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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - Charlotte Boitiaux - 31/12/2021

L’année 2021 fut une fois encore particulièrement terrible pour les exilés : les décès de migrants en mer n'ont pas baissé, des milliers d'exilés se sont retrouvés bloqués entre la Biélorussie et la Pologne, le retour des Taliban en Afghanistan a provoqué le départ désespéré de milliers d'Afghans… Mais InfoMigrants a également recensé tout au long de l’année des nouvelles positives : des lois protégeant les plus fragiles, des histoires de réussite, de lien social, d’intégration.

1/ En Écosse, une manifestation spontanée sauve deux hommes d’une expulsion imminente

En Écosse, au mois de mai, les habitants d’un quartier de Glasgow se sont mobilisés pour empêcher l’expulsion de deux hommes, deux immigrés originaires d’Inde, en entourant un fourgon officiel. 

Plus de 200 manifestants sont sortis spontanément de chez eux et ont entouré toute la journée le véhicule des services d’immigration, en scandant : "Laissez nos voisins tranquilles, laissez-les partir". Face à la foule déterminée, les autorités ont finalement cédé et ont libéré les deux Indiens. 

>> A Glasgow, plus de 200 personnes empêchent l'expulsion de deux étrangers

2/ Un ancien migrant à l’assemblée de Madrid

Serigne Mbaye est devenu, en mai, le premier député noir de l'Assemblée de Madrid en Espagne. Avant d’accéder à la politique, Serigne Mbaye a connu plusieurs vies : pêcheur au Sénégal et vendeur ambulant dans les rues espagnoles. Arrivé en Espagne en 2010, engagé au sein du mouvement de gauche Podemos, il n’a jamais renié son engagement dans la lutte antiraciste et dans la défense des droits humains. 

 

Serigne Mbaye est devenu, en mai 2021, le premier député noir de l'Assemblée de Madrid en Espagne. Crédit : Reuters
Serigne Mbaye est devenu, en mai 2021, le premier député noir de l'Assemblée de Madrid en Espagne. Crédit : Reuters

 

Son parcours politique ne fut pas un long fleuve tranquille. En juin 2021, la présidente du parti d’extrême-droite Vox, Rocio Monasterio, l’avait pris à parti lors de la session plénière de l'Assemblée. "C'est une personne qui est entrée illégalement dans notre pays, en dépassant la file d'attente de nombreux immigrants légaux qui attendaient et avaient accompli toutes les démarches. Pendant des années il a vendu illégalement des produits aux portes des magasins et de PME auxquelles vous augmentez les impôts et la facture d'électricité".

>> L'ancien vendeur ambulant Serigne Mbaye devenu premier député noir à l'Assemblée de Madrid

3/ Une nouvelle loi pour faciliter le quotidien des mineurs étrangers en Espagne

 

Un jeune garçon porté par un soldat espagnol dans l'enclave espagnole de Ceuta, en mai 2021. Crédit : Reuters
Un jeune garçon porté par un soldat espagnol dans l'enclave espagnole de Ceuta, en mai 2021. Crédit : Reuters

 

Au mois d’octobre 2021, le Conseil des ministres espagnol a approuvé un arrêté royal modifiant la règlementation liée à l’immigration. Cette nouvelle loi devrait faciliter l’obtention de titres de séjour pour les mineurs et les jeunes étrangers en Espagne. Jusque-là, la bureaucratie était si complexe qu’elle empêchait l’intégration de milliers de jeunes étrangers.

Désormais, le délai de traitement des dossiers sera plus court, l'obtention d'un titre de séjour plus simple et l’autorisation de travail mieux encadrée. Cette nouvelle loi "vise à simplifier les procédures administratives, réduire la paperasse, empêcher [les mineurs] d’atteindre l’âge de la majorité sans papiers", a assuré la porte-parole du gouvernement Isabel Rodríguez. La mesure a été largement saluée par les ONG.

>> Espagne : Le gouvernement espagnol adopte loi visant à "simplifier les procédures administratives" pour les mineurs

4/ Au Royaume-Uni, il est interdit d’engager des poursuites contre les migrants arrivés illégalement via la Manche

Alors qu’un sévère projet de loi sur l’asile est actuellement débattu au parlement britannique, la justice a pris le contre-pied de la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, qui souhaite criminaliser les migrants arrivés illégalement sur le sol anglais.

Le Crown Prosecution Service (CPS) - équivalent du parquet - a mis les choses au clair au mois de juillet : la justice britannique n'engagera plus de poursuites pénales contre les migrants qui arrivent illégalement par la Manche. À la place, les exilés feront l’objet d’un éloignement via une procédure administrative. 

Alistair Carmichael, porte-parole des libéraux démocrates pour les Affaires intérieures, s’est dit satisfait de la décision du CPS. "Demander l'asile n'est pas un crime", a-t-il déclaré.

>> Le parquet britannique interdit les poursuites contre les migrants qui arrivent par la Manche

5/ MSF lance un nouveau navire humanitaire en mer Méditerranée, le Geo Barents

 

Le Geo Barents le 13 mai 2021, avant son lancement en mer. Crédit : Ansa
Le Geo Barents le 13 mai 2021, avant son lancement en mer. Crédit : Ansa

 

Médecins sans frontières (MSF) a annoncé au mois de mai la reprise de ses activités en mer Méditerranée. Mais cette fois-ci, l’ONG n’enverra pas ses équipes sur d’autres bateaux humanitaires puisqu’il affrètera son propre navire : le Geo Barents. 

Depuis le printemps, le Geo Barents sillonne la zone détresse en mer Méditerranée pour sauver la vie des migrants qui tentent la traversée depuis la Libye. 

En six mois de mer, plus de 1 500 rescapés, y compris des nourrissons et des mineurs non accompagnés ont été secourus par le navire de l’ONG.

>> MSF repart en Méditerranée centrale avec un nouveau navire humanitaire

6/ Des immigrés sans-papiers suivis par InfoMigrants et… régularisés !

Ils s’appellent Issa et Mohamed. Et après des mois voire des années de galères, ils ont enfin obtenu des papiers en 2021.

Le premier, Issa, Sénégalais de 23 ans, qui a passé toute sa jeunesse sur les routes de l’exil, a obtenu un titre de séjour cet été. InfoMigrants avait suivi le parcours du jeune garçon qui avait quitté son pays natal à 12 ans, connu l’enfer de la Libye, les enlèvements, et a entrepris à 16 ans la dangereuse traversée de la Méditerranée. Arrivé en France en 2016, il vivait sans hébergement en banlieue parisienne. Il a régularisé sa situation au mois de juin 2021 et signé un contrat d’apprentissage de deux ans avec une société parisienne de paysagiste. "Je suis si heureux", nous a-t-il confié. "Je peux enfin commencer une nouvelle vie". 

>> Issa : "Je suis tellement content d'avoir mes papiers"

Pour Mohamed aussi, c’est le bout du tunnel. Pendant 15 ans, cet Égyptien a vécu clandestinement en France, tout en travaillant, en achetant un appartement, et en devenant père de famille l’hiver dernier. Très angoissé quand nous l’avions interrogé, Mohammed, qui se disait "très bien intégré", craignait plus que tout l’expulsion. Après des années de combat administratif, d’audiences, de rendez-vous avec son avocat, il a obtenu un titre de séjour au mois d’octobre 2021. Fou de joie, Mohammed se dit "reconnaissant envers ce pays qu’il aime tant".

 

Mohamed a reçu il y a quelques semaines son titre de séjour. Crédit : DR
Mohamed a reçu il y a quelques semaines son titre de séjour. Crédit : DR

 

7/ Les beaux exploits de l'équipe des réfugiés aux JO

Si cette année encore l'équipe olympique des réfugiés n'a récolté aucune médaille, certains athlètes signent tout de même de belles performances. De bonne augure pour la suite, en 2024, à Paris.

Aker El Obaidi, athlète de lutte gréco-romaine est arrivé jusqu'en quart de finale. Après sa défaite, il signe une belle 8e place, sur 17 participants, dans la catégorie des moins de 67 kg. Avec ce classement, le jeune Irakien de 21 ans, originaire de Mossoul et installé en Autriche depuis six ans, a gagné son pari : "montrer que les personnes étrangères peuvent faire de belles choses, même être bonnes en sport".

En karaté, l’athlète iranien Hamoon Derafshipour peut également être satisfait de ses Jeux. Le jeune homme de 28 ans, né dans la province du Kermanshah près de la frontière avec l’Irak, a remporté plusieurs combats, avant d’échouer aux portes des demi-finales contre le Français Steven Da Costa. Il termine 5e de sa catégorie, celle des moins de 67 kg.

>> Les belles performances de l'équipe des réfugiés aux JO

 

 


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