’hui dans la région mais il semble que cela pourrait être le cas. Maintenant que la frontière franco-britannique est une frontière extérieure à l’UE, depuis le Brexit. Ce qui a été évoqué jusque-là consisterait à déployer des moyens aériens pour détecter et empêcher les départs d’embarcations depuis le littoral.

Julia Pascual
Le 26/11 à 12:19 Tchat
 
Qu’est-ce qui rend la Grande-Bretagne si attractive aux migrants ?
LL44

Beaucoup de migrants qui tentent, ou réussissent, le passage de la Manche, ont déjà de la famille sur place, et ils parlent l’anglais, un peu ou parfaitement. Les conditions de vie – de survie plutôt – dans les environs de Calais sont par ailleurs terribles. Les demandeurs d’asile n’ont pas le droit de travailler au Royaume-Uni – tout comme ailleurs en Europe – mais le marché « gris » du travail illégal est relativement important dans certaines villes des Midlands, et pourrait attirer certains d’entre eux. Des spécialistes du travail illégal avancent aussi cette explication. Enfin, le Royaume-Uni a été jusqu’au tournant des années 2010 un pays où il était très facile de s’installer quand on venait de l’étranger. Cela a beaucoup changé avec l’environnement « toxique » créé par le Home Office et le Brexit, mais cette réputation d’ouverture est peut etre tenace.

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)
Le 26/11 à 12:16 Tchat
 
 
Pourquoi ne pas remettre en cause le traité du Touquet sur la position de la frontière du Royaume-Uni qui devrait être en Angleterre et non en France d’autant que le Royaume-Uni fait plus partie de l’Union européenne ?
BL

Le gouvernement actuel ne semble pas vouloir remettre en cause le traité du Touquet. D’une part il argue que le traité permet des circulations fluides entre les deux pays, pour ce qui relève des flux réguliers. D’autre part il considère que si on dénonçait les accords du Touquet, cela enverrait un signal d’ouverture et aurait pour effet d’attirer davantage de migrants dans la région de Calais, en quête de traversée, autrement dit d’empirer l’effet « appel d’air ».

Julia Pascual
Le 26/11 à 12:14 Tchat
 
 
Comment remettre en cause les accords du Touquet ? Et que disaient-ils ?
Jean-Marc Lutin

Les accords du Touquet peuvent être dénoncés unilatéralement par la France. Un préavis de deux ans est toutefois prévu, pendant lequel ils continuent de s’appliquer. Ces accords prévoient que les contrôles des personnes en partance pour le Royaume-Uni sont effectués au départ des trains et des bateaux, c’est-à-dire en France. Et réciproquement pour les personnes voulant se rendre en France depuis le Royaume-Uni.

Julia Pascual
Le 26/11 à 12:11 Tchat
 
Le Royaume-Uni n’a-t-il pas plus à perdre que la France à ne pas travailler en partenariat ? La France ne pourrait-elle pas laisser passer les immigrants et laisser le Royaume-Uni se débrouiller ?
Aimeric

Effectivement, le Royaume-Uni a théoriquement tout intérêt à collaborer avec la France, qui pourrait très bien dénoncer les accords du Touquet et ne plus jouer un rôle – pas facile à assumer politiquement – de gardienne de la frontière britannique sur son propre sol. Le gouvernement britannique donne parfois l’impression d’avoir perdu de vue cette réalité. D’autant qu’il ne dispose par ailleurs pas des moyens légaux ni des accords adéquats pour renvoyer les migrants quand ils arrivent sur ses plages. Le gouvernement Johnson espère l’adoption rapide au Parlement britannique d’une réforme de l’asile qui rendrait possibles les pushback (le renvoi des bateaux vers les eaux françaises) et l’envoi des demandeurs d’asile dans des destinations « offshore », le temps que leurs demandes soient examinées, mais pour l’instant aucun pays tiers ne s’est manifesté pour héberger ces centres « offshore », et déjà, au moins trois ONG britanniques ont annoncé attaquer en justice le principe des pushback.

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)
Le 26/11 à 12:11 Tchat
 
 
Pourquoi ne laisse-t-on pas les exilés prendre le ferry et la Grande-Bretagne régler à leur arrivée le problème de l’accueil ou du rapatriement, selon les cas ? Après tout il s’agit de leur frontière et ils ne font plus partie de l’Europe. Cela sauverait des vies, ferait disparaître les passeurs et gagner de l’argent aux agents de voyage.
Jack

Les accords du Touquet et le protocole additionnel de Sangatte ont localisé la frontière côté français. Ce sont des accords bilatéraux qui n’ont finalement pas de rapport avec l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE. Que se passerait-il si la France décidait unilatéralement de ne pas respecter ces accords et laissait les gens passer ? Les Britanniques pourraient éventuellement instruire leurs demandes d’asile au titre de la Convention de Genève, mais ils pourraient aussi décider de renvoyer ces personnes en France, en dépit de l’absence d’accord de réadmission entre les deux pays. Si la France viole les traités, le Royaume-Uni peut aussi décider de s’asseoir sur le droit.

Julia Pascual
 
Le 26/11 à 12:06 Tchat
 
Bonjour, pourquoi la Manche est-elle devenue une route migratoire si importante ? Cette situation rend-elle caducs les accords entre la France et le Royaume-Uni sur la gestion des migrations ? Merci !
Thomas

La Manche et la mer du Nord sont devenues une route migratoire importante en 2018 sous l’effet de la sécurisation accrue du port de Calais et de l’Eurotunnel. Il y a sûrement eu aussi un « effet Covid » avec la mise à l’arrêt des transports routiers et aériens. Les gens cherchent constamment un moyen de passer. Les traversées maritimes ont cet avantage de « mieux réussir » que les autres.

Julia Pascual
Le 26/11 à 11:40 Tchat
 
Nous répondons à vos questions à partir de midi

Nos journalistes Julia Pascual, spécialiste des questions d’immigration, et Cécile Ducourtieux, correspondante du Monde au Royaume-Uni, répondent à vos interrogations sur les tensions diplomatiques entre Paris et Londres au sujet des traversées de la Manche par des migrants. Vous pouvez d’ores et déjà leur envoyer vos questions.

Le 26/11 à 11:32 Pour approfondir
 

La proposition de Boris Johnson consistant à demander à la France de reprendre les immigrés arrivant en Grande-Bretagne est jugée « inadmissible » par Paris.

La France ne fait plus mystère de son exaspération face à l’attitude des autorités britanniques sur ce dossier, accusant le Royaume-Uni de « duplicité ». Les Britanniques mèneraient, selon Paris, un double jeu permanent en poursuivant sur le plan technique un travail de coopération parfois fructueux, tout en délivrant des messages contraires à l’opinion publique à des fins « de politique politicienne ».

Le 26/11 à 10:52
 
Emmanuel Macron dénonce le manque de « sérieux » des méthodes de Boris Johnson

« Je suis surpris des méthodes quand elles ne sont pas sérieuses », a critiqué le président de la République vendredi, interrogé sur la lettre publiée par Boris Johnson.

« On ne communique pas d’un dirigeant à l’autre sur ces questions-là par tweets et par lettres qu’on rend publiques, nous ne sommes pas des lanceurs d’alerte », a insisté Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à Rome à l’issue de la signature d’un traité avec l’Italie.

Le 26/11 à 10:42 Pour approfondir
A Calais, les sauveteurs voudraient que ce drame « éveille les consciences des gouvernants »

Dans l’après-midi du 24 novembre, le canot tous temps de Calais a été missionné par le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross). Régis Holy et Arnaud Lovergne font partie des quatre bénévoles de la ville qui ont participé aux recherches des migrants en mer, probablement victimes d’une avarie et d’un chavirage. Ils décrivent les fumigènes tirés dans l’eau par un hélicoptère pour signaler la présence des corps, formant une pluie de lumières dont ils n’ont pas tout de suite saisi le sens tragique.

Le naufrage du 24 novembre, inédit par son ampleur, marque-t-il un moment charnière ? « On voudrait que ce drame éveille les consciences des gouvernants pour qu’ils agissent, apportent un peu d’humanité », dit M. Barron. Mais les sauveteurs se doutent que les traversées se poursuivront.

Le 26/11 à 10:35
Londres appelle Paris à rétablir l’invitation de la ministre britannique à la réunion internationale de dimanche

« Aucune nation ne peut s’attaquer à cela seule. J’espère que les Français reconsidéreront [leur décision] », a déclaré le ministre des transports britannique, Grant Shapps, sur la BBC. « C’est dans notre intérêt. C’est dans leur intérêt. C’est certainement dans l’intérêt des gens qui sont l’objet d’un trafic vers le Royaume-Uni, avec les scènes tragiques que nous voyons – des gens qui perdent la vie », a-t-il ajouté.

« Amis et voisins doivent travailler ensemble, il n’y a pas d’autre moyen pour répondre au problème », a insisté Grant Shapps.

Le 26/11 à 10:29
 
« Ce n’est pas d’un accord de relocalisation dont nous avons besoin », affirme Gabriel Attal

Dans sa lettre à Emmanuel Macron publiée sur Twitter jeudi, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a demandé au président français de reprendre les migrants arrivant en Angleterre depuis la France, au lendemain du naufrage dans la Manche dans lequel 27 personnes sont mortes. « Je propose que nous mettions en place un accord bilatéral de réadmission pour permettre le retour de tous les migrants illégaux qui traversent la Manche », a détaillé Boris Johnson.

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a balayé cette mesure vendredi matin. « Ce n’est évidemment pas ce dont on a besoin pour régler ce problème, a-t-il estimé sur BFM-TV. Ce dont on aurait besoin c’est que les Britanniques nous envoient des officiers de protection pour examiner les demandes d’asile qui les concernent depuis le territoire français. »

Il a aussi fait valoir que la teneur de la lettre « ne correspond pas du tout aux échanges que Boris Johnson a eus avec [Emmanuel Macron] encore mercredi soir au téléphone ». « Il y en a marre des doubles discours et de l’externalisation permanente des problèmes » par le Royaume-Uni, a-t-il ajouté. « C’est à se demander maintenant si Boris Johnson ne regrette pas d’avoir quitté l’Europe, parce que dès qu’il a un problème, il considère que c’est à l’Europe de le gérer ! », a-t-il insisté. Mais « ça ne fonctionne pas comme ça : ça fonctionne en coopération ».

Interrogé pour savoir si Paris allait dénoncer les accords du Touquet, il a répondu qu’« on peut se poser toutes les questions sur les accords, vous ne pourrez jamais changer ni la géographie, ni les équilibres géopolitiques, ni le désir de migrants qui ont envie de se rendre en Grande-Bretagne ».

Le 26/11 à 10:20
Forte augmentation du nombre de traversées de la Manche en 2021

Le drame sans précédent du 24 novembre s’inscrit dans un contexte de forte augmentation des traversées de la Manche par des migrants voulant rejoindre les côtes britanniques.

La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord estimait, au 20 novembre, que 31 500 personnes avaient tenté une traversée vers le Royaume-Uni à partir des côtes françaises depuis le début de l’année. Côté britannique, ce sont au moins 25 792 migrants qui ont réussi à rejoindre le Kent, selon les chiffres du ministère de l’intérieur britannique (Home Office), compilés par l’agence de presse Press Association. Cela représente plus de trois fois plus d’arrivées que l’année dernière (près de 8 417 en 2020) et quatorze fois plus qu’en 2019 (1 823). Ces traversées de la Manche constituent un sujet de tension régulier entre Paris et Londres.

Le 26/11 à 10:12
La France exclut les Britanniques d’une réunion internationale sur la question migratoire

Trois jours après le drame qui a coûté la vie à 27 migrants dans la Manche, la France a décidé, vendredi matin, d’annuler l’invitation de la secrétaire d’Etat à l’intérieur britannique, Priti Patel, à la réunion internationale de dimanche. Paris signifie ainsi à Londres sa colère après la publication, par Boris Johnson, d’une lettre adressée à Emmanuel Macron dans laquelle le premier ministre britannique demande à la France de reprendre les immigrés arrivant au Royaume-Uni.

Dans un message à Mme Patel, M. Darmanin a estimé que si la lettre était une «  déception  », le fait d’avoir rendu public ce courrier était «  pire  » encore.

Cette lettre est « indigente sur le fond et totalement déplacée sur la forme », a également fustigé vendredi matin le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur BFM-TV. « Indigente sur le fond car elle ne respecte pas tout le travail qui est fait par nos garde-côtes, nos policiers, nos gendarmes, nos sauveteurs en mer […]. Sur le fond, elle propose cet accord de « relocalisation », ce n’est évidemment pas ce dont on a besoin pour régler ce problème. […] Il y en a marre des doubles discours et de l’externalisation des problèmes », a déclaré M. Attal.

 
Le 26/11 à 09:58
Bienvenue dans ce direct

Bonjour et bienvenue dans ce fil info consacré à la crise diplomatique entre la France et le Royaume-Uni. Vous y retrouverez les dernières informations sur les suites de la crise provoquée par le naufrage d’un bateau de migrants, mercredi après-midi.

Nous répondrons à vos questions lors d’un tchat à la mi-journée.

 

 

 


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