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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : libération - 07/12/2021

Interrogé par des députés ce mardi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a expliqué qu’un employé avait été licencié pour avoir lacéré des tentes de migrants. Mais il a légitimé leur confiscation et leur mise à la déchetterie.

Un pansement sur une jambe de bois. Auditionné par les députés ce mardi sur la situation migratoire dans le Pas-de-Calais après la mort de 27 migrants dans la Manche il y a deux semaines, Gérald Darmanin a été amené à parler des lacérations de tentes de migrants. Le ministre de l’Intérieur a expliqué qu’un employé d’une société privée a été licencié pour avoir détruit des abris de migrants dans le cadre d’évacuations de camps par les forces de l’ordre : «De manière effectivement absolument pas acceptable, une société, je ne la citerai pas parce que la personne qui s’en occupait a été licenciée, a retiré en les lacérant les tentes pour les mettre ensuite à la benne.»

Le premier flic de France a aussi tenu à souligner que les «policiers et gendarmes» ne s’adonnaient pas à ce genre de pratiques. Une ligne qu’il avait déjà défendue il y a quelques jours sur le plateau de BFM TV. Tant pis si à chacune de ces interventions à Grande-Synthe et Calais, comme l’expliquait Libération fin novembre, de nombreux policiers sont présents, témoins des dégradations sur les tentes et ne bougent pas d’un pouce. Le tout sous les yeux d’un huissier de justice, et de temps à autre des représentants des mairies ou élus de la préfecture.

De plus, comme l’ont montré les nombreux clichés du photojournaliste Louis Witter, qui travaille sur le traitement des migrants à la frontière entre la France et le Royaume-Uni, ce genre de pratique ne concerne pas un employé isolé d’une entreprise mais une grande partie des salariés de ces boîtes. D’autant le problème persiste depuis, au moins, l’année 2020. Difficile donc de comprendre en quoi virer une personne, qui ne faisait probablement que répondre à des directives, puisse changer quoi que ce soit.

«On les mettra directement dans les déchets»

«J’ai demandé au préfet d’inscrire clairement dans les appels d’offres des sociétés de déchets qu’il n’y ait pas de lacérations des tentes», a néanmoins continué Gérald Darmanin devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, conscient que le problème ne serait pas résolu par ce simple licenciement. Avant d’ajouter : «On prendra les tentes et on les mettra directement dans les déchets.»

Une déclaration qui fait une fois de plus grincer les dents des défenseurs des migrants. «C’est comme dire qu’on continue de voler des tentes et des bâches aux gens qui dorment dans la rue en décembre dans le nord de la France, même quand il pleut, mais [qu’]on n’utilise plus de couteaux», ironise un internaute sur Twitter, qui souhaite proposer le ministre au «prix Nobel de la paix». Car le problème n’est pas tant de détruire les tentes, mais de les enlever à ces personnes qui sont déjà dans une extrême précarité. Et de penser qu’en les privant de leur précaire logement, on arrivera à résoudre leurs nombreux problèmes et à contrôler l’immigration.

 


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