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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : INFOMigrants - Leslie Carretero - 14/01/2022

David Oliver Yambio et Hassan Zakaria ont été pendant trois mois les porte-voix des migrants qui ont campé devant les locaux du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) à Tripoli. Depuis l’évacuation musclée des exilés dimanche 9 janvier, les deux Soudanais sont recherchés par les autorités libyennes. Ils se terrent dans les rues de la capitale et disent craindre pour leur vie.

"S’ils m’arrêtent, ils vont me tuer". Joint par téléphone, David Oliver Yambio a du mal à cacher son inquiétude. Dans un anglais parfait, le Soudanais de 25 ans enchaîne les phrases à un rythme effréné. "Je suis très inquiet, je vis dans la peur de mourir", martèle-t-il à plusieurs reprises.

Depuis plusieurs jours, lui et son ami Hassan Zakaria se cachent pour échapper aux policiers libyens. Selon eux, les forces de l’ordre ont mis en place une véritable chasse à l’homme pour les retrouver. "Des amis enfermés dans la prison d’Ain Zara nous ont dit que des militaires étaient venus pour leur demander où Hassan et moi vivions car ils nous recherchaient", explique David. Les deux Soudanais avaient pris l’habitude de raconter leur quotidien sur leur compte Twitter, devenant ainsi les porte-voix des migrants, et les interlocuteurs de plusieurs journalistes. Pour les autorités, ils sont les leaders de la contestation débutée début octobre dans la capitale libyenne.

Pendant trois mois, quelque 1 000 personnes ont vécu devant les locaux du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) pour réclamer leur évacuation. Tous s’étaient massés près du bureau de l’agence onusienne après des raids violents effectués par les forces de sécurité libyennes dans le quartier populaire de Gargaresh, à Tripoli. Officiellement, dans le cadre d’une vaste opération de sécurité. De nombreux logements d’exilés avaient été détruits, sept personnes avaient perdu la vie dans l’opération et 4 000 migrants avaient été arrêtés et envoyés dans les geôles de la ville.

"Je me sens traqué"

L’occupation a pris fin dans la nuit de dimanche 9 à lundi 10 janvier après l’évacuation musclée des lieux. La majorité des exilés présents ont été envoyés de force par les autorités dans la prison d’Ain Zara, à Tripoli. David et Hassan ont réussi à s’échapper, évitant ainsi d’être jetés en détention.

Ces derniers jours, David a reçu une dizaine d’appels provenant d’un numéro masqué. "À chaque fois la personne au bout du fil ne parle pas. Ils font ça pour me localiser et me faire disparaitre", pense-t-il. Le jeune homme tente de se protéger comme il peut : il change de quartier plusieurs fois par jour, évite de se retrouver avec d’autres migrants, et vérifie qu’il n’est pas suivi. "C’est très difficile car je me sens traqué. Les autorités savent que je vais continuer de me battre et de raconter ce que les migrants subissent dans le pays. Ils veulent me faire taire par tous les moyens, affirme-t-il. En Libye, ils tirent sur les migrants. C’est d’autant plus dur que je n’ai nulle part où aller, je vis dans la rue. Qu’est-ce que je peux faire ? Je cherche une solution mais je n’en trouve pas".

En Libye, les migrants sont régulièrement victimes de violences de la part des autorités libyennes, notamment dans les centres de détention du pays où ils sont la cible d'extorsion, de travaux forcés ou encore de tortures.

 

 


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