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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

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Source : InfoMigrants - Marion MacGregor - 10/12/2021

À partir de janvier prochain, les personnes concernées auront six mois pour déposer une demande de régularisation.

Le gouvernement irlandais vient d’approuver un plan visant à régulariser jusqu’à 17 000 sans-papiers se trouvant déjà sur le sol irlandais. 

À partir du 1er janvier, ces derniers auront six mois pour déposer leur demande.

La ministre irlandaise de la Justice, Helen McEntee, a salué un projet "qui n’arrive qu’une fois par génération". Elle assure que ce processus permettra de donner "des certitudes indispensables et une tranquillité d’esprit à des milliers de personnes qui vivent déjà en Irlande, apportent une contribution importante à notre société et à notre économie, mais dont beaucoup sont très vulnérables à cause de leurs conditions d’immigration actuelles."

Le nombre exact de sans-papiers présents en Irlande n’est pas connu, mais selon une étude des autorités, ils pourraient représenter jusqu’à 17 000 personnes, dont 3 000 mineurs.

Le ministre de la Justice estime que beaucoup d’entre eux occupent des emplois non déclarés et vivent de "l’économie parallèle".

Qui est éligible ?

Les demandeurs potentiels doivent avoir passé au moins quatre ans en Irlande sans avoir eu un droit de séjour. Cette durée est réduite à trois ans pour ceux qui ont des enfants.

Par ailleurs, les demandeurs doivent montrer qu’ils ne représentent "aucune menace pour l’État" et qu’ils font preuve de "bonne volonté". Aussi, leur casier judiciaire doit être quasiment vierge, seuls des délits mineurs sont tolérés.

Plus largement, le gouvernement veut ouvrir le processus aux personnes dont la demande d’asile est en cours depuis au moins deux ans.

Cela implique que même les migrants ayant reçu un avis d’expulsion pourront déposer une demande de régularisation s’ils remplissent les critères de la durée de présence sur le sol irlandais.

Enfin, les personnes vivant en Irlande avec un visa d’étudiant sur le point d’expirer peuvent également accéder à une régularisation.

Le coût d’une demande pour une famille sera de 700 euros pour couvrir les frais administratifs. Les personnes de moins de 23 ans vivant encore avec leurs parents peuvent être incluses dans la demande de la famille. Les frais pour une demande individuelle seront de 550 euros.

Selon les dernières informations, la demande de régularisation sera gratuite pour les personnes dont la demande d’asile est toujours en cours.

 

Des migrants sans papiers manifestent à Dublin pour appeler le gouvernement à les régulariser en 2016. Crédit : Imago / Zuma press
Des migrants sans papiers manifestent à Dublin pour appeler le gouvernement à les régulariser en 2016. Crédit : Imago / Zuma press

 

Accès au marché du travail et naturalisation 

Les régularisations offriront "un accès sans restrictions au marché du travail". Les personnes régularisées pourront aussi commencer à accumuler des années de résidence officielles en Irlande, susceptibles d’aboutir à une naturalisation et à la citoyenneté irlandaise.

Toutefois, le processus ne "va pas donner lieu à de nouveaux droits en matière de regroupement familial", et ne s’appliquera pour le moment qu’aux familles qui vivent déjà en Irlande. Le gouvernement a néanmoins annoncé la possibilité de faire évoluer cette règle dans le futur.

La ministre de la Justice espère aussi que ces régularisations réduiront l’exploitation sur le marché du travail. Le plan doit bénéficier "pour ceux qui auront accès au marché du travail et pourront profiter de nouvelles opportunités d’emploi, mais aussi à l’État grâce à davantage de rentrées fiscales et de contributions à la sécurité sociale."

 

Les migrants sans papiers se retrouvent souvent sous-payés par leurs employeurs. Crédit : Imago/Thomas Imo
Les migrants sans papiers se retrouvent souvent sous-payés par leurs employeurs. Crédit : Imago/Thomas Imo

 

Exemples de personnes susceptibles d'être régularisées

Le gouvernement irlandais a donné trois exemples de personnes fictives qui pourraient bénéficier de ce processus de régularisations.

Exemple 1 : le cas de Ming*

Ming est un ressortissant chinois. Il est arrivé légalement en Irlande en juin 2014 avec un visa de travail pour occuper un poste de chef cuisinier. Mais au bout d’un an, son employeur refuse de renouveler son visa, poussant Ming dans la clandestinité. 

Pendant les six années qui vont suivre, il continue toutefois à travailler pour cet employeur. Ming est payé "en dessous du salaire minimum" pour "plus de 40 heures par semaine." N’ayant pas les moyens de se loger seul, il se partage une chambre avec plusieurs colocataires.

Ming finit par recevoir un avis d’expulsion de la part des autorités irlandaises. Celui-ci est toujours en cours. 

Mais grâce à des factures de téléphone, des relevés bancaires et des rendez-vous chez le médecin, Ming est en mesure de prouver qu'il est en Irlande depuis au moins quatre ans.

Exemple 2 : le cas de Rosita et Éric

Rosita et son fils Éric, 19 ans, viennent des Philippines. 

Ils vivent illégalement en Irlande depuis 15 ans. Rosita a travaillé comme aide-soignante dans une maison de retraite et a été payée en dessous du salaire minimum. Son fils, qui vit avec elle, a suivi toute sa scolarité primaire et secondaire en Irlande. Éric a même obtenu un diplôme.

Mais en raison de son statut de sans-papiers, il n'a pu accepter la place d'étudiant en informatique décrochée à l'université de Dublin. Actuellement, Éric travaille au salaire minimum dans un fast-food local.

Exemple 3 : l’histoire de Maria et Ricardo

Maria et son fils Ricardo sont originaires du Brésil. Maria est arrivée en Irlande en 2015 avec un visa d'étudiante et a suivi un cours d'anglais de huit mois avant de tomber enceinte et d'abandonner ses études.

Son fils, Ricardo est ainsi né en Irlande. Il est allé à l'école primaire à Dublin. Maria élève son enfant seule et gagne sa vie comme femme de ménage. Elle est en mesure de prouver aux autorités qu’elle a résidé en Irlande ces six dernières années.

Tous ces exemples et les noms des personnes sont fictifs. Leur but est de faciliter la compréhension des conditions d'éligibilité au processus de régularisation.

 

 


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