Source : Le Monde avec AFP - 10/01/2022
Plus de mille personnes naufragées ont été mises à l’abri, contre 341 en 2020, soit une augmentation de 194 %, a annoncé lundi l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).
Un millier de migrants ont été secourus au large de Calais et pris en charge par l’Etat en 2021, année record des tentatives de traversées clandestines de la Manche, a annoncé, lundi 10 janvier, l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Leur nombre a triplé en un an, passant de 341 à 1 002 (soit une augmentation de 194 %).
A la fin de novembre, vingt-sept migrants qui tentaient de rejoindre les côtes anglaises à bord d’une embarcation de fortune ont trouvé la mort dans le naufrage le plus meurtrier sur cette voie maritime, suscitant une vague d’émotion autant qu’un regain de tensions entre Londres et Paris dans le dossier migratoire. Seuls deux aspirants à l’exil ont été rescapés lors de ce drame et font partie du millier de migrants pris en charge l’an dernier.
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« Situation complexe de Calais »
Par ailleurs, le nombre de personnes vivant dans des campements de fortune sur le littoral nord dans l’espoir de passer pour rejoindre la Grande-Bretagne, et qui ont été « mises à l’abri et orientées dans le dispositif national d’accueil a été de 31 103 » l’an dernier, est en hausse de 239 % par rapport à 2020 (9 172), selon l’OFII. Parmi ces personnes, la part de celles en famille ou « vulnérables » a doublé, passant de 1 158 à 2 273. Au total, insiste l’OFII, 9 779 places d’hébergement ont été proposées en 2021, essentiellement dans les Hauts-de-France (98 %) et 6 950 personnes ont été hébergées.
Les associations qui viennent en aide aux migrants dans la région, elles, accusent régulièrement les autorités de mener une politique dissuasive sur le littoral : plusieurs militants avaient observé une grève de la faim entre octobre et la mi-novembre 2020, pour réclamer un moratoire sur les démantèlements quasi quotidiens de campements et dénoncer le traitement « inhumain » réservé aux exilés.
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